Dusty a écrit :Autant pour moi, je croyais que la té]
C'est le cas également pour l'AIM-120.

Il n'y a pas a priori d'antenne spécifique pour transmettre les données au missile, c'est bien le radar qui émet directement les informations de rafraichissement pour le missile.
Pour Wild, un guidage semi-actif signifie uniquement que le guidage se fait activement par un moyen actif externe au missile (CWI, HPRF, Laser, TDL). Mais oui j'ai merdé sur l'illumination.
Pas tout à fait, en fait

. "Semi-actif" signifie que l'autodirecteur du missile utilise un signal réfléchi par la cible pour se guider (ou du moins ne l'ai-je jamais vu défini que de cette manière). En quelque sorte, la différence avec un missile à guidage actif c'est que l'autodirecteur du missile ne fait que de la réception de signal réfléchi, sans en être l'émetteur.

Si le missile ne suit pas la réflexion d'un signal, mais est guidé par des instructions reçues, il s'agit alors d'un guidage "par commande". Naturellement, d'un point de vue tactique ça revient assez au même, c'est-à-dire que le missile n'est pas autonome et qu'il est donc nécessaire qu'un système extérieur au missile poursuive la cible afin que le guidage du missile soit assuré.
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Hop, sinon, ne perdons pas l'occasion d'être un peu didactique, pour les gens qui n'ont pas saisi trop (c'était mon cas sur le coup
) les histoires de rayon de virage. 
Parce que je me dis qu'on doit être pas mal à avoir moyennement suivi, au départ, dans le coup (ou peut-être que je suis le seul, mais au pire dans ce cas ça me fera un pense-bête sur le forum pour plus tard

).
Donc, voilà la belle formule pour calculer le rayon de virage:
Rayon=vitesse au carré, divisée par la tangente de l'inclinaison du virage multipliée par la valeur de la gravité
soit
R=V²/ (g x tg angle)
R s'exprime en mètres, la vitesse en mètres par seconde, et la tangente est un rapport donc n'a pas d'unité.
Quant à g, l'accélération induite par la gravité, on considère par défaut qu'il vaut 9,8 m/s² (ce qui n'est pas tout à fait juste, cette valeur variant par exemple avec l'altitude, mais pour la précision recherchée nos classiques 9,8 feront l'affaire.

)
On se met donc dans l'exemple d'un appareil capable de tirer 7G à Mach 1,8 à 60.000 pieds (on suppose que le virage est stabilisé).
Premier problème: le taux d'inclinaison dans la formule, il nous fait une belle jambe, puisqu'on ne le connaît pas.
Oui, mais on connaît donc le nombre de G (7G dans le calcul de nos amis). Or, en virage stabilisé, le nombre de G et l'inclinaison du virage sont directement liés, par la formule:
Nombre de G=inverse du cosinus de l'angle d'inclinaison
Soit
G=1/cos angle
soit
cos angle = 1/G
Hop, pour 7G, ça nous donne un angle d'inclinaison de 81,8°.
Ce qui nous donne une tangente pour cet angle valant environ 6,9.
Maintenant que nous avons notre tangente, et que nous connaissons la valeur de G, il ne nous reste plus qu'à connaître la valeur de V en mètres/seconde.
Or, on sait que l'avion file Mach 1,8 à 60.000 pieds. On peut donc utiliser cette
table donnant la vitesse du son selon l'altitude.
Elle nous informe qu'à 60.000 pieds le son possède une vitesse de 295 mètres par seconde environ, et donc Mach 1,8 à 60.000 pieds équivaut à une vitesse de 1,8 x 295 soit 531 mètres par seconde.
Voilà, nous avons toutes nos valeurs:
V=531 (m/s)
G=9,8 (m/s²)
tg angle= 6,9
D'où R = 531² / (9,8 x 6,9) = 4170 mètres environ
Le rayon de virage de notre F-22 à Mach 1,8 et 60.000 pieds d'altitude sous 7G est donc d'un peu plus de 4 km.
Maintenant, on peut en profiter pour comparer avec un missile filant Mach 4 à la même altitude et capable de tirer jusqu'à 25G maximum:
cosinus de l'angle d'inclinaison = 1/G = 1/25=0,04
Un tel cosinus équivaut à un angle d'inclinaison valant environ 87,7°, d'où une tangente valant environ 24,9. Mach 4 correspond à 295 x 4 = 1180 mètres par seconde.
Donc, pour le missile:
R = 1180² / (9,8 x 24,9) = 5706 mètres environ
On constate donc que le missile, en raison de sa vitesse nettement plus élevée, possède un rayon de virage qui est du même ordre que celui du F-22, et même en réalité un peu plus grand.
Bref, voilà la grande joie d'un bon vieux calcul bien chouette: on évite de faire au pifomètre de grandes affirmations, habitude hélas largement répandue...
EDIT: Evidemment, si le missile arrive avec moins de Mach 4, son rayon de virage sera plus court. L'ennui, c'est que si sa vitesse est faible, alors il ne rattrape jamais le F-22 qui peut, lui, soutenir sa propre allure, tandis que celle du missile ne fait que décroître une fois que le dernier de ses étages s'est éteint. Donc, au final, intercepter un truc qui vole bien haut et bien vite, c'est pas facile.

On comprend dès lors mieux pourquoi les MiG-25 capables de 5G à Mach 2,8 à 60-70000 pieds, ça reste pas évident même aujourd'hui.

La fenêtre de tir, quoique possible, reste tout de même relativement étroite finalement.
Tiens, pour donner une idée, notre F-22 dans l'exemple fait du 7°/s et des bananes de taux de virage. C'est pas énorme, mais ça peut éventuellement donner une idée sur le "ligne droite/pas ligne droite".
