Un point de vue "original" sur la bataille de France

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Milos
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#26

Message par Milos »

Guderian etait non seulement ecoute mais aussi appuye et par sa Nation mais aussi par le pouvoir politique...
On peut aussi ajouter quelque chose : La France était considérée comme la meilleure armée européenne et la Ligne Maginot infranchissable. Toute option de guerre "classique" (c'est à dire sur le modèle de la précédente) était vouée à l'échec. Seule une tactique nouvelle menée par des chefs audacieux pouvait permettre de remporter la victoire.

Les généraux allemands étaient donc ouverts (aware lol) à tout ce qui pouvait se penser à ce sujet. Les écrits de De Gaulle ont étés lus avec attention. De Gaulle n'était pas un visionnaire, mais un observateur avisé. Il voyait ce que le progrè technologique pourrait amener dans la conduite de la guerre.

A l'époque, la phrase magique était "nous vaincrons car nous sommes les plus forts". Il n'était pas écouté et en plus, le prix exorbitant de la Ligne Maginot a retardé la mécanisation de l'armée française.
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(")_(") "On obtient plus de choses avec un mot gentil et un pistolet qu'avec le mot gentil tout seul" Al Capone.

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lecep
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#27

Message par lecep »

Malgre ce qu'on croit, l'armee francaise etait tres bien équipée. Elle aurait put avoir deux fois plus de D520, canons ou tanks, on se serait quand meme pris une raclée.
En Belgique l'elite francaise s'est d'ailleurs fait retourné par les unités "B" allemande pour la seule raison que les frisés avaient des transmissions plus rapides.

Ce qui me chatouille dans cette defaite c'est que l'armee n'a jamais fait son meaculpa, on continue donc avec la caste saintcyrienne....
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Milos
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#28

Message par Milos »

pour la seule raison que les frisés avaient des transmissions plus rapides.
Disons qu'ils avaient des transmissions tout court. Il fallait trois jours à l'armée française pour recevoir un ordre de contre-attaque.

L'armée française était préparée pour une guerre de positions (tranchées) et équipée pour. Quand ça bougeait, on ne savait plus faire.
Ce qui me chatouille dans cette defaite c'est que l'armee n'a jamais fait son meaculpa, on continue donc avec la caste saintcyrienne....
Il ne restait plus rien des états-majors d'avant-guerre. L'armée française s'est calqué sur l'armée US. Tous les nouveaux officiers avaient fait la guerre côté alliés. On ne pouvait pas leur reprocher la conduite de la guerre de 40 et la priorité était à la réconciliation nationale. Il n'y a pas eu de chasse aux sorcières.

Mais il y a une chose que je regrette, c'est que l'armée de l'air n'a pas eu le temps d'évoluer. Si un front solide avait été tenu, je suis curieux de savoir comment nos avions auraient évolué (comme ceux de la RAF). :huh:
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c-seven
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#29

Message par c-seven »

Milos a écrit : Mais il y a une chose que je regrette, c'est que l'armée de l'air n'a pas eu le temps d'évoluer. Si un front solide avait été tenu, je suis curieux de savoir comment nos avions auraient évolué (comme ceux de la RAF). :huh:
+1

A quelques mois prêt ça aurait changé pas mal de choses.
La montée en puissance de la production de D520D était quand même impressionnante (200+ par mois en mai 40), et on aurait aussi aimé voir à l'oeuvre l'Arsenal VG36 :yes:
Et puis le gros contingent de l'AdA qui était en transfo sur D520 dans le Sud aurait bien fini par être opérationnel...

Il y avait aussi une bonne production de canon de DCA et anti-tank de qualité qui n'avait pas encore été distribuée aux unités.
Pour les tanks, la production de l'excellent SAMUA S35 montait en puissance très fort à la fin de la bataille, ils attendaient juste leurs tourelles des arsenaux.
Malgre ce qu'on croit, l'armee francaise etait tres bien équipée. Elle aurait put avoir deux fois plus de D520, canons ou tanks, on se serait quand meme pris une raclée.
C'est toute une génération de nouveau équipement qui arrivait en ligne à ce moment là (avec aussi ses défaut de jeunesse et la nécessité de prise en main) L'armée fr n'était pas franchement sous-équipée en quantité mais c'était quand même pas mal obsolète. Deux fois plus de D520 ou SOMUA S35 aurait changé qq chose quand même AMA.

Mais bon, c'est surtout un retard à l'allumage dont il est question et les trois mois manquant c'est pas en mai 40 qu'ils ont été perdus.

Dare2
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#30

Message par Dare2 »

c-seven a écrit : Mais bon, c'est surtout un retard à l'allumage dont il est question et les trois mois manquant c'est pas en mai 40 qu'ils ont été perdus.
+1.

C'est plusieur annees auparavant qu'il aurait ete necessaire de faire le menage....

Pachy
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#31

Message par Pachy »

Milos a écrit :L'armée française était préparée pour une guerre de positions (tranchées) et équipée pour.
C'est plus compliqué que ça. On imaginait bien d'avoir à bouger, comme on l'avait fait en 1918, d'ailleurs c'est la première chose qu'on fait en mai 40, en se portant très loin au-devant de l'ennemi. On est équipé pour: à l'exception de l'aviation (quoi qu'en dise Kirkland), le matériel moderne était relativement abondant: blindés bien sûr (en nombre sensiblement égal à ceux d'en face), mais aussi pièces d'artillerie modernes (avec un gros bémol pour la DCA), camions en tous genres, etc. On oublie que l'armée allemande est largement hippomobile, à l'exception de quelques divisions, et que si le corps britannique est entièrement motorisé, il est surtout minuscule et qu'à part lui, la Grande-Bretagne n'a... pas grand-chose pour se battre sur terre.

Enfin, il est intéressant de noter que l'échec des alliés ne s'est pas limité à l'effet de surprise de la Blitzkrieg: à Abbeville, les allemands étaient statiques, retranchés, sans blindés et avec peu de support aérien, inférieurs en artillerie... mais ils ont tenu la rive gauche de la Somme contre deux divisions cuirassées françaises et des troupes britanniques abondantes.
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Milos
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#32

Message par Milos »

Deux fois plus de D520 ou SOMUA S35 aurait changé qq chose quand même AMA
Trop peu, trop tard :crying:
c'est la première chose qu'on fait en mai 40, en se portant très loin au-devant de l'ennemi.
Oui, mais la tactique est la même : on va au devant de l'ennemi et on se retranche. C'est vrai que face à une armée équipée comme nous, c'était solide. Ils se seraient cassé les dents.

Un maréchal français de l'entre deux guerre disait, en parlant des chars et des avions : "on les laisse s'amuser avec leurs jouets, nous (l'armée de terre) on fait la guerre".

Quant au matériel, comme tu dis, il est en commande ou en attente de pièces. L'aviation de bombardiers légers est en attente d'un moteur performant.
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#33

Message par Pachy »

Milos a écrit :C'est vrai que face à une armée équipée comme nous, c'était solide.
Mais à quelques détails près, "ils" étaient équipés comme nous. C'est la doctrine et l'entraînement qui étaient différents. Les divisions cuirassées françaises existaient sur la papier, mais elles n'avaient quasiment jamais manoeuvré en tant que telles... quand il a fallu les faire avancer de 100 km, puis reculer de 200, ça a été un b*rdel sans nom. Après la percée de Sedan les moyens existaient pour faire une contre-attaque de grande ampleur, mais pour cela il fallait rassembler les moyens, ce qui implique:

* de savoir où ils étaient
* de savoir où ils pouvaient aller
* de pouvoir leur transmettre les ordres
* de pouvoir vérifier l'exécution desdits ordres

Si avant guerre on avait fait manoeuvrer les chars par paquets de 300 plutôt que par paquets de 10, on aurait découvert un tas de problèmes de logistique, de transmissions, etc., et ont les aurait résolus. Toutes ces histoires de pannes, de rendez-vous manqués, de retards, d'unités entières égarées, les allemands les ont eues aussi... mais le jour de la bataille décisive, ils étaient prêts!
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