jeanba a écrit :Je pense que les allemands ont du faire des essais de perforation de T34 par un Pak 35/36.
Je suis même à peu près sûr que Rudel a fait des essais avant d'envoyer son Ju 87 G au combat.
Peut on en retrouver des rapports ?
Bonjour,
Des rapports, oui...
1) Le blindage du T-34 a été conçu en fonction des performances des PaK- 35/36 capturés en Espagne et validés par les tirs de sa version russe le 1-K produite sous licence Rheinmetall depuis 1931
http://en.wikipedia.org/wiki/37_mm_anti ... M1930_(1-K)
2) Les premiers rapports allemands font état d'un T-34 touché par 23 obus de 37 mm PaK à courte distance, l'un d'eux ayant entraîné le coincement de la tourelle. Le reste n'ayant rien fait.
3) Dans son encyclopédie de la 2e GM Eddie Bauer fait état d'indications à usage de la Wechmacht stipulant que le T-34 serait percé qu'à moins de 6 mètres.
4) Des rapports soviétiques de 41-42 font état de T-34 percés par du 37 mm, voire du 20/25 mm. Les non-conformités dans la qualité de fabrication des blindages sont assez nombreuses.
5) En 43-45 il n'existe pratiquement pas de cas connus de chars lourds et moyens
détruits par ce calibre. Hors de ceux peux-être inclus dans les pertes par "avions" qui est un fourre-tout comptant avant tout des avions détruits par bombardement y compris parfois d'artillerie lourde (il est difficile de distinguer les causes après coup). Cf Steven Zaloga ou M Baryatinsky.
6) Avec de l'obus à coeur de Wolfram, c'est un peu différent.
Sur papier les capacités de perforation paraissent impressionnantes. Mais au final ne change rien: la taille et la masse des éclats (de la taille au mieux d'un grain de sable pour le noyau très cassant du Wolfram) ayant traversé ne présente en général aucun danger critique ni pour l'équipage (hormis les yeux), ni pour les organes mécaniques.
Bien entendu, aucun obus teuton de 37 sous calibré (de grande dureté mais de faible résilience) ne parvient à traverser le blindage d'un T-34 ou d'un Sherman intact. Il est donc détruit à l'impact , mais provoque des éclats secondaires qui représentent plus de nuisance que de danger. Après chacun y va de sa petite sauce, le système russe terriblement exigeant ne valide le coup que si 80% au moins de l'équivalent-masse de l'obus est passée dans l'habitacle.
D'autres se contentent juste de mesurer la profondeur de pénétration à la pointe de l'obus...
...oui mais:
les rapports, quand ils existent sont assez contradictoires entre eux. Il faut dire que les disparités dans la qualités de l'obus et du blindages sont telles, qu'amplifiées par le choc on peut dire tout et son contraire, et surtout n'importe quoi... Après il faut appliquer des stats et des probas: c'est pourquoi les soviétiques donnent une valeur de pénétration à 30%, une autre à 70% de probabililtés, sur la courbe de Gauss* .
* Eh, oui. La capacité de pénétration d'un obus n'a jamais été un scalaire, mais une statistique particulièrement couteuse a réaliser. C'est pourquoi on ne trouve en général que des valeurs théoriques (calculées) fournies par les fabricants de canons et d'obus, très optimistes quant aux possibilités réélles de l'arme.
Amic