ironclaude a écrit : ↑mar. avr. 06, 2021 6:18 pm
Et encore, on a oublié de parler de la peste...
On a simplement dit que dans l'histoire du monde nombres d'épidémies, et des bien plus meurtrières que le Covid, se sont allègrement et rapidement répandues sur la planète et en particulier dans nos contrées, bien bien avant qu'on invente les voyages en avion !
La peste... difficile de comparer avec COVID. Pour deux raisons, totalement contradictoires l'une par rapport à l'autre : moyens de transport nettement moins rapides et efficaces, une population mondiale beaucoup plus faible et surtout moins dense, donc un côté positif quant à la vitesse de répartition. Mais, dans l'autre sens, moyens d'hygiène, de prévention et de soins nettement moins efficaces, donc facteur aggravant. Sans compter l'état de la science à cette époque. Et les transports moins efficaces, tout en étant un facteur positif quant à la propagation de la maladie, ont été un facteur négatif quant à l'acheminement des soins et des malades !!! On le voit : l'efficacité des moyens de transport est à double tranchant, positif et négatif !
Globalement, si elle se reproduisait maintenant, elle entraînerait probablement beaucoup plus de contaminations (de "cas positifs", comme on dit avec COVID...), peut-être plus rapidement, mais nettement moins de décès, et surtout, grâce à des moyens de transport plus efficace, les médicaments et moyens de prévention et de soins pourraient être acheminés infiniment plus rapidement, permettant de sauver de nombreuses vies. On s'en sortirait donc nettement mieux par rapport à l'époque où elle s'est produite, et elle aurait nettement moins de conséquences quant au nombre de morts, grâce à l'état actuel de la science et des transports (inclus le transport aérien...), ce qui en réduirait la gravité. On le voit d'ailleurs assez bien en comparant COVID et la grippe "espagnole" de 1918 : malgré des virus relativement proches et des moyens de transport moins efficace, la grippe de 1918 s'est répandue beaucoup plus rapidement, et a touché 20 millions de personnes en moins de 40 jours alors que le transport aérien n'existait pas, puis 100 jours plus tard, 130 millions (voir ici :
https://www.rts.ch/info/monde/11270912- ... morts.html)... à l'arrivée, cette pandémie de 1918-1920 a probablement touché environ 500 millions de personnes et fait 100 millions de morts, dans un monde dont la population était de 2 milliards de personnes. Taux de mortalité : 5 %. COVID est très nettement moins mortel, puisque si on tient compte des tests de séro-prévalence sanguine (ceux qui indiquent que vous avez été exposé au virus à un moment ou à un autre depuis le début de cette histoire, et dont le boss de l'OMS disait en octobre que leurs résultats indiquaient que déjà à ce moment-là, 10 % de l'humanité avait été infectée, taux qui est probablement monté à 15 % depuis), et qu'on les additionne aux résultats des tests PCR, on arrive à un taux de mortalité de 0,3-0,5 %, soit plus de 10 fois plus bas.
COVID n'a de très loin pas progressé aussi vite, malgré le transport aérien que tout le monde accuse de tous les maux et une population mondiale 4 fois plus importante, et surtout plus dense (pour moi, le plus grand danger, en cas de pandémie, n'est pas tellement le transport aérien, mais la densité de la population). Preuve ? Plus d'une année pour arriver à 130 millions de cas, dans un monde 4 fois plus peuplé, et surtout dans lequel la population est beaucoup plus dense. Cela permet de comparer la dangerosité des deux virus en cause, et SARS-CoV-2 semble nettement moins dangereux et virulent que celui de 1918, notamment grâce aux avancées de la science depuis, qui ont permis d'une part de l'identifier rapidement, et d'autre part d'en comprendre plus vite le mode de fonctionnement et les "populations-cibles" !!! Et puis, n'en déplaise aux "antis-transport aérien"... le transport aérien peut aider à sortir plus rapidement de cette syndémie (parce que oui, si on se donne la peine d'observer les faits, on s'aperçoit que COVID est une syndémie, et non une pandémie, puisque pour être mortel, il a besoin d'un terrain favorable, c'est-à-dire des systèmes immunitaires affaiblis, que ce soit par l'âge, des maladies pré-existantes, ou... les deux !!! les deux choses se ressemblent, mais ne sont pas tout-à-fait la même chose), en permettant un acheminement plus rapide des vaccins, médicaments, moyens de prévention, etc...