firag a écrit :
curieux l'article sur les conditions de vie des pilotes aux US. C'est du réel, même dans les grandes compagnies ?
Attention! Il s'agit là de pilotes volant dans le 3è niveau (petites, voir minuscules compagnies régionales - même pour le compte de majors). Les salaires sont très bas, le travail est harassant... mais c'est comme ça qu'on y fait très souvent ses premières armes... et qu'on s'aguerrit efficacement.
Tous le savent et l'acceptent. Aux US, c'est pratiquement un passage obligé. On ne vole pas sur A320 ou B737 avec 300h.
Non, pas curieux. C'est la réalité dans le 3è niveau en général aux US (ou dans beaucoup de coins d'Europe).
Aux US, les pilotes qui volent en
majors ont un bon pouvoir d'achat en général. Certains compagnies paient plus, donnent plus d'avantages etc... mais dans l'ensemble, les pilotes sont loin du SMIC.
Par contre, on n'arrive pas dans une major US avec un carnet de vol peu rempli, en particulier sans heures sur du jet (affaire et ou du JAR25 turboprop).
Bref, il faut grimper les marches une à une... et les premières sont très dures i.e salaires très bas, rosters à la con, nombreux découchés etc...
Mais ce n'est qu'un passage. Dès qu'on peut, on se fait embaucher ailleurs.
Le turn-over est assez impressionnant.
C'est le libéralisme. Aucune loi n'empêche quelqu'un d'accumuler plusieurs emplois.
A savoir aussi que les sélections de pilotes dans une major sont difficiles.
On ne prend que les meilleurs, ceux qui dans leur passé de pilote n'ont fait que s'améliorer et se sont cultivés.
Ceux qui n'ont fait que
branler du manche sans plus, on les repère très vite aux interviews.
Il faut pouvoir apporter à ton futur employeur un plus... hors pilotage évidemment, car ça tout le monde est à peu près à égalité.
Un pilote qui vient d'être embauché par une major a un vrai vécu aéronautique. il connaît le métier. On ne l'adapte que dans les procédures propres à la compagnie.
C'est un type capable de prendre des décisions au cas ou le CdB en est dans l'incapacité.
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