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Bonjour tout le monde.
Dernièrement en me baladant sur airliners.net j'ai vu des photos d'un MH-53 de l'USAF en exercice d'autorotation; c'est du moins ceux que laissait penser le commentaire.

Je me demandais pour en avoir vu en vrai éffectuées par des gazelles si cela était pratiqué souvent.Sur gazelle il coupe même la turbine des fois !

Mais sur un hélico comme un MH-53 peu maniable et lourd et qui plus est triturbines est-ce vraiment conseillé?! Avant que les 3 turbines lâchent faut vraiment avoir croiser plusieurs blacks tomcats ou alors être en panne de kéro !

Ben, sur un hélico à plusieurs turbines, si une lâche, la ou les autres sont obligées de fournir plus de travail pour que tes performances (vitesse ou même seulement tenir l'alitutde) ne soient que peu dégradées. Elles tournent donc en sur-régime ce qu'elles n'aiment pas bien qu'elles soient concues avec des marges.
Si le sur-régime dure trop longtemps, elles peuvent lâcher ou s'abimer ce qui se traduit par des performances en baisse.
Si tu pilotes un bi-turbine et qu'une des deux lache, tu peux être sur que la restante ne va pas faire long feu. Faut donc commencer à chercher un endroit dégagé si la turbine donne de gros signes de faiblesse ou rend l'âme...

Sur gazelle il coupe même la turbine des fois

c'est le principe de l'autorotation: descendre sans moteur (turbine) et sans tout casser

C'est quoi le principe de l'autorotation en fait?
Le rotor continue de tourner avec son inertie et génere de la portance ou c'est la chute de l'hélico qui le fait tourner ?

aller, on recommence sur l'autorotation....
c'est par là
Pour l'entrainement autorotation, il est obligatoire plusieurs fois par an pour les pilotes de mono-turbines. Pour les pilote de biturbines, c'est entrainement aux procédures de posé monomoteur.
Petit bémol sur ce qu'a dit Scrat:
Oui, une turbine seule se retrouve en sur-régime, seulement si on tire dessus comme un fou. Le but quand on est en monomoteur est de se mettre en sécurité, donc on va chercher a mettre la turbine en régime normal, ce qui permet parfaitement de voler sur une seule. Le problème des hélicoptères, c'est le stationnaire, c'est la phase de vol qui demande le plus de puissance. Pour vous donner un ordre d'idée, un puma se met en statio a forte charge et forte masse parfois vers 97% de la puissance sur les 2 moteurs. en vol en palier, à 250, il est vers les 95%. Vers 130 km/h, dans tous les cas il est en dessous de 91%, la frontière et dans ce cas, il est parfaitement apte a voler sur un seul moteur, sans sur-régime.
Pour ce qui est du MH53, que ce soit le premier ou la version E, ne vous fiez pas a sa taille. Sachez qu'il est loin d'être pataud. Sa maniabilité est étonnante.
Voilà, vous savez un peu tout.
Euh, par contre, je n'avais pas relevé mais, ce n'est pas l'inertie qui fait tourner le rotor. C'est un vent relatif dans le disque rotor, a condition d'avoir une certaine vitesse (d'ailleurs, il faut parfois le ralentir car il peut en prendre des tours...)
Vais finir par faire des fiches de cours hélico

Ah donc les autorotations ne sont en faites que des "procédures d'attérrissage" moteur N-1 pour les biturbines et plus...

En revanche les autorotations de monoturbine c'est impressionant.Je me demande comment ils font en formation dans l'EALAT pour filer les commandes à un ga qui en a jamais fait sachant que c'est une phase de vol assez dangereuse si on fait pas ce qui faut quand il faut...même avec le mint à côté...

ben l'autorotation ne s'apprend que sur monoturbine. On peut en faire sur Biturbine, si on vient a perdre les 2 moteurs, mais comme tous les pilotes commencent sur mono, ils savent le faire et les probabilités que ça arrive un jour... suis pas statisticien mais en 37 ans de vol biturbine dans l'alat, ce n'est jamais arrivé. Donc on pose en monomoteur, ou N-1 quand on a une panne en biturbine, et en autorotation quand on est en monomoteur (c'est d'ailleurs pour ça que les hélicos monomoteurs sont tappé d'interdiction de survol diverses... pour le cas ou...).
Pour ce qui est de l'instruction, c'est facile, ça ne se fait jamais sans moniteur, même en régiment. Les deux ont les commandes et peuvent se reprendre l'un l'autre. Quand tu commence, ben on te montre une fois, puis on te remontre en te faisant suivre aux commandes pour voir un peu les amplitudes et te laisser prendre des repères. Puis tu commence a tatonner puis a les faire sans aide. Le monit est a coté pour au cas ou, pas de problème. Y a eu des incidents bien sur, mais jamais de casse humaine parce que ça se récupère une erreur.