The Lightning Boys

[SpruceGoose]

Noël approchant à grands pas, c’est une évidence, je vous recommande pour cette période festive au cours de laquelle vous disposerez d’un peu de temps pour vous relaxer, l’ouvrage suivant relatant un peu plus d’une vingtaine de récits émanant exclusivement de pilotes de la RAF ayant eu le grand privilège d’avoir été aux commandes d’un avion qui fut un monstre de puissance des années de guerre froide : The Lightning Boys de Richard Pike.

Vous avez deviné ; il s’agit du English Electric Lightning, équivalent de notre Mirage IIIC.
L’auteur fut lui-même pilote, totalisant plus de 1000 heures aux commandes de cette fabuleuse machine.

Epoque pleine d’aventure, donc pleine de dangers, où les avions de chasse étaient qualifiés "Avion d’hommes" par les Froggies et "Man’s aircraft" par les Rosbiff ; la différence sémantique relevant seulement du calcul qui fut l’objet d’une célèbre dispute entre Leibnitz et Newton, celui dit infinitésimal.

J’ai passé un très bon moment à savourer ce livre sans prétention aucune, imaginant sans difficulté ce que pouvait être l’ambiance parfois terrifiante, parfois bon enfant de la mise en œuvre d’un appareil précurseur à une époque, comparée à celle actuelle, pas si folle que ça en fin de compte.

Mentionnons ce truculent récit au cours duquel un pilote anglais de Lightning vécut une sacrée aventure, non pas la plus traumatisante pour lui, lors de sa période d’échange avec le 2/13 à Colmar où, équipier en Mirage III d’une formation à 2 en combat simulé avec 2 Lightning compatriotes, il assista à basse altitude au dessus des Vosges au retour de l’exercice, à la collision de son CP avec le Lightning leader ; le ventre du Mirage ayant heurté et fait éclater la verrière de l’Eclair.
Le relief était haut. Les nuages étaient bas. Le radar de Colmar était en panne. Le siège éjectable ne fonctionna pas.
Notre pilote britannique de Mirage réussit à ramener son compatriote, désormais en conduite sportive décapotable, à la base de Meyenheim… à la vitesse de 400 kts.
Plus de frayeur que de mal cette fois là.

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