Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
Publié : ven. oct. 11, 2019 2:49 pm
Sont presque 7 milliards de déficit dû à la contribution au budget Européen
La simulation de vol de combat
https://ts.checksix-fr.com/
Et combien verse le budget Européen a des entreprises ou citoyens français, qui dans le cas contraire devrait être subventionner directement par l'état français... (en gros c'est quoi la différence entre ce que la France verse et ce qu'elle touche...) ?
Finalement, c’est un contrat de 150 millions d’euros qui sera signé permettant de donner une visibilité de «deux ou trois ans», dit-on au ministère des Armées en soulignant qu’il intégrera tous les aspects du programme: moteur, drone, avion, «système de système». «Le stylo ne va pas se relâcher», assure-t-on. Ce budget ne permettra toutefois pas de tenir jusqu’en 2025 et l’engagement allemand n’est que partiel… Mais côté français, on pense avoir enclenché une dynamique irréversible.
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au sein de la coalition au pouvoir à Berlin, le SPD s’obstinait à (…) bloquer la signature pour plaire à son électorat. Affaiblie, la chancelière Angela Merkel n’avait pas été en mesure jusqu’à présent de les faire changer d’avis. Mais les Allemands ont fini par comprendre que sans accord, les projets de coopération européens risquaient de tomber à l’eau, analyse-t-on à Paris.
Un accord franco-allemand au niveau des gouvernements a été finalisé, mais que va en faire le Parlement allemand, qui protège ses industriels (MTU et Rheinmetall, notamment) de façon excessive parfois ? C'est désormais la principale interrogation.
Sur le système de combat aérien du futur (SCAF), les deux pays ont trouvé un accord pour poursuivre le programme. Il est prévu de lancer la notification des contrats de R&T (Recherche & Technologie) sur les cinq piliers du programme dès janvier 2020, affirme-t-on à l'Hôtel de Brienne : plateforme, système de systèmes, propulsion, remote carrier (drones, missiles...) et simulation. Soit un contrat de 150 millions d'euros, qui financera notamment le lancement d'un démonstrateur très attendu par les bureaux d'études de Dassault Aviation et d'Airbus. Les deux pays ont réaffirmé leur volonté de le voir voler en 2026. Cet avion de combat du futur et les drones qui l'accompagneront entreront en service en France et en Allemagne à l'horizon 2035/2040.
Il n'en reste pas moins que les deux pays doivent encore régler d'ici à un mois les "frictions" entre les motoristes Safran et MTU, ce dernier étant soutenu mordicus par le Bundestag. Il est donc prévu de notifier un contrat en janvier 2020. Mais si cela n'était pas possible, Paris et Berlin ont convenu de poursuivre le programme SCAF sans attendre un accord entre les deux motoristes.
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en matière d'exportations d'armements (…) Les deux pays ont signé "un accord juridiquement contraignant sur les règles de contrôle des exportations d'armements pour les programmes développés en commun". (…) Cet accord est considéré comme "très satisfaisant" pour la France sur les trois points qui divisaient Paris et Berlin : les programmes en coopération entre les deux pays comme le SCAF et le MGCS, les exportations d'un groupe franco-allemand comme KNDS, la société commune entre Nexter et Krauss-Maffei Wegmann (KMW), et, enfin, la problématique des équipements et des composants allemands équipant les systèmes d'armes français. (…) Sur les deux premiers points, il n'y a pas de restrictions à l'exportation, explique-t-on à La Tribune. Sur ce dernier point, il a été confirmé qu'en dessous du seuil de 20% fournis par les industriels allemand dans un programme français, Berlin n'avait pas son mot à dire, quelle que soit la destination de l'équipement militaire.
un petit extrait:Clang a écrit : ↑jeu. oct. 17, 2019 10:20 amUn bon résumé assez détaillé de l'histoire du SCAF et de ses enjeux, pour ceux qui n'auraient pas tout suivi !
https://blog.mondediplo.net/le-scaf-canard-sans-tete
Comme quoi on peut être assez voir très, juste sur le fond et à côté de la plaque sur les détailsF-35 américain, champion du monde de l’aviation de chasse haut de gamme : un appareil ultra-furtif, ultra-coûteux (2) et ultra-dépendant de son constructeur — McDonnell Douglas — qui garde les clés du financement, de la maintenance, et finalement de la mise en œuvre des engins, ce qui ne s’était jamais vu dans de telles proportions : acheter F-35, c’est donc se placer délibérément dans une orbite stratégique américaine.
Pour le MGCS les Allemands ont nettement plus à perdre effectivement: le Léopards se sont nettement mieux exportés que le Leclerc...
difficultés, évoquées par Joël Barre, le Délégué général pour l’armement [DGA], lors d’une récente audition au Sénat.
« Nous voulons que les responsabilités soient clairement affichées, contrairement à ce qui avait été fait pour le moteur de l’Airbus A400M. Nous tenons donc à avoir un responsable par poste et MTU refuse que Safran joue ce rôle en matière de moteur », a commencé par rappeler M. Barre.
Or, a-t-il continué, « ce refus nous semble inacceptable en raison de la nécessité de l’équilibre entre les postes », et cela d’autant plus qu’il « n’y a pas photo entre Safran et MTU. »
« Pourtant, MTU refuse et a obtenu le soutien du Bundestag et donc de l’administration », a poursuivi le DGA, dont l’audition a eu lieu avant le Conseil des ministres franco-allemand. Visiblement, ce dernier n’aura pas permis d’avancer sur le sujet. En tout cas, il n’en a pas été fait mention dans les déclarations officielles publiées à l’issue.
« J’ai proposé une solution qui permettrait de sauver la face en faisant remonter MTU sur l’ensemble du contrat. Toutefois, l’Allemagne m’a indiqué que MTU n’en voulait pas. Si nous ne parvenons pas à débloquer cette situation, cela devra se régler au niveau politique », a par ailleurs raconté M. Barre aux sénateurs.
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la coopération franco-britannique en matière d’aviation de combat du futur n’est pas totalement éteinte.
« S’agissant de l’avion de combat du futur, nous poursuivons a minima les actions de développement technologiques après l’échec que nous avons connu en matière de drone de combat, afin d’entretenir notre relation », a en effet déclaré Joël Barre, devant les sénateurs. Et à la question de savoir s’il n’y aura pas un avion de combat européen de trop à l’avenir, le DGA n’a pas écarté une éventuelle convergence.
« Nous avons notre SCAF, ils ont leur Tempest, nous verrons si les programmes convergeront dans le futur », a en effet affirmé M. Barre.
Le motoriste allemand MTU continue bel et bien de jouer les trouble-fêtes sur le programme SCAF (Système de combat aérien du futur), et plus précisément sur l'organisation industrielle concernant la motorisation du NGF (Next Generation Fighter). La direction générale de l'armement (DGA), qui est l'entité responsable du programme SCAF, veut que "les responsabilités soient clairement affichées, contrairement à ce qui avait été fait pour le moteur de l'Airbus A400M", sur lequel MTU avait en charge le système informatique de régulation et de surveillance des moteurs (Fadec). Un système qui a été très longtemps défaillant et qui a même provoqué le crash d'un A400M.
"Ce refus nous semble inacceptable en raison de la nécessité de l'équilibre entre les postes. Or, il n'y a pas photo entre Safran et MTU", avait alors précisé Joël Barre, très ferme sur ce principe. Car les industriels allemands, et plus précisément Airbus, ont obtenu le leadership de trois des cinq piliers du programme SCAF. L'Allemagne n'est pas lésée du tout. Bien au contraire. "Pourtant, MTU refuse et a obtenu le soutien du Bundestag et donc de l'administration", avait souligné le DGA. Le président du conseil de surveillance de MTU, Klaus Eberhardt, ancien patron de Rheinmettal, a joué un jeu trouble. Il a trouvé les bons relais auprès de quatre parlementaires virulents à l'image de Henning Otte (CDU) et de Fritz Felgentreu (SPD) associés avec Eckhardt Rehberg (UC) et Johannes Kahrs (SPD) pour influencer la commission du budget du Bundestag.
Quelle coïncidence !!!Le président du conseil de surveillance de MTU, Klaus Eberhardt, ancien patron de Rheinmettal, a joué un jeu trouble. Il a trouvé les bons relais auprès de quatre parlementaires virulents à l'image de Henning Otte (CDU) et de Fritz Felgentreu (SPD) associés avec Eckhardt Rehberg (UC) et Johannes Kahrs (SPD) pour influencer la commission du budget du Bundestag
Moi y en a pas tout comprendre...En principe, la France et l'Allemagne ne peuvent s'opposer à une vente à l'international du partenaire. "Sauf de façon exceptionnelle" lorsque cette exportation "porte atteinte à ses intérêts directs ou à sa sécurité nationale". "Et si l'une des deux parties s'y oppose, elle doit en informer l'autre dans un délai maximal de deux mois à compter du moment elle est informée du projet d'exportation", selon l'accord. Cette disposition concerne tous les programmes intergouvernementaux, y compris les futurs projets SCAF (système de combat aérien du futur) et MGCS (char du futur), et leurs sous-systèmes ainsi que que les programmes issus de la coopération industrielle.
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En revanche, l'annexe de l'article 3 a de quoi faire sursauter en laissant à penser que cet accord ne va finalement pas plus que cela faciliter les exportations des industriels français, qui intègrent des composants allemands dans leurs systèmes d'armes. Car une longue, très longue liste de produits représentant une grande partie du catalogue français a été exclue de l'article 3 (principe "de minimis"). Clairement, cette liste regroupe tous les matériels que peuvent exporter Nexter, Arquus, MBDA, Dassault Aviation, Safran et Thales.
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Sont donc exclus de l'application du principe de minimis l'ensemble de ces systèmes d'armes : mitrailleuses, pistolets-mitrailleurs, fusils entièrement automatiques, canons, obusiers, pièces d'artillerie, mortiers, armes antichars, lanceurs de projectiles létaux, fusils, canons sans recul, armes à canon lisse, munitions destinées aux armes précitées, charges propulsives ou fusées indépendantes, bombes, torpilles, grenades, roquettes, mines, missiles, charges sous-marines, têtes explosives et autodirecteurs, systèmes de propulsion destinés aux armes précitées, châssis et tourelles spécialement conçus pour char de combat, moteurs pour propulsion d'aéronefs et, enfin, cellules complètes pour avion de combat.
Donc on peut déjà prédire que nos exportations vont se voir torpillées par des offres concurrentes Allemandes, ou Américaines puisque c'est open bar pour la CIA en Allemagne.Comment vont fonctionner Paris et Berlin sur les programmes intergouvernementaux et sur les programmes issus de la coopération industrielle ? La France et l'Allemagne s'informent "mutuellement bien avant les négociations officielles de la possibilité de vente à des tierces parties et transfèrent les informations nécessaires pour que l'autre partie contractante procède à son analyse" (article 1). Ce qui induit une véritable confiance des deux partenaires, l'un envers l'autre, dans les dossiers en matière d'exportation (informations classifiées), qui sont traditionnellement très secrets et très intimes.
Pour être sûr que je comprenne bien.OPIT a écrit : ↑sam. nov. 02, 2019 11:04 amAu cas où, le texte de l'accord est ici
En gros, les programmes intergouvernementaux sont régis par l'article 1, les coopérations industrielles par l'article 2, et le reste par l'article 3. Les exceptions listées en annexe ne concernent que cet article 3, donc des matériels développés sans les allemands, et dans lesquels la présence d'éléments allemands est réduite à la portion congrue (éventuellement nulle).