Article A&C, avec le titre : Ukraine : L’Otan fait le pari de la guérilla
https://air-cosmos.com/article/ukraine- ... -maj-28615
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Loin d’être dérisoires, les récentes livraisons d’armements légers occidentaux cherchent (...) à incapaciter le dispositif russe dans le cadre d’une stratégie du faible au fort.
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MISSILES ANTICHARS
Le mois dernier, Washington à fait parvenir à Kiev plus de 300 missiles FGM-148 Javelin d’une portée de 1,5 km utilisés pour la première fois en Irak face aux chars T-72 russes, qui constituent actuellement le gros des forces blindées déployées en Ukraine. Le 18 février, l’Estonie a également livré un « nombre substantiel » de ces missiles et a annoncé il y a 48h une nouvelle livraison, mais sans en révéler les quantités. Mais c’est la Grande-Bretagne qui a effectué dans ce domaine le geste le plus spectaculaire avec la livraison en janvier de 2000 NLAW (Next Generation Light Anti-Tank Weapon) conçu par le suédois Saab-Bofors et produit par Thales UK. Si sa portée ne dépasse pas 800m, il est surtout destiné à être utilisé dans les espaces confinés soit contre des blindés, soit contre les autres véhicules militaires ou encore des centres de commandement. Ces armements utilisables par de simples fantassins, sont particulièrement bien adaptés aux combats en zone urbaine. Selon nos informations la France étudierait quant à elle la livraison du nouveau missile portatif Enforcer déjà livré à l’Allemagne, ainsi que le MMP (Missile Moyenne Portée), qui a succédé au Milan. Associé au micro-drone NX70 de Novadem, le MMP permet à un opérateur d’exploiter la portée de 5000 m du missile sans jamais dévoiler sa position. Mais le MMP peut également permettre d’envisager des opérations de guérilla navale puisqu’un poste de tir intégré sur les embarcations légères réalisées par Zodiac a été présenté lors du salon Euronaval 2018. A ces livraisons s’ajoutent également les 1400 roquettes antichars Panzerfaust 3 que Berlin et la Haye ont décidé de livrer samedi. Mais tout le monde attend la décision d’Ankara, par ailleurs très lié à Kiev sur les programmes d’armements, pour la fourniture de nouveaux drones armés Bayraktar TB-2, connus pour avoir détruit plusieurs véhicules anti-aériens russes Pantsir ou Repellent en Libye, Syrie et Arménie. Des drones qui seraient parvenus ces derniers jours à neutraliser au moins deux colonnes de véhicules russes à proximité du Dombass et de Kharkiv. Or selon une déclaration du ministre de la défense ukrainien Alexei Reznikov, de nouveaux TB2 seraient sur le point d'arriver en transitant probablement par la Pologne. Et de fait, le site Flightradar24 démontre que des avions de fret Antonov 124 ukrainiens effectuent des allers-retours réguliers vers les bases militaires turques.
MANPADS
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En 2018, l’ambassadeur d’Ukraine aux Etats-Unis, Valeriy Chaly, avait officiellement demandé l’acquisition de plusieurs milliers de ces missiles pour un montant de 750 M$. Kiev espérait alors constituer grâce à eux un arsenal hautement dissuasif face à Moscou. Mais cette demande est restée, du moins officiellement, lettre morte. La situation pourrait toutefois évoluer très rapidement, puisque ce week-end la Maison Blanche a demandé au Congrès de débloquer une aide de 6,4 G$, dont plus de la moitié porterait sur des équipements militaires.
Si la Lettonie et la Lituanie ont déjà fait parvenir à Kiev quelques dizaines de Stinger ces dernières semaines, l’Allemagne et les Pays-Bas ont décidé d'en prélever prés de 700 sur leurs stocks pour les acheminer en urgence. La France étudierait également la possibilité de livrer ses missiles Mistral, et la Grande-Bretagne ses STARStreak. Si ce dernier réalisé par Thales n’a pas bénéficié des mêmes succès à l’export que le Mistral ou le Stinger, il présente toutefois l’avantage grâce à son guidage laser de résister aux contre-mesures infrarouge ou électromagnétique déployées sur la majeure partie des aéronefs russes, dont plusieurs centaines d'exemplaires sont actuellement impliqués sur le théâtre des opérations. Il semble que ce soit ce missile qui soit parvenu à tenir en échec la toute récente suite d'autoprotection Vitebsk-BM du groupe KRET, déployée sur les appareils Su-25, Mi-24, et Ka-52 qui sont désormais régulièrement détruits en vol.
FORCES SPECIALES
(...) Si comme les Afghans, les Ukrainiens disposent de volontaires aguerris, ils disposent surtout de forces spéciales entraînés depuis plusieurs années par les américains aux procédures occidentales, et comptent plus de 4000 "Spetsnaz"
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Si la France reste elle plus discrète sur l’implication du COS et surtout du 13e RDP qui avait développé lors de la guerre froide une réelle expertise pour s’infiltrer derrière les lignes soviétiques, on notera néanmoins la facilité avec laquelle le GIGN est parvenu à rejoindre l’ambassade de France alors que toutes les routes étaient saturées par les flux de réfugiés, et l'espace aérien tenu par l’aviation russe.
Le Canada a en revanche officiellement reconnu avoir déployé depuis 2014 plus de 200 instructeurs renouvelés tous les 6 mois, et surtout depuis janvier (...) une unité (...) dédiée aux « actions directes » et non à l'instruction... Enfin, depuis quelques semaines plus d’une centaine de SAS et de SBS britanniques ont également été déployés pour former les ukrainiens (...). (L'Ukraine bénéficie) en plus du soutien apporté par les forces spéciales baltes, polonaises, ou encore géorgiennes, auxquelles se seraient ajoutés plusieurs instructeurs israéliens originaires d’Odessa et de Kiev (...). Un dispositif entraîné depuis 2014 par plusieurs membres de l'Otan au sein de la base militaire de Yaroviv à 10 km de la frontière ukrainienne, bombardée le 13 mars par les bombardiers TU-95MS russes.
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