Re: Le Rafale
Publié : mar. mars 12, 2024 12:15 pm
Gage de qualité, ils ont interviewé des vrais spécialistes de l'industrie pour présenter les capacités de l'avion. J'ai hate de découvrir cela.
Le problème est dans l'interface. Exemple récent : un nouveau "documentaire" sur le MH370 qui se paye une réputation en interrogeant de vrais spécialistes mais ruine leur discours en le rendant anecdotique dans un océan de complotisme.
J'osais pas demanderfougamagister a écrit : ↑mar. mars 12, 2024 3:28 pmTu en parles beaucoup ces derniers temps, tu veux une carte de membre ?
La Direction générale de l’armement (DGA) a réceptionné les deux Rafale biplace «B364» et «B363» sur le site de Dassault Aviation à Mérignac (Gironde). Ils ont respectivement rejoint Mont-de-Marsan le 28 février et le 13 mars, où ils seront portés au standard F4.1. Les Rafale biplace « B364 » et « B363 » font partie d’un lot de 40 avions, qui inclut 28 Rafale de la tranche 4 et les 12 aéronefs commandés en 2021 afin de remplacer ceux vendus d’occasion à la Grèce. Ces Rafale sont tous destinés à l’armée de l’Air et de l’Espace à l’exception du dernier, qui sera transformé en avion banc d’essai au profit des essais de développement. Réceptionnés au standard F3R, les Rafale ont été convoyés à Mont-de-Marsan pour leur transformation logicielle et leur passage au standard F4.
Le standard F4.1, première brique du standard F4 qualifiée par la DGA en mars 2023, marque une étape importante dans l’ère du combat aérien collaboratif. Il apporte des évolutions capacitaires majeures : intégration du viseur de casque1 Scorpion, améliorations de la conduite de tir pour l’utilisation du missile Meteor (missile géré par un aéronef autre que l’aéronef tireur), évolution des algorithmes de détection passive des menaces, ainsi que des capacités accrues d’échanges de données entre Rafale. Le standard F4.1 permet également de bénéficier de l’intégration l’armement AASM 1 000 kg à guidage GPS / laser, d’une plus grande protection face aux menaces cyber, de nouvelles fonctions pour les capteurs Talios, OSF et RBE2, et de premières évolutions dans le domaine de la connectivité. Tous les Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace seront progressivement rétrofités au standard F4.
Pourquoi ne sortent-ils pas d'usine directement au au standard F4 ?Réceptionnés au standard F3R, les Rafale ont été convoyés à Mont-de-Marsan pour leur transformation logicielle et leur passage au standard F4.
Parce que le contrat prévoyait du F-3R ?
D'autant plus plausible que question budget ça ne doit pas être le même tarif...JulietBravo a écrit : ↑sam. mars 23, 2024 12:34 pmParce que le contrat prévoyait du F-3R ?
Je n’ai pas vérifié, mais c’est une hypothèse plausible…
Je voulais surtout insister sur la durée des tests en fin de production. Ici on parle de 6 mois pour tester complètement l’avion !
Il y a exactement un an, la Direction générale de l’armement [DGA] annonçait qu’elle venait de prononcer la qualification du Rafale F4.1. Par rapport au précédent [le F3R, ndlr], ce nouveau standard comporte plusieurs évolutions majeures, comme le viseur de casque Scorpion et la possibilité d’emporter la munition AASM 1000 à guidage GPS/laser. En outre, il dispose d’une conduite de tir améliorée pour le missile air-air Meteor, de nouvelles fonctions pour ses capteurs [nacelle Talios, radar à antenne active RBE2] ainsi qu’une connectivité accrue et une meilleure protection contre les menaces « cyber ».
Il ne s’agit que d’un premier incrément… Et la DGA prépare déjà le second, à savoir le standard F4.2. « Sur le plan qualitatif, le standard des livraisons sur la Loi de programmation militaire 2024-2030 sera le Rafale F4 décomposé en trois sous-standards [F4.1, F4.2 et F4.3]. Les avancées incrémentales seront notamment les suivantes : le viseur de casque, une première brique de connectivité, l’amélioration de la survivabilité, l’intégration d’armements rénovés et l’amélioration de la disponibilité », avait ainsi expliqué le général Stéphane Mille, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], en mai 2023.
Pour le standard F4.2 du Rafale, l’accent sera surtout mis sur le combat collaboratif, avec, entre autres, l’intégration de la Liaison 16 block 2, de la radio numérique logicielle CONTACT, des systèmes TRAGEDAC [qui dotera le Rafale d’une capacité de localisation passive de cibles grâce à une mise en réseau des avions d’une même patrouille, ndlr] et CAPOEIRA [pour connectivité améliorée pour les évolutions du Rafale]. La liste des améliorations prévues ne s’arrête pas là… En effet, ce 27 mars, la DGA a fait savoir qu’elle menait actuellement des essais sur une nouvelle optique infrarouge de l’Optronique Secteur Frontal « Infra Red Search and Track » [OSF-IRST] du Rafale F4.2.
« L’Optronique Secteur Frontal de Thales permet au Rafale F4.1 d’assurer la poursuite des cibles dans les domaines visibles et infrarouges. Dans sa version F4.2, il sera doté d’une nouvelle optique sur la voie infrarouge qui améliorera la qualité image de la fonction Identification de nuit », explique la DGA. Et d’ajouter : « Ces essais sont menés par le centre d’expertise DGA Essais en vol pour évaluer les performances de la portée d’accrochage, ainsi que la qualité de l’image infrarouge en petit champ et celle de la poursuite en évolution dynamique ».
Selon les explications données par Thales, l’OSF-IRST en mode électro-optique haute résolution/Infrarouge [EO/IR] permet de « disposer d’une imagerie sans équivalent ». « Grâce à la fonction OSF-IRST, les pilotes sont en mesure de distinguer, de jour comme de nuit, la nature de leur objectif, s’il est armé ou pas, et autres informations utiles. Ces nouvelles capacités qu’offre le système OSF du Rafale permettent aux pilotes de détecter, de poursuivre et d’identifier les objectifs à tout instant, quel que soit le type de mission », conclut l’industriel.
Le 28 mars, le groupe Thales, spécialiste français de l’électronique de défense, a annoncé la création d’une nouvelle entité qui, appelée « cortAIx », va réunir l’ensemble de ses compétences dédiées à l’intelligence artificielle [IA] afin de doter « les forces armées, les avionneurs et tous les opérateurs d’infrastructures critiques de solutions hautement sécurisées leur apportant plus d’efficacité dans l’analyse des données et la prise de décision, tout en tenant compte des contraintes spécifiques, telles que la cybersécurité, l’embarquabilité et la frugalité, liées aux environnements critiques ».
(...)
Pour illustrer ce que permettra de faire l’IA en la matière, Thales a pris l’exemple de la nacelle Talios [pour Targeting long-range Identification Optronic System / Système optronique d’identification et de ciblage à longue distance], laquelle permet d’identifier et de suivre des cibles mobiles de n’importe quelle taille, de jour comme de nuit, grâce à ses capteurs électro-optiques et infrarouges de haute résolution. En novembre 2022, la Direction générale de l’armement [DGA] avait indiqué qu’elle venait de livrer à l’armée de l’Air & de l’Espace une nacelle TALIOS enrichie de « deux nouvelles capacités », dont un « capteur grand champ visible couleur » et une nouvelle liaison de données permettant « d’émettre vers des troupes au sol une vidéo ainsi que des métadonnées afin d’améliorer la coordination des opérations ».
Or, selon Thales, l’intelligence artificielle qui sera intégrée dans la nacelle TALIOS permettra d’aller encore plus loin en accélérant la « recherche des cibles dans le cadre de missions de soutien aérien, épargnant ainsi un temps précieux à l’équipage. » « L’IA intégrée dans le capteur analyse les images en temps réel et fournit la position des cibles détectées 100 fois plus rapidement que par recherche manuelle. L’affichage des cibles détectées permet à l’équipage de confirmer leur identification et de décider d’engager le combat. L’IA agit comme un assistant pour le pilote, qui détient la décision finale pour ouvrir le feu », explique l’industriel.
Et d’ajouter : « L’IA embarquée dans le pod Talios répond aux exigences de frugalité en termes de puissance de calcul. Elle est le fruit des travaux de recherche du laboratoire Thales en IA, qui a développé le Thales Neural Processor », c’est à dire une interface homme-machine « adaptée au cockpit ». Ces progrès en matière d’IA seront intégrées au standard F4.3 du Rafale. À noter que, pour le Rafale F5, dont le développement est prévu par la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, il est question de fusionner les nacelles TALIOS et RECO NG, des études ayant été confiées à Thales LAS dans le cadre du projet « Pod TR ».
Etonnant, mais toujours plus crédible qu'un retour du Rafale au Brésil...jojo a écrit : ↑mar. avr. 02, 2024 10:11 amOman qui a pourtant déjà des F-16 et Typhoon pourrait être intéressé par un escadron de Rafale. À suivre...
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 94343.html
Je ne suis pas sûr de leur degré de coopération avec les forces des E.A.U., mais peut-être que la commande de Rafale par ces derniers les a inspiré ?Deltafan a écrit : ↑mar. avr. 02, 2024 12:14 pmEtonnant, mais toujours plus crédible qu'un retour du Rafale au Brésil...jojo a écrit : ↑mar. avr. 02, 2024 10:11 amOman qui a pourtant déjà des F-16 et Typhoon pourrait être intéressé par un escadron de Rafale. À suivre...
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 94343.html
Edit : selon l'article complet, Oman a commandé une première fois 12 F-16 C/D en 2001, avant d'effectuer une seconde commande de même quantité en 2011. Puis, en 2012, elle a commandé 12 Typhoon et 8 Hawk. Comme le dit également la partie de l'article visible par les non-abonnés, Oman serait maintenant intéressé par entre 12 et 18 Rafale.
Oman est historiquement indépendant par rapport aux grands pays du golfe, Il ne sont pas aussi fachés que leurs voisins avec l'Iran par exemple et ne veulent pas dépendre de "grands frères".
(...)
« L’arrivée du Rafale sur la base aérienne 115 ‘Capitaine de Seynes’ marquera la recréation de la 5e Escadre de chasse et de l’escadron de chasse 1/5 Vendée. À cette occasion, la base aérienne 115 accueillera le 18 juillet 2024 un événement chargé de symbole et de fierté au cours d’une cérémonie militaire et d’une soirée de traditions, afin de marquer le renouveau et la pérennité de ces unités prestigieuses », a en effet annoncé l’AAE, le 9 février, en lançant un appel aux « anciens de la 5 ».
(...)
un second escadron Rafale sera formé à Orange, ce qui devrait être le cas vers 2028.
(...)
ce 22 mai, les Forces aériennes stratégiques [FAS], qui relèvent de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], ont (...) effectué un exercice à vocation nucléaire, dans le cadre de l’opération « Durandal », laquelle avait été suggérée dans un NOTAM [message aux navigants] publié un mois plus tôt par le Service de l’information aéronautique [SIA] de la Direction générale de l’aviation civile [DGAC]. En effet, selon ce document (...), il était question d’une « opération nationale » qui, appelée Durandal, prévoyait des « vols de basse, moyenne et haute altitude ainsi que des opérations de ravitaillement, d’interception et de tir de missile [notez le singulier, ndlr] en Atlantique. Et de préciser qu’il y aurait « trois occurrences d’activation sur trois journées différentes, à chaque fois pour l’ensemble des zones », dont cinq zones réglementées temporaires [ZRT]. Ce NOTAM était valable pour une période allant du 13 mai au 14 juin.
En temps normal, les simulations de raid nucléaire par les FAS sont appelées « Poker ». Pourquoi a-t-elle été baptisée du nom de l’épée de Roland de Roncevaux ? Toujours est-il que cette opération a donné lieu à un premier tir d’évaluation du missile de croisière à capacité nucléaire ASMPA « Rénové » [ASMPA-R]. C’est en effet ce qu’a annoncé le ministère des Armées, seulement quelques heures après qu’elle a eu lieu. « Cette opération représentative d’un raid stratégique a été réalisée au-dessus du territoire national. Le raid, composé d’avions ravitailleurs A330 Phénix et de Rafale B des Forces aériennes stratégiques, a fait face à une menace d’opposition par des moyens air-air et sol-air de l’armée de l’Air et de l’Espace », a-t-il expliqué. Et de préciser que le tir de cet ASMPA « Rénové », sans charge militaire, ainsi que son vol libre avaient été « suivis par les moyens de la Direction générale de l’armement [DGA] « Essais de missile » depuis les sites de Biscarosse, Hourtin et Quimper.
(...)
Le programme de rénovation à mi-vie du missile de croisière ASMP-A [Air-Sol Moyenne Portée – Amélioré] a été lancé en 2016, afin de traiter ses obsolescences et, surtout, maintenir ses performances en termes de précision et de capacité de pénétration jusqu’à son remplacement par l’ASN4G [Air-Sol Nucléaire de 4e Génération] à l’horizon 2035. D’une longueur d’environ cinq mètres pour une masse de 800 kg, l’ASMPA-R vole à une vitesse d’au moins Mach 2, grâce à son statoréacteur. Muni d’une tête nucléaire de 300 kt, sa portée est de plus ou moins 500 km. Sa particularité est qu’il peut suivre plusieurs trajectoires [basse altitude, très basse altitude ou haute altitude].