Conformément à la quasi-totalité des chasseurs alliés contemporains, les Yak-1et 7 étaient surclassés par les 109 F en 41/42, mais contrairement à eux, pas tant que ça. La partie était donc jouable pour un bon pilote de Yak et le suspens entier, compte tenu de l’intro page 4.
Le livre s’adresse donc à un public anglophone, voire pire : américain qui n’a pas eu la chance d’avoir le Normandie et ses 273 victoires pour se rendre compte que oui, le chasseur Yakovlev pouvait lui aussi, de temps en temps, abattre ses adversaires…
Ceci dit ça reste de l’Osprey : assez superficiel, creux et peu instructif. Au point qu’on en apprend plus sur un site de joueurs en ligne du genre Stalingrad ou Il-2 !
En effet, les 109 achetés ou capturés ont été abondamment testés et comparés en vol face aux Yaks pour au moins figurer dans le texte, ce qui n’est pas le cas. Pas de témoignages de vétérans non plus, dont Kojémiako qui a parfaitement su déterminer la position de son appareil par rapport à ses adversaires : sans propagande, sans dénigrement non plus.
La grosse déception vient tout de même du chapitre statistics and analyses, page 69. Ben pour ça, encore faudrait-il avoir des chiffres à rentrer et analyser. Or des combats ou on est quasi certains que des 109 et des Yak-1 et 7 aient combattu exclusivement entre eux, et avec des résultats connus et vérifiés dans les archives des deux bords il y en a infiniment plus que dans le présent livre. Ailleurs bien sûr, dans les extraits d’archives et une abondante littérature publiée à ce jour. Je ne suis pas spécialiste des Yaks, des 109, ni de leur opérationnel, mais en fouillant un peu, les auteurs qui de toute évidence sont des « écriveurs » et non pas des « liseurs », auraient pu nous en apprendre un peu plus…
Evidemment quelques bonnes choses, mais bon...
Cdt
