warbird2000 a écrit :
Après Santa Cruz l entreprise est réparé en 15 jours. Les us ont toujours henderson field. Les us introduisent alors les South Dakota qui mettrons fin à la seule menace sérieuse sur Henderson les cuirassés japonais .
Non, pas vraiment. L'Enterprise continue d'avoir l'ascenseur avant bloqué en position haute. L'Enterprise embarque des ingénieurs qui réparent ça en route vers Guadalcanal et sont prêts à le tester, mais la frousse de le voir redescendre sans remonter est telle que Kinkaid et Hardison préfèrent ne pas tenter le coup.
1942 se termine quasiment sur une parité (ce qui n'est pas rien). La vraie différence, comme quelques jours avant Midway, c'est de voir ce que les gens en font. Le KB gagne Santa Cruz et s'en va car du point de vue de tout le monde il a fait le boulot. Comme quelques mois auparavant Mikawa à Savo gagne et s'en va. Ou comme en mai la CarDiv 5 rentre au Japon avec un pont qui fonctionne et un groupe aérien qui peut servir, mais personne ne considère nécessaire d'accélérer le mouvement pour ré-intégrer le Zuikaku au KB. C'est toute la différence avec l'aventure du Yorktown, celle de l'Enterprise qui en remet une couche, ou même le pari de détacher Lee avec 4 malheureux destroyers la nuit du 14 novembre. Dans l'affaire un camp est prêt à tout risquer et l'autre, une fois un certain point culminant atteint pendant la bataille, ne se donne plus beaucoup de mal. C'est ce que Koichiro Kageyama appelle
dans cet article "the lack of tenacity in the pursuit of the enemy". Au-delà du concept souvent évoqué de "maladie de la victoire", il y aussi cette bravoure personnelle de l'instant qui se retrouve au niveau tactique dans le nikuhaku-hitchu ("press closely, strike home") mais n'a et ne saurait avoir d'écho sur le plan stratégique: à croire que l'après-bataille c'est comme la logistique ou le damage control, c'est pour les autres. Ce sont ces petites différences qui ont permis à 1942 de se terminer comme elle s'est terminée - alors que franchement c'était mal parti.
Bref. Ce n'est pas un problème matériel, en somme. Ca ne l'a jamais été tout du moins en 1942. Après naturellement, ça s'emballe...
warbird2000 a écrit :Enfin cela relative l'efficacité de l'aviation Japonaise qui finalement mettra peu de pa us hors service.
Si ma mémoire est bonne
Le lexington explose suite à des vapeurs d'essence
Le yorktown est torpillé par un SM après avoir été mis à mal par l'aviation
Ca c'est surtout le résultat des maux conjugués que sont les défauts de conception et les lacunes dans le contrôle des dommages, mais il n'est pas question ici "d'efficacité" à proprement parler des groupes aériens US. Le Akagi meurt après une seule bombe... Quand on pense qu'il a été totalement ignoré par la quasi totalité du groupe de l'Enterprise, je n'appelle pas ça une preuve d'efficacité collective. La seule efficacité que j'y trouve, c'est l'efficacité personnelle de Dick Best!
En revanche, pour ce qui est de l'efficacité des groupes embarqués japonais, je crois pouvoir dire sans trop de risque que la démonstration du groupe aérien du Hiryu à Midway montre que tu soulèves le problème de façon un peu osée.