Mon reve de concorde
Publié : mer. mai 12, 2010 7:06 pm
Mon rêve de concorde
Un peu singulier comme récit puisqu’ il s’agit d’un rêve tout frais que je vous relate. Celui-ci commence très tôt à l’heure à laquelle la plupart des gens font justement des rêves ….
mardi 11 mai 2010
3h00 du Matin
Boulevard de Strasbourg, Toulon
Comme chaque matin, je traverse ma ville de part en part. Je reviens du marché de gros ou j’ai récupéré des poissons pour ma tournée du matin et je rentre jusqu’ au local dans lequel je finirais de préparer mes commandes avant de les livrer. Si Toulon peut paraitre dés 17 h moins animé que d’autres grandes villes la nuit c’est à peu prés la même chose. Mais j’aime plus que tout cette ville de tous les cosmopolitismes et c’est vrai que sorti d’une boite de nuit et d’un boulanger ouvert 24h/24h le boulevard qui scinde la ville en deux entre la basse ville canaille et la bourgeoise du haut est un peu vide. Mais j’aime ces moments de communion où la ville est pour moi tout seul. Malgré tout il est 3h00 et entre les rediffusions des émissions de la veille sur ma radio, c’est l’heure du flash-info, je tourne le bouton. J’en profite, la nuit c’est une fois par heure, il ne faut pas rater son créneau. Entre deux informations sur un convoyeur qui a oublié de dire où sont passés les fonds et une bourse qui les a tous perdus, j’entends le journaliste évoquer la tenue du prochain procès du crash du Concorde à Gonesse. Les mots se font images notamment lors du témoignage d’un des rescapés de l’hôtel sur lequel le si bel oiseau blanc avait terminé son vol, emportant dans un voyage définitif celui-ci, ses passagers et les occupants de l’hôtel.
Comment ne pas repenser à ces images, maintes fois revues, de l’oiseau blessé à l’aile, de cette fumée noire comme un corbeau, annonciatrice d’un destin funeste. Comment ne pas se souvenir de cette après midi devant la télévision ou pour moi l’impensable, l’irréalisable se déroulait en Live devant mes yeux écarquillés de stupeur. Concorde a toujours était un rêve depuis ce jour, dans les années 80 où j’eu la chance de le voir passer au dessus de ma tête de Minot lors du meeting de la Ferté Alais. Comment ne pas se souvenir que grâce à Concorde, je me suis passionné pour l’aviation au point d’espérer, un temps, en faire mon métier ?
Et Concorde s’en est allé, victime de ses petits défauts. Oui il buvait trop était un peu dur à rentabiliser mais que de rêve ! Que de panache ! Que de splendeur ! Que de joie dans des milliers de cœur il put apporter lors de sa longue carrière. Le rêve s’ est enfui, j’ai éteint la radio, j’ai effectué ma tournée et les taches qui me reviennent dans ma petite PME de Province. Mais il était dit que Concorde ne partirait pas sans moi aujourd’hui …..
Certains vous diront que travailler de nuit est pénible... c est vrai. Que le rythme est difficile c’est aussi vrai. Mais ce que j’aime dans ce rythme c’est qu’il m’offre la possibilité de rêver deux fois plus que quiconque. Si le soir je m’endors à 21h 00 pour me lever à 2h00, ce laps de temps relativement court me permet de rêver une première fois. Mais l’instant magique auquel je pense souvent sous la douche matinale, dirait-on nocturne, c’est à la sieste que je ferais plus tard vers 14h 00. Un moment délicieux où je dors vraiment très profondément. Deux heures, trois heures qui me permettent de recharger les batteries et de rêver souvent.
Il est arrivé comme ça de nulle part mon bel oiseau blanc, j’ai fermé les yeux il était là.
Je me revois monter à l’intérieur avec mon équipe de jeunes rugbyman Brignolais (je suis éducateur de rugby pour des enfants de moins de 11 ans) ça chahute un peu mais l’ambiance est bonne. Par une pirouette que seule le rêve peut générer je me retrouve dans le cockpit. Là assis à la place du mécanicien navigant, je distingue le pilote. Il est assez âgé, les cheveux blanc, les traits malgré tout encore fins et le regard pétillant dés qu’il me parle de sa machine. Tiens, il a des faux airs d’Henry Ziegler ou de Lucien Servanty sur le coup je ne saurais dire. Toujours est-il que nous empruntons un long taxiway qui nous mène sur la piste. L’instant est magique, est-ce un rêve, une réalité ? Pourtant que cela semble réel lorsque le pilote relève les 4 boutons blancs sur la manette des gaz. C’est la singularité de Concorde, ce qui fait qu’il restera pour longtemps encore sans doute, le seul avion civil à pouvoir le faire : il décolle avec quatre Post combustion allumées. Le bruit et la fureur de cette puissance enfin délivrée me cloue au siège et m’assourdis un peu. Si je suis un peu inquiet je reste grisé par la vitesse . Le pilote sourit, le variomètre s’égaye, monte vers le haut, le phénomène décolle et retrouve son élément : l’Azur.
Tout semble si réel, le pilote a laissé les commandes à son copilote pour venir, s’assoir à mes cotés. Il voit a quel point je suis heureux, me parle de l’avion tandis que celui-ci accélère vers Mach 2. Totalement absorbé par le discours de mon interlocuteur et la plénitude qui est la mienne à ce moment la c’est à peine si je distingue le clin d’ œil que le copilote (qui pour le coup ressemble à Bertrand Renard !) glisse à son collègue. « D’ accord mais fais attention » lui répond-il.
D’ accord pour quoi ?
J’ai juste le temps de tourner mon regard que je le vois tirer le guidon de la bête et celle-ci se cabrer, le nez tendu vers les étoiles qui apparaissent devant mon regard. Je m’accroche à mon siège. Si je n’en mène pas large et si malgré tout je sais que nous n’irons pas plus haut. Je suis en Extase totale. Lentement nous revenons à l’horizontale et commençons notre descente vers notre destination Copenhague. (Pour quoi le Danemark mystère ? ) . Le bel oiseau se pose. Un instant je reste sur la passerelle, je prends mon pilote dans les bras pour le remercier de ce moment de magie. Je ne suis pas le seul à éprouver de la joie. Un peu plus bas Deux Rabbins barbus se donnent l’accolade, de vieux amis retrouvés (pourquoi des Rabbins ?). Un peu comme moi : j’ai retrouvé un vieil ami que garde dans mon cœur.
15 h30
Toulon Champ de Mars,
Je me réveille, le rêve est terminé … mais j’ai volé sur concorde … Vite me préparer mes enfants vont arriver. A moi de leur transmettre de quoi rêver …
Mittel
Un peu singulier comme récit puisqu’ il s’agit d’un rêve tout frais que je vous relate. Celui-ci commence très tôt à l’heure à laquelle la plupart des gens font justement des rêves ….
mardi 11 mai 2010
3h00 du Matin
Boulevard de Strasbourg, Toulon
Comme chaque matin, je traverse ma ville de part en part. Je reviens du marché de gros ou j’ai récupéré des poissons pour ma tournée du matin et je rentre jusqu’ au local dans lequel je finirais de préparer mes commandes avant de les livrer. Si Toulon peut paraitre dés 17 h moins animé que d’autres grandes villes la nuit c’est à peu prés la même chose. Mais j’aime plus que tout cette ville de tous les cosmopolitismes et c’est vrai que sorti d’une boite de nuit et d’un boulanger ouvert 24h/24h le boulevard qui scinde la ville en deux entre la basse ville canaille et la bourgeoise du haut est un peu vide. Mais j’aime ces moments de communion où la ville est pour moi tout seul. Malgré tout il est 3h00 et entre les rediffusions des émissions de la veille sur ma radio, c’est l’heure du flash-info, je tourne le bouton. J’en profite, la nuit c’est une fois par heure, il ne faut pas rater son créneau. Entre deux informations sur un convoyeur qui a oublié de dire où sont passés les fonds et une bourse qui les a tous perdus, j’entends le journaliste évoquer la tenue du prochain procès du crash du Concorde à Gonesse. Les mots se font images notamment lors du témoignage d’un des rescapés de l’hôtel sur lequel le si bel oiseau blanc avait terminé son vol, emportant dans un voyage définitif celui-ci, ses passagers et les occupants de l’hôtel.
Comment ne pas repenser à ces images, maintes fois revues, de l’oiseau blessé à l’aile, de cette fumée noire comme un corbeau, annonciatrice d’un destin funeste. Comment ne pas se souvenir de cette après midi devant la télévision ou pour moi l’impensable, l’irréalisable se déroulait en Live devant mes yeux écarquillés de stupeur. Concorde a toujours était un rêve depuis ce jour, dans les années 80 où j’eu la chance de le voir passer au dessus de ma tête de Minot lors du meeting de la Ferté Alais. Comment ne pas se souvenir que grâce à Concorde, je me suis passionné pour l’aviation au point d’espérer, un temps, en faire mon métier ?
Et Concorde s’en est allé, victime de ses petits défauts. Oui il buvait trop était un peu dur à rentabiliser mais que de rêve ! Que de panache ! Que de splendeur ! Que de joie dans des milliers de cœur il put apporter lors de sa longue carrière. Le rêve s’ est enfui, j’ai éteint la radio, j’ai effectué ma tournée et les taches qui me reviennent dans ma petite PME de Province. Mais il était dit que Concorde ne partirait pas sans moi aujourd’hui …..
Certains vous diront que travailler de nuit est pénible... c est vrai. Que le rythme est difficile c’est aussi vrai. Mais ce que j’aime dans ce rythme c’est qu’il m’offre la possibilité de rêver deux fois plus que quiconque. Si le soir je m’endors à 21h 00 pour me lever à 2h00, ce laps de temps relativement court me permet de rêver une première fois. Mais l’instant magique auquel je pense souvent sous la douche matinale, dirait-on nocturne, c’est à la sieste que je ferais plus tard vers 14h 00. Un moment délicieux où je dors vraiment très profondément. Deux heures, trois heures qui me permettent de recharger les batteries et de rêver souvent.
Il est arrivé comme ça de nulle part mon bel oiseau blanc, j’ai fermé les yeux il était là.
Je me revois monter à l’intérieur avec mon équipe de jeunes rugbyman Brignolais (je suis éducateur de rugby pour des enfants de moins de 11 ans) ça chahute un peu mais l’ambiance est bonne. Par une pirouette que seule le rêve peut générer je me retrouve dans le cockpit. Là assis à la place du mécanicien navigant, je distingue le pilote. Il est assez âgé, les cheveux blanc, les traits malgré tout encore fins et le regard pétillant dés qu’il me parle de sa machine. Tiens, il a des faux airs d’Henry Ziegler ou de Lucien Servanty sur le coup je ne saurais dire. Toujours est-il que nous empruntons un long taxiway qui nous mène sur la piste. L’instant est magique, est-ce un rêve, une réalité ? Pourtant que cela semble réel lorsque le pilote relève les 4 boutons blancs sur la manette des gaz. C’est la singularité de Concorde, ce qui fait qu’il restera pour longtemps encore sans doute, le seul avion civil à pouvoir le faire : il décolle avec quatre Post combustion allumées. Le bruit et la fureur de cette puissance enfin délivrée me cloue au siège et m’assourdis un peu. Si je suis un peu inquiet je reste grisé par la vitesse . Le pilote sourit, le variomètre s’égaye, monte vers le haut, le phénomène décolle et retrouve son élément : l’Azur.
Tout semble si réel, le pilote a laissé les commandes à son copilote pour venir, s’assoir à mes cotés. Il voit a quel point je suis heureux, me parle de l’avion tandis que celui-ci accélère vers Mach 2. Totalement absorbé par le discours de mon interlocuteur et la plénitude qui est la mienne à ce moment la c’est à peine si je distingue le clin d’ œil que le copilote (qui pour le coup ressemble à Bertrand Renard !) glisse à son collègue. « D’ accord mais fais attention » lui répond-il.
D’ accord pour quoi ?
J’ai juste le temps de tourner mon regard que je le vois tirer le guidon de la bête et celle-ci se cabrer, le nez tendu vers les étoiles qui apparaissent devant mon regard. Je m’accroche à mon siège. Si je n’en mène pas large et si malgré tout je sais que nous n’irons pas plus haut. Je suis en Extase totale. Lentement nous revenons à l’horizontale et commençons notre descente vers notre destination Copenhague. (Pour quoi le Danemark mystère ? ) . Le bel oiseau se pose. Un instant je reste sur la passerelle, je prends mon pilote dans les bras pour le remercier de ce moment de magie. Je ne suis pas le seul à éprouver de la joie. Un peu plus bas Deux Rabbins barbus se donnent l’accolade, de vieux amis retrouvés (pourquoi des Rabbins ?). Un peu comme moi : j’ai retrouvé un vieil ami que garde dans mon cœur.
15 h30
Toulon Champ de Mars,
Je me réveille, le rêve est terminé … mais j’ai volé sur concorde … Vite me préparer mes enfants vont arriver. A moi de leur transmettre de quoi rêver …
Mittel