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Publié : lun. juil. 11, 2005 1:57 pm
par Hurricane
En découvrant SFP1 en début d'année, la chose qui m'a le plus frappé dans ce simu est la restitution des contraintes de séparation avion/missile lors des tirs air-air, restitution qui limite la plage de tir des missiles à des facteurs de charge faibles voir presque nuls pour les premier Sparrow. Ce facteur est loin d'être anodin, et oblige à manoeuvrer beaucoup plus finement pour arriver à une solution de tir réellement viable...

Sur les simus modernes, cette contrainte n'est pas modélisée (dans Falcon on peut tirer en vol inversé ce qui me paraît suspect) et j'aimerais avoir une idée un peu plus précise des conditions de séparation avion/missile pour des armements modernes comme l'AIM-120...

En clair, le risque de rentrer en collision avec son propre missile dans les premiers instants du vol est-il élevé au point d'obliger le pilote à manoeuvrer en tenant compte de ça ?

Les cas de tir en "lag pursuit" me semblent les plus problématiques (l'avion lanceur se trouvant à un moment entre le missile et la cible) mais je me trompe peut-être...

Parole aux experts...

Publié : lun. juil. 11, 2005 2:20 pm
par Scrat
Je suis pas expert mais quand tu regardes des vidéos de tirs de AIM-120 sur des drones, le missile part souvent droit en glissant comme une flèche sur le repose-flèche d'un arc.
C'est un peu pareil pour le Sidewinder.
Je crois que tous les missiles ont leurs gouvernes bloquées sur une certaine distance ou pendant un certain temps pour s'éloigner suffisamment de l'avion-tireur, quitte à mettre les gouvernes en butée pour rattrapper la cible.

En même temps, dans toutes ces vidéos, l'avion qui tire ne manoeuvre pas sous fort facteur de charge.

Pour résumer je crois que les missiles partent tout droit puis virent. L'impulsion au départ doit être calculée pour être conséquente et empêcher justement que dans un virage serré, l'avion percute son propre missile.

Publié : lun. juil. 11, 2005 2:23 pm
par BlackbirdSR71
Pour chaque missile ya un delai avant enclachement du booster, sur un Sparrow par example, le missile et larguer et apres 1 sec ou moin le moteur s'enclenche. Le AIM-7 n'est pas fait pour les dogfight. Un AIM-120 ca propulse directement a partire des pylones et glisses un peu, les pylones serve a ca un peu, pour transporter et pour pas faire de degats a son propre avion. pour le reste je ne sais pas.
EDIT: pour ceux qui joue a Falcon 4 ou Lock On, quand on tire un AIM-120C, on voit le missile fuse en ligne droite puis apres environ 10 m il vire vers sa cible.
Aussi pendant les dogfight avec missile de dogfight avances comme les AIM-132A, AIM-9X, R-73A, Python 4, MICA on voit aussi quand il doit detruire une cible qui se trouve derrier ou a cote, on voit que le missile vole en ligne droite et vire grace au aileron ou pousse vectorielle vers la cible.
Pour ca certains avion on une limite de facteur de charge pour le tire car le facteur de charge du missile est superieur que celui de l'avion (23G pour le AIM-120C et 48 pur le R-73A).
quelques limites de g de tir pour quelque missile:
9-10G pour le AIM-9X
8.5G pour le Python 4
7G pour le AIM-120
6G pour le AIM-7M
3G pour le AIM-54C
2.5G pour le AIM-7D
2G pour le AIM-9B

Publié : lun. juil. 11, 2005 3:47 pm
par Hurricane
En même temps, dans toutes ces vidéos, l'avion qui tire ne manoeuvre pas sous fort facteur de charge.
Et oui, d'où ma question ;) Que l'autodirecteur puisse suivre la cible durant une manoeuvre à fort facteur de charge, ça me parait logique pour le matériel actuel, mais du point de vue purement mécanique, je me demande à partir de quand ça devient franchement dangereux pour le lanceur.

Question subsidiaire : le tir réel sous fort facteur de charge est-il au menu des campagnes de tir air-air ?

Publié : lun. juil. 11, 2005 4:52 pm
par Patryn
le calculateur de tir doit empecher la mise a feu du missile si il a un risque pour l'avion lanceur et la retarder jusqu'a ce que la configuration soit safe et que le lock toujours valide...

enfin je pense que c'est le plus logique..et le moins cher

Publié : jeu. juil. 14, 2005 9:22 am
par fockewulf
les ejecteurs des rails missiles doivent etre dimensionnés de sorte à éloigner le missile de l'avion en toute circonstances, non ?

Publié : jeu. juil. 14, 2005 11:00 am
par Exocet
Les problèmes de séparation des emports sont très complexes, on ne peut pas monter n'importe quelle config d'armement et la tirer dans n'importe quel domaine de vol.

J'ai vu une vidéo où le bidon largué continuait à voler en dessous de l'avion pendant quelques secondes pour aller ensuite se cabrer violemment et venir percuter l'empennage arrière (c'était un F111 je crois). Sans parler des Mk-82 ou des cluster bombs larguées en grappe qui se percutent joyeusement.

En ce qui concerne les missiles, un missile tiré depuis un RAIL est propulsé dès le tir : le missile glisse le long du rail. Un missile tiré depuis un EJECTEUR (pylone avec un système pyrotechnique ou pneumatique maintenant) est donc éjecté en dessous de l'avion, son moteur s'allumant ensuite.

Pour te donner une idée de la complexité :
http://stinet.dtic.mil/cgi-bin/fulcrum_ ... mit=Search

Publié : jeu. juil. 14, 2005 4:55 pm
par Milos
Pour les bombes, c'est normal, elles suivent la gravité et les perturbations crées par l'avion porteur.
Pour les missiles, je sais qu'un F 16 avait fait un essai (positif) en tirant un AIM 9 sous 6 ou 8 G, je ne sais plus.
Dans la série des ratés, je me rappelle un tir de deux S 530. Le deuxième a rattrappé le premier et l'a détruit.

Publié : lun. août 01, 2005 9:00 am
par furycane-ffw03
Le larguage des missiles A/A Français peut se faire en toutes conditions :yes: , l'ejection depuis le pylone est tellement puissante que le risque de collision avec son propre missile est nul. Après, des mécanismes de sécu empêche l'allumage si les conditions ne sont pas réunies...

Publié : lun. août 01, 2005 11:50 am
par Hurricane
Merci pour cette réponse :)

Publié : lun. août 01, 2005 1:02 pm
par Scrat
Et puis souvent les missiles éjectés ont un délai d'allumage d'une bonne seconde et demie...

Publié : mar. août 02, 2005 10:26 am
par Boyscout
Dans la série des ratés, je me rappelle un tir de deux S 530. Le deuxième a rattrappé le premier et l'a détruit.


C'est étonnant car les missiles(de même marque bien sûr) ont la même vitesse non???
A moins d'être lancés en même temps!
Maintenant, si je prends un missile que je connais(Stinger); le processus de tir est simple:

- allumage du moteur d'éjection(ce dernier a pour but de lancer le missile a une distance de 50m du tireur afin que ce dernier ne reçoive pas en pleine figure les flammes du moteur principal à l'allumage)
- fin de combustion (7/100 de sec) et séparation de ce dernier
- allumage du moteur principal ( pendant un laps de temps 17sec "+ou-" 2-3 sec )

Tout missile quelqu'il soit, fini par planer en fin de combustion, tout en suivant sa cible car la tête giroscopique(auto-directeur) est toujours fonctionnelle elle.

Donc dans le cas ou un missile rattrape l'autre c'est que le missile cible était en phase finale de combustion donc il planait et sa vitesse était décroissante...et que le missile "suiveur" on va dire; à brûlé quelques secondes de +(donc plus rapide)...

maintenant la technologie des missiles embarqués sur aéronefs est beaucoup plus évoluée mais le principe reste le même non? :hum: