ironclaude a écrit :Je dirais que le système du F 105 devait être comparable avec ce qui a été déployé dans les années 60 sur les Mirage III E : d'un côté on peut dire que c'est de la navigation au radar... de l'autre c'est tout autant de la navigation "à la main" avec recalage sur des cartographies radar. Pas la panacée comme tu dis. Plusieurs paires de IIIE sont allé au tas en utilisant ce mode de nav...
Il faut rappeler qu'à la "grande époque" de la guerre froide (jusqu'à la fin des années 80), les pilotes de Mirage III E de la 4ème escadre basée sur la BA116 de Luxeuil - St Sauveur devaient assurer la mission nucléaire tout-temps.SpruceGoose a écrit :Très bonne comparaison avec le Cyrano II du Mirage IIIE. Même époque, même technologie, mêmes résultats, mêmes problèmes...
Il s'entrainaient donc régulièrement à la pénétration basse altitude dans les "couloirs" du réseau RTBA (zones R45 Nord ou Sud,...), par tous les temps, discipline risquée qui occasionna de nombreux accidents...
Pour ce qui est de la technique (corrigez-moi si je me trompe), mais l'aide apportée par le radar se "résumait" à l'affichage, dans un scope monochrome (nuances de vert) en cabine, de l'image brute du terrain vu par le radar.
Le radar ne voyant pas derrière les crêtes du relief, l'image présente des trous (zones noires) qu'il faut corréler avec sa carte papier, afin d'obtenir confirmation de la position à laquelle on se trouve.
Une fois que le pilote sais précisément où il est, il connait l'altitude du terrain qu'il est en train de survoler et sait donc à quelle altitude il doit voler pour être en sécurité (en fait le profil de vol est une succession de paliers, plutôt qu'une courbe qui épouse les formes du terrain).
Ce travail de navigation devait être mené en continu (du décollage à l'atterrissage) pendant toute la mission qui s'effectuait, faut-il le rappeler, sur des avions monoplaces . Le boulot des pilotes de Rafale (ou même de Mirage 2000 N ou D) est grandement simplifié par un certain nombre d'automatismes rendus possibles grâce aux progrès de l'éléectronique embarquée...
J'imagine que la qualification Téfal (que j'ai déjà entendue, appliquée à d'autres radar...) concerne plutôt un radar d'interception qu'un radar aux fonctionnalités air-sol ! Mirage III C donc, plutôt que Mirage III E ???*Aquila* a écrit :Bien connus, bien compris, mais mal maîtrisés. Les cochers de Mirage III parlaient du "radar Téfal" (qui chauffe mais n'accroche pas...).