OPIT a écrit : ↑lun. nov. 12, 2018 11:20 am
Deltafan a écrit : ↑dim. nov. 11, 2018 7:39 pm
Alors si c'est un non sens, que quelqu'un m'explique pourquoi le gouvernement préfère une coopération ? Avec quelque chose de plus concret que "on voudrait nous faire croire"....
Ne mélange pas tout... La théorie derrière une coopération c'est que ça réduit les coûts non récurrents (développement, industrialisation s'il n'y a pas de duplications, etc). Dans la pratique ça déraille trop souvent mais on ne peut effectivement pas écarter l'hypothèse que ça peut fonctionner.
OK
OPIT a écrit : ↑lun. nov. 12, 2018 11:20 am
Pour autant, l'objection de départ était que la France n'avait pas les moyens de développer seule un nouvel avion de combat. C'est une posture, un moyen de justifier l'option à priori évidente de la coopération pour faire baisser les coûts et une expression de la bien-pensance communautaire.
Dans les faits, comme je l'ai dit, ça représenterait un investissement supplémentaire d'à peine un demi-milliard par an avec des retombées stratégiques et un retour dans l'économie locale. A mettre en parallèle avec les surcoûts (souvent gommés par des réductions de format) des coopérations menées depuis 20 ans. Et je parle de coopérations, pas de fusions d'entreprises.
-Bien évidemment que si on ne prend aucun autre paramètre économique, la France peut développer un avion de combat seule. Mais si on prend tous les paramètres de notre situation économique actuelle, et le budget de la Défense actuel, ça me paraît difficile d'affirmer que c'est seulement une "posture". On ne prend pas une décision mauvaise, qui va engager le pays pour des années, si on sait que c'est une "posture" (OK, les politiciens sont capables de pire. Je présuppose là que, quel que soit leur courant politique, ils s'efforcent de faire au mieux pour le pays). Et je ne pense pas que la "bien pensance coummunautaire" soit prépondérante dans ce choix (surtout quand on voit les problèmes des programmes A-400 ou EF...). De mon point de vue, il s'agit, tout simplement, d'un choix qui se veut pragmatique. Maintenant, comme déjà dit, sera-t-il payant ? L'avenir le dira.
Par ailleurs :
-Comment être certain, aujourd'hui, que ça représenterait un investissement supplémentaire d'"à peine" un demi-milliard par an.... ? D'où tiens tu ces chiffres ? Qui les a calculés ? Comment ?
-Comment être certain que, partant du Rafale et du Neuron (et des Petits et Moyen Duc), développer un chasseur terrestre et naval furtif et sans dérives verticales, capable )'affronter les menaces de 2040, ne coûtera pas (beaucoup) plus cher... (cf. F-22 et F-35) ?
Pour rappel, le déficit annuel de la balance commerciale de la France était de MOINS 62,3 milliards € en 2017 (moins 48,3 milliards en 2016), alors que l'Allemagne a eu un excédent de PLUS 244,9 milliards d'Euros (plus 248,9 milliards en 2016). En 2010, la dette publique de la France s'élevait à 85,3% du PIB, en 2017 à 96,8 %. Pour l'Allemagne s'était, respectivement, 81% en 2010 et 64,1% en 2017...
OK, à côté de ça, un article indiquait il y a quelques semaines qu'il n'y avait que 4 EF teutons opérationnels (sur 128)...
Alors au final, comme déjà dit, cette coopération France-Allemagne (encore faut-il qu'elle perdure) accouchera peut-être d'un fiasco technique hors de prix (quelles qu'en soient les raisons), mais avancer des chiffres avec certitudes aujourd'hui sur un projet franco-français me paraît bien aléatoire. Et notre capacité à le mener seul à terme avec telle ou telle enveloppe précise, bien optimiste (cf. F-22 et F-35, bis).
Après, comme déjà dit plus haut, je serai le premier à me réjouir "si" nous arrivons à développer le NGF jusqu'au bout, seuls et sans aucune contrainte extérieure, et s'il a une belle carrière commerciale
Pour clore définitivement ce post, il y a une interview de Trappier de 2016 qui va dans ton sens (et celui d'Ironclaude), mais il ne parle à aucun moment des contraintes pour le budget français... :
http://www.opex360.com/2016/05/31/le-su ... uropeenne/