Cpt_Cochonou a écrit :Je vote Cochonou !
J'ai du mal à comprendre l'abandon des 50 Tucano pour repartir 10 ans plus tard sur 2 fois moins de PC-21... ils étaient aussi mauvais que ça les Embraer ?
Hello
Je ne connais pas spécialement le Tucano et ne pourrais pas dire si c'est un bon ou un mauvais avions. Il a certainement ces points fort et faibles tout comme le 21 et tout autres avions.
J'étais entrain de commencer a écrire un petit message pour en dire plus sur le pc-21 mais je pense qu'un petit extrait du blogue d'Alain von Büren sera plus judicieux. Il est pilote de Hornet, No 2 à la PC-7 team et a fait partie de la première classe a effectuer la transition du PC-7 au F-18 via le PC-21. (un ami que j'ai heu la chance de connaitre avant sa formation militaire et donc de le suivre tout au long de celle-ci).
De plus, je ne saurais rester neutre en parlant de cet appareil
Déjà le lien de son blogue que je vous invite a lire:
http://www.aerodrome-gruyere.ch/blogs/alain
Un ordinateur volant comme lien entre hélice et réacteur ...
Le PC-21 est un avion biplace en tandem motorisé par une turbine développant 1600 chevaux par l'intermédiaire d'une hélice à cinq pales. Il a été développé autour d'un concept central que j'ai déjà évoqué, la formation des futurs pilotes de jet. Certaines adaptations ont donc été faites pour que non seulement son comportement de vol, mais également la gestion de son avionique se rapprochent le plus possible d'un jet de combat moderne.
La plage de vitesse varie de quelques 90 noeuds au décollage (145 km/h) à 370 noeuds (660 km/h) ou Mach 0.72 en léger piqué. Avec une vitesse de croisière de 300 noeuds (540 km/h), bien que ce n'est pas celle d'un jet, on est bien plus rapide qu'un PC-7 qui croise à 180 noeuds (320 km/h). La cellule est certifiée pour des accélérations allant de -4 g à +8 g, ce qui signifie concrétement que nous volerons avec un pantallon anti-g et devrons appliquer les manoeuvres apprises dans la centrifugeuse à Dresde.
Dans le domaine de la gestion de la puissance, un ordinateur fait l'intermédiaire entre la poignée des gaz et la turbine. Il s'occupe d'augmenter ou de réduire la puissance de manière linéaire comme c'est le cas sur un jet. Sur un avion à hélice conventionnel, si l'on coupe les gaz, la vitesse chutera rapidement du fait de l'hélice qui engendre une forte trainée. Sur le PC-21, la vitesse diminuera très peu car le système garde un ralentis plus élevé afin de simuler un réacteur. L'accélération au décollage n'est par contre pas très franche comme vous aurez pu le constater car seuls quelques 1000 chevaux sont disponible en-dessous d'une certaine vitesse, ceci pour éviter des problèmes de couple moteur à basse vitesse.
Un jet c'est maniable et pour ce faire, les ailerons ont été assistés par un système hydraulique et des "roll spoilers" qui se lèvent sur l'aile et permettent d'atteindre des vitesse en roulis de 200°/secondes. Un aérofrein placé sous le fuselage permet de réduire la vitesse ou d'éviter l'accélération durant les approches raides car l'avion est une vrai savonette!
Mis à part les nombreux aspects qui touchent au comportement de vol, la véritable révolution se situe à l'intérieur de l'avion. On oublie les instruments à aiguille du F-5, bien trop vétustes! Dans le cockpit du PC-21 se trouvent trois gros écrans (idem à celui du NCPC-7 mais à la puissance trois) sur lesquels le pilote peut afficher les données de vol, les données de la turbine et des différents systèmes (électrique, hydraulique, oxygène, tableau des pannes, ...), une "moving map" paramétrable, le système d'armement ou encore l'écran radar. Les commandes sont de type HOTAS (Hands On Throttle And Stick) et permettent de garder les mains sur les commandes tout en modifiant divers paramètres comme l'avionique ou la configuration de l'avion par l'intermédiaires d'une quinzaines de boutons placés sur le manche à balais et la poignée des gaz. Un radar simulé par "datalink" en mode air-sol et air-air permet d'accrocher différentes cibles réelles (avions équipés d'un transpondeur en mode s) ou simulées par l'instructeur à partir de son cockpit à l'arrière. Un système d'armement complet allant du canon aux missiles guidés en passant par les roquettes est entièrement simulé et fonctionnel. Pour couronner le tout, un HUD (Affichage tête haute) dont l'affichage est paramètrable retransmet les données nécessaires au pilote. A l'arrière, l'instructeur peut également simuler des pannes et couper les systèmes à sa guise pour compliquer la vie à son élève. Ah j'oubliais encore une chose, l'avion est équippé de sièges éjectables qui permettent une éjection à partir du sol à une vitesse nulle...
C'est tiré de cet article:
http://www.aerodrome-gruyere.ch/blogs/a ... =1#more502
Voili voilou, j'espère que sa pourra apporter un petit plus pour les gens qui ne connaissent pas trop cet appareil.