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En partenariat avec Northrop Grumman, Scaled Composites a fait voler pour la première fois le modèle 437 Vanguard, le 29 août 2024. Né d'un concept basé sur le modèle 401, qui explorait la possibilité d'un aéronef multi-missions au travers de « techniques de fabrication avancées et peu coûteuses », le modèle 437 Vanguard est une variante avec équipage du concept original, propulsé par un seul moteur Pratt & Whitney 535 d'une poussée d'environ 3 400 livres (soit 15,12 kN). Le but est de pousser la démonstration plus loin, avec un turboréacteur plus récent, en gardant la même recette avec l'apport de Northrop Grumman qui s'est occupé de la conception de la voilure amovible.
L'avion a une envergure de 12,3 m, une longueur similaire et une masse brute au décollage de 10 000 livres, soit un peu plus de 4,5 t. Après l'expansion de l'enveloppe de vol, le M437 Vanguard aura un rayon d'action d'environ 3 000 nautiques (soit 5 556 km) et une autonomie de 6 heures. L'avion peut transporter jusqu'à 2 000 livres de charge utile (soit environ 907 kg) en plusieurs points d'emport, y compris une baie d'armement interne pouvant accueillir deux AIM-120. Scaled Composites a mis à profit sa vaste expérience en matière de conception, de fabrication et d'essais rapides d'avions expérimentaux pour développer le modèle 437 Vanguard.
L'entreprise connue et réputée pour ses prototypes et/ou avions expérimentaux parfois aux formules originales voire inusitées a ainsi conçu l'avion, réalisé l' analyse aérodynamique et structurelle, s'est chargée de la fabrication du fuselage et de l'empennage, de son assemblage final, de l'intégration des systèmes et de l'exécution des essais au sol et en vol. Northrop Grumman a défini, développé, construit et vérifié les assemblages d'ailes amovibles à l'aide d'outils et de processus numériques avancés dans le cadre de son effort Digital Pathfinder. Reste à envisager la suite de cet exercice, qui ne se concrétisera peut-être d'ailleurs pas ou au contraire, qui verra potentiellement des débouchés vers d'autres produits, qu'il s'agisse d'ailleurs de construction ou même d'aéronefs au sens large -et pourquoi pas des drones à l'image de la concurrence, considérant à la fois son autonomie mais également sa baie d'armement capable d'accueillir deux AMRAAM, soit deux AIM-120. Affaire à suivre.