Chasseur post-Rafale : état des lieux
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1926Oui mais le PL-15 c'est déjà un gros bébé, 35cm plus long, 2cm plus large qu'un AIM-120 et Meteor et 70kg de plus... Ce n'est pas encore un Phoenix mais on s'en rapproche.
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1927Mais ce n'est pas une soute pour emporter des armements air-soltanguy1991 a écrit : ↑jeu. févr. 06, 2025 11:04 pmOui mais le PL-15 c'est déjà un gros bébé, 35cm plus long, 2cm plus large qu'un AIM-120 et Meteor et 70kg de plus... Ce n'est pas encore un Phoenix mais on s'en rapproche.

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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1928En effetjojo a écrit : ↑jeu. févr. 06, 2025 11:26 pmMais ce n'est pas une soute pour emporter des armements air-soltanguy1991 a écrit : ↑jeu. févr. 06, 2025 11:04 pmOui mais le PL-15 c'est déjà un gros bébé, 35cm plus long, 2cm plus large qu'un AIM-120 et Meteor et 70kg de plus... Ce n'est pas encore un Phoenix mais on s'en rapproche.![]()

Le seul truc je pense qu'ils ont imaginé foutre dedans c'est le petit missile TL-20 mais je ne sais pas si ça s'est déjà fait ou pas. Puis on est loin d'une 2000lbs
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1929On voit bien qu'avec tous ces (gros) chasseurs, on est déjà loin de pouvoir mettre un ASMP-A en soute, donc sans doute pas plus un ASN4G (on verra son gabarit final dans quelques années). Je ne pense pas qu'on verra le FCAS (s'il se fait) emporter un 4G en soute, d'autant plus qu'on aurait vraiment du mal à faire accepter à nos partenaires une soute démesurée juste pour les besoin de notre dissuasion aéro.jojo a écrit : ↑jeu. févr. 06, 2025 11:26 pmMais ce n'est pas une soute pour emporter des armements air-soltanguy1991 a écrit : ↑jeu. févr. 06, 2025 11:04 pmOui mais le PL-15 c'est déjà un gros bébé, 35cm plus long, 2cm plus large qu'un AIM-120 et Meteor et 70kg de plus... Ce n'est pas encore un Phoenix mais on s'en rapproche.![]()
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1930Avec un ASMP-A en externe, combien de temps de vie peut espérer le vecteur ?, assez pour faire 100km une fois passer la frontière ?Puppetmaster a écrit : ↑jeu. févr. 06, 2025 10:26 pmJe n'ai jamais vu nulle part, ou entendu parlé, de la nécessité pour le SCAF d'emporter l' ASN4G en soute... Tu as des infos là dessus ?S'il tient sous le fuselage, ce sera déjà pas mal je pense. un ASMP-A fait plus de 5 mètres de long, ce qui est trop gros pour la soute d'un J-20 Chinois (env 4m), qui est le plus gros chasseur actuel avec une soute. Je ne sais pas si MBDA arrivera à faire un 4G volant plus haut, plus vite (et plus loin ?) que l'ASMP-A en étant significativement plus compacte pour rentrer en soute d'un SCAF de la taille d'un F-15 voir même Su-27.

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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1932Sans doute pas même une faction de celle ci parce que sa SER sera 10 à 100 fois supérieure, non ?
Dernière modification par TOPOLO le ven. févr. 07, 2025 12:13 pm, modifié 2 fois.

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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1933Qu'est-ce que tu en sais ?
C'est quand même couillu de ta part de prétendre que quelques milliers de crétins décident de financer, de fabriquer, de s'entraîner ou d'opérer un truc qui ne sert finalement à rien. Non ?

Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1934Pour revenir au drones, si c'est la même chose pour les drone ukrainiens et les drones russes, il semble quand même que 80-90% sont abattus avant d'atteindre leur objectif...
Un taux de perte peut être acceptable pour des drones à qq K€, dans doute pas pour un avion piloté à 100M€+
Et pour ton dernier point, c'est pas très compliqué de constater que tous les avions conçus pour être capable "d'entrer en premier" emportent leur armement et leur carburant en soute
Et donc que concevoir un avion dont une des mission est la dissuasion nucléaire (dont on peut difficilement douter du caractère "entrée en premier") en supposant qu'il emportera son armement principal en extérieur me semble nettement plus "couillu" comme tu dis que le contraire.

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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1935A priori, les F-35 emportent leur B-61 en soute

https://i0.wp.com/www.aerospatium.info/ ... 1836&ssl=1

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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1936C'est un choix de conception.Puppetmaster a écrit : ↑ven. févr. 07, 2025 11:10 amOn voit bien qu'avec tous ces (gros) chasseurs, on est déjà loin de pouvoir mettre un ASMP-A en soute, donc sans doute pas plus un ASN4G (on verra son gabarit final dans quelques années). Je ne pense pas qu'on verra le FCAS (s'il se fait) emporter un 4G en soute, d'autant plus qu'on aurait vraiment du mal à faire accepter à nos partenaires une soute démesurée juste pour les besoin de notre dissuasion aéro.jojo a écrit : ↑jeu. févr. 06, 2025 11:26 pmMais ce n'est pas une soute pour emporter des armements air-soltanguy1991 a écrit : ↑jeu. févr. 06, 2025 11:04 pmOui mais le PL-15 c'est déjà un gros bébé, 35cm plus long, 2cm plus large qu'un AIM-120 et Meteor et 70kg de plus... Ce n'est pas encore un Phoenix mais on s'en rapproche.![]()
Sur F-35 on peut loger 2x 2000lbs sur un avion plus petit que les F-22 ou J-20.
Avec un tunnel entre les nacelles moteur, façon Su-57, on a plus de longueur.
Pour la largeur c'est en effet un défit.
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1937L'ASN4G est prévu pour doubler la portée de l'ASMP-A, on parle de 1000km...TOPOLO a écrit : ↑ven. févr. 07, 2025 11:14 amAvec un ASMP-A en externe, combien de temps de vie peut espérer le vecteur ?, assez pour faire 100km une fois passer la frontière ?Puppetmaster a écrit : ↑jeu. févr. 06, 2025 10:26 pmJe n'ai jamais vu nulle part, ou entendu parlé, de la nécessité pour le SCAF d'emporter l' ASN4G en soute... Tu as des infos là dessus ?S'il tient sous le fuselage, ce sera déjà pas mal je pense. un ASMP-A fait plus de 5 mètres de long, ce qui est trop gros pour la soute d'un J-20 Chinois (env 4m), qui est le plus gros chasseur actuel avec une soute. Je ne sais pas si MBDA arrivera à faire un 4G volant plus haut, plus vite (et plus loin ?) que l'ASMP-A en étant significativement plus compacte pour rentrer en soute d'un SCAF de la taille d'un F-15 voir même Su-27.
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1939Article intéressant
https://www.sudouest.fr/societe/defense ... 709965.php

https://www.sudouest.fr/societe/defense ... 709965.php
Et gare au formatage politique, quand l’on sait que les mariages forcés sont toujours une catastrophe, à l’image de l’Eurodrone ou du Système de combat aérien du futur. La coopération ne marche que si l’initiative vient des industriels, parce qu’ils y trouvent un intérêt commun.

Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1940Le cas NGF/SCAF continue à m'inquiéter, parfois pour des raisons contradictoires (en raison des incertitudes elles mêmes nombreuses et pouvant s'exclure les unes les autres) :jojo a écrit : ↑dim. mars 23, 2025 10:53 amArticle intéressant
https://www.sudouest.fr/societe/defense ... 709965.phpEt gare au formatage politique, quand l’on sait que les mariages forcés sont toujours une catastrophe, à l’image de l’Eurodrone ou du Système de combat aérien du futur. La coopération ne marche que si l’initiative vient des industriels, parce qu’ils y trouvent un intérêt commun.![]()
-D'abord, toujours pas de nouvelles depuis la réunion annulée de décembre sur le choix du design du NGF, alors qu'il en restait au moins 4 en compétition et que la sélection des 2 finalistes aurait déjà dû être faite l'an dernier.
-Toujours pas de nouvelle sur le problème de la propriété intellectuelle sur le NGF entre le maître d'oeuvre Dassault et les co-participants étrangers.
-Toujours pas de nouvelles sur les vétos éventuels à l'exportation du NGF, alors que ce problème était censé avoir déjà été réglé.
-Il y a beaucoup d'annonces sur des augmentations des budgets de défense en Europe, soit par pays soit par un emprunt européen, mais :
.La France a déjà 3300 milliards de dettes et on ne savait déjà pas comment les rembourser avant l'élection de Trump. Si j'ai tout compris, parmi les financements possibles de la défense, le fonds à partir des investissements de 500 euros minimum des particuliers ne représenteront qu'environ 500 millions €, une goutte d'eau dans la mer...
.L'allié allemand a des finances autrement mieux portantes (malgré la récession des derniers temps). L'Etat va-t-il pousser Dassault à céder sur la propriété intellectuelle, pour faire le NGF/SCAF "à tout prix" en collaboration dans le contexte international actuel ?
.En supposant que la France trouve un budget pour le renforcement de sa défense, le choix pourra-t-il être fait de développer un NGF/SCAF franco-français, au risque de froisser l'allié allemand (voire l'Espagne et la Belgique) et/ou de voir la France en grande difficulté si son montage financier pour le NGF/SCAF est rattrapé par la dette ?
Bref, je ne sais toujours pas comment cette histoire va finir, mais même le déroulement du programme Rafale jusqu'en 2015 (si problématique financièrement et politiquement jusqu'à cette date) pourra s'avérer une promenade de santé comparé au programme NGF/SCAF...
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1941Le NGF/SCAF, quelle est sa meilleure date d'entrée en service, déjà ?
Ce n'est pas lui qui va répondre à la menace actuelle, qui est à court / moyen terme. La priorité va être pour un bon moment de commander / fabriquer / mettre en service des Rafale / Typhoon / Gripen.
Si ça se mettait vraiment à chauffer dans les années qui viennent, le NGF/SCAF se retrouverait dans le rôle des brillants projets et prototypes de 1940, qui ont connu le sort que l'on sait...
Ce n'est pas lui qui va répondre à la menace actuelle, qui est à court / moyen terme. La priorité va être pour un bon moment de commander / fabriquer / mettre en service des Rafale / Typhoon / Gripen.
Si ça se mettait vraiment à chauffer dans les années qui viennent, le NGF/SCAF se retrouverait dans le rôle des brillants projets et prototypes de 1940, qui ont connu le sort que l'on sait...
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1942La Suède est sortie du GCAP, mais il y a fort à parier que le SCAF ne leur convienne pas mieuxDeltafan a écrit : ↑dim. mars 23, 2025 6:20 pmLe cas NGF/SCAF continue à m'inquiéter, parfois pour des raisons contradictoires (en raison des incertitudes elles mêmes nombreuses et pouvant s'exclure les unes les autres) :jojo a écrit : ↑dim. mars 23, 2025 10:53 amArticle intéressant
https://www.sudouest.fr/societe/defense ... 709965.phpEt gare au formatage politique, quand l’on sait que les mariages forcés sont toujours une catastrophe, à l’image de l’Eurodrone ou du Système de combat aérien du futur. La coopération ne marche que si l’initiative vient des industriels, parce qu’ils y trouvent un intérêt commun.![]()
-D'abord, toujours pas de nouvelles depuis la réunion annulée de décembre sur le choix du design du NGF, alors qu'il en restait au moins 4 en compétition et que la sélection des 2 finalistes aurait déjà dû être faite l'an dernier.
-Toujours pas de nouvelle sur le problème de la propriété intellectuelle sur le NGF entre le maître d'oeuvre Dassault et les co-participants étrangers.
-Toujours pas de nouvelles sur les vétos éventuels à l'exportation du NGF, alors que ce problème était censé avoir déjà été réglé.
-Il y a beaucoup d'annonces sur des augmentations des budgets de défense en Europe, soit par pays soit par un emprunt européen, mais :
.La France a déjà 3300 milliards de dettes et on ne savait déjà pas comment les rembourser avant l'élection de Trump. Si j'ai tout compris, parmi les financements possibles de la défense, le fonds à partir des investissements de 500 euros minimum des particuliers ne représenteront qu'environ 500 millions €, une goutte d'eau dans la mer...
.L'allié allemand a des finances autrement mieux portantes (malgré la récession des derniers temps). L'Etat va-t-il pousser Dassault à céder sur la propriété intellectuelle, pour faire le NGF/SCAF "à tout prix" en collaboration dans le contexte international actuel ?
.En supposant que la France trouve un budget pour le renforcement de sa défense, le choix pourra-t-il être fait de développer un NGF/SCAF franco-français, au risque de froisser l'allié allemand (voire l'Espagne et la Belgique) et/ou de voir la France en grande difficulté si son montage financier pour le NGF/SCAF est rattrapé par la dette ?
Bref, je ne sais toujours pas comment cette histoire va finir, mais même le déroulement du programme Rafale jusqu'en 2015 (si problématique financièrement et politiquement jusqu'à cette date) pourra s'avérer une promenade de santé comparé au programme NGF/SCAF...

(Le GCAP leur paraissait trop gros pour leurs besoins).
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1943C'est un "financement" à l'échelle Européenne. Ces 800 milliards vont modifier le rapport de l'euro par rapport aux autres monnaies mondiales mais pas la dette de la France. La grande question c'est de savoir comment cet argent va être distribué car on imagine bien que les autres pays vont aussi vouloir leur part du gâteau industriel. Si j'était la république Tchèque par exemple, je voudrais qu'on finance des usines d'obus ou de missiles sur mon territoire.Deltafan a écrit : ↑dim. mars 23, 2025 6:20 pmIl y a beaucoup d'annonces sur des augmentations des budgets de défense en Europe, soit par pays soit par un emprunt européen, mais : La France a déjà 3300 milliards de dettes et on ne savait déjà pas comment les rembourser avant l'élection de Trump. Si j'ai tout compris, parmi les financements possibles de la défense, le fonds à partir des investissements de 500 euros minimum des particuliers ne représenteront qu'environ 500 millions €, une goutte d'eau dans la mer...
Ceci-dit je ne me fais pas trop d'illusion. Macron et la clique de Bruxelles sont les spécialistes des effets d'annonce non suivis d'effet (si on les écoute, ça fait trois ans qu'on est en économie de guerre... mais au final on produit les munitions à dose homéopathique).
Était évoqué un premier vol en 2030 pour une mise en service en 2040. C'est clairement pas du court terme mais c'est fondamental dans l'optique d'une défense européenne qui ne soit pas fagoté par le F-maga-47.ironclaude a écrit : ↑dim. mars 23, 2025 6:51 pmLe NGF/SCAF, quelle est sa meilleure date d'entrée en service, déjà ?
Ce n'est pas lui qui va répondre à la menace actuelle, qui est à court / moyen terme. La priorité va être pour un bon moment de commander / fabriquer / mettre en service des Rafale / Typhoon / Gripen.
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#19441 er vol en 2030... faudrait déjà avoir commencé à le fabriquer !
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1946Le terme « économie de guerre » est clairement galvaudé.pipo2000 a écrit : ↑dim. mars 23, 2025 8:39 pmCeci-dit je ne me fais pas trop d'illusion. Macron et la clique de Bruxelles sont les spécialistes des effets d'annonce non suivis d'effet (si on les écoute, ça fait trois ans qu'on est en économie de guerre... mais au final on produit les munitions à dose homéopathique).
Mais ça a quand même bougé dans l’armement terrestre.
Pour le CAESAR, KNDS en produit 6 par mois et ils sont 200 canons (tubes) d’avance.
Ils sont en 3x8.
En parallèle ils font 60 000 obus/ an.
Les forges de Tarbes (Europlasma) qui étaient presque à l’arrêt produisent 2000 corps d’obus par semaine et sont en montée de cadence vers 15 000/ mois.
Ce site pourrait monter à 20 000/ jour pour du 155mm ou 152mm.
Europlasma a racheté une entreprise qui fabriquait des roues de train dans le Nord (à Valdunes) pour faire la même chose.
Les Fonderies de Bretagne à Caudan font du 120mm et pourraient aussi monter à 20 000/jour.
On a relancé la production de poudre qui était importé avant.
Globalement, en Europe la production est passée de 300 000 obus/ an à 2 000 000/ an.
Tout ne va pas en flux tendu vers l’Ukraine car certains pays Européens remontent aussi leurs stocks

Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1947Article OPEX 360, avec le titre : Le PDG de Dassault Aviation tire à boulets rouges sur la coopération mise en place pour l’avion de combat du futur
https://www.opex360.com/2025/04/09/le-p ... -du-futur/

https://www.opex360.com/2025/04/09/le-p ... -du-futur/
Toujours aussi mal barrée cette histoire...(...)
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, ce 9 avril, M. Trappier a de nouveau évoqué la coopération autour du nEUROn pour mieux décocher ses flèches sur celle mise en place pour le Système de combat aérien du futur [SCAF], un projet conduit conjointement par la France, l’Allemagne et l’Espagne. (...). Actuellement, et après avoir cherché, pendant longtemps, un accord sur le partage des tâches et la propriété intellectuelle, ce projet est à la phase 1B, celle-ci devant ouvrir la voie à un démonstrateur devant être développé durant la phase 2. Celle-ci doit encore faire l’objet de discussions entre les trois pays concernés… Ce qui est encore loin d’être gagné.
Quoi qu’il en soit, après avoir de nouveau évoqué le nEUROn, M. Trappier n’a pas ménagé ses critiques à l’égard du modèle de coopération mis en place pour le SCAF, et plus précisément le NGF… Quitte à suggérer que ce projet n’ira pas jusqu’au bout. Sur le NGF, avec Airbus Allemagne et Airbus Espagne, « il faut encore plus convaincre, puisqu’on est un contre deux, pour arriver aux décisions. Alors ça prend juste un peu plus de temps. On est dedans. Il n’y a pas de volonté de Dassault Aviation de ne pas être dedans. Mais c’est très difficile. On n’est pas capable de répartir le travail en fonction de ce que nous pensons. Il faut composer, négocier en permanence », a commencé par dire M. Trappier, en guise d’amuse-bouche.
« J’espère qu’on arrivera à un accord pour passer à la phase suivante. Sur le nEUROn, un contrat avait été passé jusqu’au premier vol. Là, on est par tranche de cake. : on a une phase 1A, 1B puis maintenant on va devoir négocier une phase 2, etc. C’est complexe, c’est long. Mais si les États le souhaitent, on s’adapte. Mais je ne suis pas sûr que ce soit un modèle d’efficacité », a ensuite asséné le PDG de Dassault Aviation.
En outre, il a critiqué la mise en place des « piliers capacitaires », alors que Dassault Aviation, malgré les compétences démontrées avec le nEUROn, a dû s’effacer devant Airbus pour celui relatif aux drones. « Je suis pour que le système de combat aérien soit piloté par un maître d’œuvre global, qui le penserait autour d’un avion […] plutôt que l’on fasse ce découpage permanent. Le problème est aux interfaces. La gestion des interfaces, si vous n’avez pas un leader au-dessus, ça ne marche pas », a fait valoir M. Trappier.
D’autant plus que ce « découpage » n’a pas réduit les difficultés liées au partage des tâches, lesquelles sont « permanentes ». Pour la phase 2, qui, cette fois-ci, « portera sur la fabrication », ça « va encore prendre du temps. Je rappelle que l’on parle que d’un démonstrateur. […] Le but serait de le mettre en vol le plus rapidement possible. Je serais tout à fait favorable à une accélération, je le dis depuis le début. Sur le nEUROn, on a été relativement rapide et on était six et pas trois. Donc, c’est bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Il faut bien revoir, et ce n’est pas à moi de le faire, c’est aux États, la manière pour mieux gérer ce programme ambitieux », a-t-il soutenu.
Autre aspect souligné par M. Trappier : la nécessité pour le NGF d’être en mesure de mener des missions en relation avec la dissuasion nucléaire. Pour cela, il devra impérativement être « Itar Free », c’est-à-dire qu’il ne pourra pas être assujetti à la réglementation américaine sur le trafic d’armes au niveau international.
« De toutes les manières, dans le SCAF, si j’ai bien compris ce que les pouvoirs publics me demandent, c’est de garder la capacité de développer un avion pour la dissuasion nucléaire française. En ce sens, l’avion doit être capable de mener ses missions sans aucune contrainte d’un pays étranger, quel qu’il soit. Donc, j’ai ça en tête. Si jamais ceci n’était pas possible, je le dirais, je l’écrirais, et donc, normalement, le programme s’arrêtera », a en effet prévenu le PDG de Dassault Aviation.
Quant à la possibilité d’accueillir éventuellement d’autres partenaires au sein du SCAF, comme par exemple la Belgique, qui a récemment obtenu le statut d’observateur, M. Trappier s’est montré circonspect. « On fera le NGF. Avec qui? Ce n’est pas à moi à répondre, c’est à l’État, c’est au politique de dire s’il faut le faire avec nos alliés traditionnels ou pas », a-t-il dit, avant d’insister sur la capacité de la France à développer, seule, des avions de combat.
« Je sais que beaucoup de pays, en Europe comme en dehors d’Europe, sont très à l’affût de savoir si on va garder nos compétences de manière autonome, voire indépendante. C’est ça qui fait, entre guillemets, la force de la France au travers des âges », a-t-il souligné. Cela « plaît à d’autres pays » mais cela « plaît moins à ceux qui étaient totalement alignés sur les Américains », a fait observer M. Trappier.
« Ce qui est sûr, a-t-il enchaîné, c’est que […] grâce à la dissuasion nucléaire, on ne peut pas ne pas préserver nos capacités technologiques. Après, on me dit : ‘ce n’est pas grave, on aura une dépendance mutuelle’. Très bien. La dépendance mutuelle, elle ne relève pas de moi, elle relève de ceux qui la définiront ». Cependant, a-t-il encore prévenu, « une fois que l’on a franchi le pas, on ne revient pas en arrière » et il « faut bien peser ce qu’on abandonne à nos alliés » car « ce qui peut être normal dans […] une volonté d’intégration européenne veut aussi dire que l’on dépendra de l’autre ».
Cela étant, a continué le PDG de Dassault Aviation, « le président souhaite fortement cette coopération » autour du SCAF, en se basant sur « l’idée que, à trois, on aura plus de moyens et que ça permettra d’embarquer sur une Europe un petit peu plus unie. Donc, je pense que dans l’idée, dans la volonté, l’État y est engagé. Après, le problème c’est quand on descend dans les couches profondes de la réalité des contrats. C’est plus compliqué parce que vous devez faire face aux réticences, etc. Alors que, je le redis une nouvelle fois, à trois, c’est compliqué. Et comme on est de grands démocrates, eh bien à trois, deux l’emporte sur le un. » Comme le disait Bismarck, « dans un système à trois puissances, il faut être l’une des deux» »…
Dans ces conditions, l’avenir de cette coopération autour du SCAF paraît bien hypothétique… À la question de savoir si Dassault Aviation a la capacité de réaliser le NGF seul, M. Trappier a été catégorique. « Prenez ma réponse avec des pincettes, je ne veux pas du tout avoir l’air arrogant. Mais de qui j’attends des compétences, à part moi, pour faire un avion de combat ? Donc je suis prêt à coopérer et à partager. Je ne suis pas contre. Mais les compétences, c’est moi qui les ai », a-t-il rappelé.
Finalement, ce n’est qu’affaire de volonté. « Ceux qui disent, en France, que l’on ne pas faire pour des raisons budgétaires doivent oublier que, au début des années 1960, faire la dissuasion nucléaire aurait été totalement hors de portée du budget. Or, ça été réalisé et ça a été bien fait. Je pense, quand même, que la volonté politique et la volonté de faire doivent l’emporter sur les stricts considérants budgétaires », a en effet estimé M. Trappier.
D’autant plus, a-t-il averti, « si demain on fait le NGF, tel qu’il est aujourd’hui pensé, à trois, je vous garantis que le Rafale ne vous paraîtra pas cher ».

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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1948Article OPEX 360, avec le titre : La Belgique confirme l’achat d’autres F-35A et laisse planer un doute sur sa participation future au SCAF
https://www.opex360.com/2025/04/24/la-b ... e-au-scaf/
https://www.opex360.com/2025/04/24/la-b ... e-au-scaf/
(...)
Pour l’après F-35, « il y a deux programmes européens » qui se concrétiseront dans « vingt ou trente ans », a poursuivi Theo Francken, le ministre belge de la Défense, en évoquant le Sytème de combat aérien du futur [SCAF] et le Global Air Combat Programme [GCAP]. « Dans le futur, j’espère avoir un avion de chasse européen au top niveau, le meilleur du monde », a-t-il conclu. Les propos de M. Francken laissent planer un doute sur les intentions de la Belgique à l’égard du SCAF, qu’elle a rejoint avec le statut d’observateur en juin 2024 et pour lequel elle a débloqué une enveloppe de 60 millions d’euros à cette fin. Pour rappel, ce projet est mené par la France, l’Allemagne et l’Espagne.
Ce statut d’observateur « nous permettra de suivre de près le développement de ce programme crucial pour l’avenir de la Défense belge, mais surtout européenne, et de prendre une décision éclairée sur notre éventuelle participation aux phases de développement ultérieures », avait commenté Ludivine Dedonder, alors ministre belge de la Défense. Alors dans l’opposition, l’Alliance néo-flamande [Nieuw-Vlaamse Alliantie – NVA], dont est issu M. Francken, avait reproché à la coalition gouvernementale de s’être engagée « à la légère ». Aussi, maintenant que la donne politique a changé à Bruxelles, cet intérêt de la Belgique pour le SCAF va-t-il se confirmer ? Ou bien va-t-elle se tourner vers le GCAP, conduit par le Royaume-Uni, l’Italie et le Japon ? Une telle hypothèse ne peut être totalement exclue.
« C’est un fait qu’il faudrait peut-être regarder les deux programmes », avait estimé, en 2023, l’amiral Hofman, alors chef d’état-major de la Défense belge, avant de souligner que « l’interopérabilité avec le F-35A » allait être « un facteur déterminant ». Seulement, avait-il dit, « les flèches sont dirigées vers le SCAF pour le moment » et « politiquement, c’est le SCAF qui retient l’attention et les efforts ». Pour l’industrie aérospatiale belge, peu importe le programme choisi, l’essentiel étant pour elle ne pas être tenue à l’écart et de « ne pas refaire l’erreur commise il y a une vingtaine d’années avec le F-35 », avait expliqué l’un de ses représentants, en décembre 2020.
Quoi qu’il en soit, lors d’une audition au Parlement, M. Francken a dit souhaiter une fusion des deux projets. « Peut-être pourrait-on commencer par avoir un programme européen », a-t-il affirmé, avant de critiquer… Dassault Aviation. « Le premier souci de Dassault est l’autonomie stratégique française. Il y a beaucoup de résistance. Il y a le discours politique mais sur le terrain, auprès des acteurs technologiques, c’est autre chose. Je le déplore mais il faut que les choses soient claires », a lancé le ministre belge. À noter que l’Italie a adressé le même genre de reproche au Royaume-Uni, ce dernier étant, selon elle, « réticent » à partager ses technologies dans le cadre du GCAP.
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1949Bah oui, c'est pas open bar. Ceux qui ont fait des efforts pour conserver une autonomie stratégique ne sont pas disposés à s'en passer ni à distribuer quasi gratuitement les compétences si chèrement acquises. Le choix de la dépendance est une condamnation à perpétuité.
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- Mécano au sol
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1950Plus ça va, plus je me dis que le Rafale n’était peut-être pas le dernier chasseur 100% français… 
