Histoire dans les PALAU Island.

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LAL_R-One
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Histoire dans les PALAU Island.

#1

Message par LAL_R-One »

Encore un debriefing d'une mission tirée de la campagne pacifique des LAL. Vous trouverez les screens de cette mission de 2h20 sur notre forum:
http://foxforum.forumactif.com/L-ACCUEI ... -t1558.htm


Voilà le débrief:

Pont de l’USS Intrepid – 15 septembre 1944 – 7h22

Le matelot Fontana remplace depuis ce matin un quartier-maître souffrant d’une pneumonie. Sa nouvelle fonction consiste en une simple vérification lors de l’appontage. Il tient dans sa main un drapeau rouge et jaune qu’il est tenu d’agiter frénétiquement si un pilote tente de rallier la zone de parcage sans avoir escamoter sa crosse. La silhouette du frêle marin est perceptible, plaquée contre la paroi de l’îlot centrale. Malgré l’apparente simplicité de cette mission, Fontana se révèle extrêmement anxieux. Il ne sait pas trop où se placer et ne prend pas garde aux recommandations des autres marins qui s’affairent.
Un vif coup de sifflet lui perce les tympans. Un officier se tient debout, de l’autre côté du pont sur une passerelle attenante. Il semble très mécontent. Avec des mouvements de bras bien distincts, il avise le novice ingénu de sa position trop en arrière sur le pont et le somme de reprendre sa place initialement prévue. Il en profite pour lui montrer le ciel, loin vers la poupe du porte-avion. Un appareil se présente en courte finale à environ 1000 mètres. Le premier F6F-5 de la VF-27 rentre d’une mission éprouvante.
Fontana le distingue au loin comme une simple tache sur le ciel blanchi par la brume matinale. Son cœur s’emballe. C’est la première fois qu’il est autorisé à mettre les pieds sur le pont lors d’une telle effervescence. Son regard se perd parmis tous ces hommes équipés de gilets jaunes qui s’activent en tout sens. Le Landing Signal Officier (LSO) transmet au pilote les dernières indications de l’approche à travers deux fanions rouges.

Image

Fontana profane, ne parvient pas à déchiffrer le langage visuel adressé au pilote du Hellcat encore sanglé dans son cockpit. Le LSO agite ses fanions avec une célérité et promptitude digne d’un chef d’orchestre. Le jeune marin d’à peine vingt ans est fasciné… Mais au fait, où se trouve l’appareil en approche ? Ce gros monomoteur avec sa gueule de chat ne passe pas inaperçu. Il entend pourtant très distinctement le ronflement du moteur au ralenti. Il a beau scruter le ciel, il ne voit rien. Il s’avance alors sur le pont dépassant sans s’en rendre compte son périmètre de sécurité…
C’est à ce moment là, que Jack Sparrow, gêné par le roulis du pont et le vent de travers, sent son avion encore en vol glisser légèrement vers la droite. Les roues heurtent le pont sans que le pilote n’ait pu corriger le cap. La crosse accroche le brin d’arrêt. Le F6F-5, pris dans son élan latéral est passablement rabattu contre la paroi de l’îlot central. Le choc n’est pas très rude. Seul le saumon de l’aile accidenté se détache à la suite de la collision. Alerté malgré tout par le bruit de rupture des longerons qui filent jusqu’à l’extrémité de l’aile, Jack n’a presque rien senti à l’abri dans son cockpit. Il pousse un soupir de soulagement d’être rentrer entier de cette terrible mission.
L’opérateur radio de l’USS Intrepid informe le pilote qu’il peut rejoindre la zone de parcage situé à la proue. Ses dégâts minimes n’entravent pas les commandes de roulage. Jack exécute en poussant légèrement la manette des gaz. L’avion s’ébranle sous les 2000 chevaux du Pratt & Witney. Le Hellcat réagit sainement. Pourtant après le premier mètre parcouru, le 1st lieutenant Sparrow est intrigué par les mouvements déroutant du personnel rampant. Il se passe quelque chose. Jack observe autour de lui. Il découvre avec horreur que sa pointe d’aile endommagée dévoile une large traînée de sang qui ruisselle sur l’îlot. Il comprend aussitôt ce qu’il s’est passé. Enchevêtré parmis les débris restés sur le pont gît un corps sans vie… Le matelot Fontana est mort sur le coup, le crâne défoncé…



USS INTREPID – le même jour – 8h10

Ce qu’il reste de l’escadrille est assis devant le bureau du Commandant Wagner, qui a jugé bon de réunir les pilotes restant dans ses quartiers personnels. Cela évitera à tous de supporter les yeux accusateurs de Riley qui est ainsi tenu à l’écart.
Wagner est debout et s’active derrière son mini bar. Il sort cinq grandes tasses d’un placard. Il dépose une bouilloire remplie d’eau sur un réchaud alimenté par une petite bonbonne de gaz. De nombreux papiers encombrent le bureau, et c’est avec le revers de la main qu’il fait de la place face à ses hommes. Il dispose les tasses devant chacun des pilotes et s’en réserve une qu’il garde en main. Il n’y a pas un bruit, sinon le choc de la porcelaine sur le bois du bureau. Le commandant se tient debout, les bras croisés face à la carte d’état major représentant l’archipel de Palaos. Il se remémore scène après scène la mission qu’il a pu suivre depuis les haut-parleurs crépitants de la salle de communication. Il a assisté, à sa façon, à la mort de 2 de ses hommes et probablement à la disparution définitive d’un troisième. Cette perte d’effectif a considérablement affecté certaines étapes de la reconnaissance qui reste inachevée. Il a d’ailleurs sollicité le Commandant Hatawey sur l’USS Bunker Hill : la VF-8 décolle aussitôt pour finir le boulot…
Le chuchotement de la bouilloire se transforme en sifflement strident. Wagner coupe le feu et verse le contenu d’un sachet dans l’eau bouillante. Une odeur de café emplit la pièce. Les tasses posées sur le bureau se remplissent une à une. Les premières gorgées font grimacées sous la température excessive.
Canon, Sparrow, Hanover et Jones n’ose prendre la parole. Ils ont bien compris que leur commandant compatit à cet échec, mais une aigreur considérable est facilement décelable chez ce grand homme. Wagner rompt le silence de plus en plus pesant :

- « J’imagine l’enfer que vous avez pu vivre là-bas. Et même si Riley ou un quelconque merdeux administratif vous reproche quoique ce soit, sachez qu’il a tort. Vous avez fait ce que vous avez pu, et juger bon de faire. Personne n’était à votre place. Donc personne ne peut juger. Les services de renseignement nous ont bourré le mou depuis des semaines. Tous les jours je recevais des plis m’indiquant les différentes simulations chargées d’évaluer la réponse Japonaises aux Palaos. Toutes étaient unanimes : réaction très faible voire quasi nulle. Il ne faut jamais sous estimer son adversaire. Je l’ai fait une fois, et on ne m’y reprendra plus. Je me suis laisser convaincre de n’envoyer que sept appareils. Mais quelle erreur ; comment ais-je pu ? »

Wagner joint ses deux mains devant sa bouche et se tait quelques secondes. Au moment où il allait reprendre ses justifications, John Hanover abrège et lui coupe la parole :

- « Notre bombardement des postes AA de Peleliu s’est-il avéré efficace ? »

Wagner, surpris d’une entrée aussi vive dans le sujet, ne sait quoi répondre. Il se met à chercher un document qu’il venait de pousser sur le côté et dit :

- « Oui, bien sur… j’ai lu le compte rendu des TBF qui ont pu attaquer comme convenu Peleliu de 5H35 à 5H45. Des tirs ont été perçus depuis Peleliu, mais il ne s’agissait que de tirs sporadiques d’armes légères montées dans l’urgence. Aucun des 24 TBF n’a été endommagé. La VF-8 n’a vu aucun appareil ennemi… Ah oui, le voilà ce rapport. Je confirme que les équipages d’Avenger ont pu vérifier que tous les postes anti-aériens ont été traités avec succès. Ils ont aussi remarqué que la QG de la base a été complètement rasé avant leur arrivée ! »

Scott Canon hausse les sourcils. Il sait pertinemment qu’il a loupé la cible prévue, mais ces bombes avaient touché quelques bâtiments situés juste à côté ! Wagner poursuit :

- « Votre passe de reconnaissance sur la base sous-marine d’Arakebesan s’est avérée fructueuse également. Nous avons dactylographié vos communications, et toutes vos données sont en cours d’analyse. Le débarcadère découvert par Sparrow et Acosta est une nouvelle intéressante. Avec un tel site, on peut estimer que les Japonais peuvent facilement débarquer du gros matériel sur Babelthuap. Tout comme à l’opposé de l’île, visiblement sur la côte Ouest, les Japs se servent du petit lac. Son rôle nous est encore inconnu : hydrobase cachée, abris de navires… Des investigations sont lancées.»

Il marque une courte pause et reprend :
- « Un chose très surprenante, Jack, est votre découverte de ce camp d’observation au sommet d’un colline. D’après vos estimations, il s’agirait du Mont Gulitel, connu à Babelthuap pour être le plus haut sommet de tout l’archipel… l’endroit idéal pour placer des antennes radars. Vous n’avez rien vu de ce genre ? »

Jack répond par la négative. Il était bien trop occupé à éviter l’ajustement du canon de 20 mm qui lui tirait dessus ! Wagner poursuit :
- « Je vais programmer dès cet après midi une prise de vue photographique depuis un TBF en haute altitude. Je vous ferai part des résultat au plus vite. Je m’efforcerai également d’envoyer un petit groupe survoler les îles en secteur AY-25, juste au cas où il remarquerait un épave de F6F ou un dinghy. Mais vous comprendrez que je ne peux pas mettre en danger plusieurs pilotes pour peut-être en sauver un seul… »

Les hommes livrent leurs résultats de mission. Une heure plus tard, le bureau est vide. Mais pendant ce temps, une personne disparue survit comme elle le peut depuis 6h30 ce matin.



Aulupragel Island – Archipel des Palaos – 6h30

Bert Acosta est encore sanglé dans le cockpit de son Hellcat. Le choc a été très sévère et le brelage semble lui avoir lacérer les épaules. Etourdi, les instincts de survie reprennent rapidement le dessus. La cellule semble intacte. Le pilote s’extraie du F6F et grimpe sur l’arrête dorsale de l’appareil. Il fait sauter la trappe d’accès d’un coup de pied sec appris à l’entraînement et fait sortir en quelques secondes le précieux dinghy, source d’espoir pour tout pilote abîmé en mer !
A peine, met-il un pied à l’intérieur qu’un bruit de bouillonnement se fait entendre. Le Hellcat commence à s’enfoncer ! Bert, debout dans le bateau pneumatique retourne vers le cockpit pour y saisir son revolver. En une fraction de seconde, l’avion s’enfonce d’un coup par l’avant, lui faisant perdre l’équilibre. Il retombe en arrière dans sa frêle embarcation qui se met alors à tourner sur elle-même de plus en plus vite. Un, deux, puis trois rotations. Acosta s’accroche aux boudins pour ne pas se retourner. Cinq secondes plus tard, tout redevient calme. Le dinghy cesse de s’agiter et flotte paisiblement. Le F6F a complètement disparu, aspiré par les fonds !
Il faut réagir vite. Les Japonais ont sûrement vu son avion en difficulté s’évaporer dans la brume. Le pilote commence à ramer à l’aide de ses bras vers la plage qui n’est pas à plus de 50 mètres. En deux minutes, il parvient à fouler le sable fin. Il soulève le dinghy au dessus de sa tête à bout de bras et courre comme un dératé vers la végétation luxuriante qui se dresse à lui. Les premiers palmiers commencent à l’entourer, mais il continue sans jamais regarder derrière. Et c’est à bout de souffle que Bert se jette au pied d’un vieil arbre enchevêtré de lianes.
Tout est calme autour de lui. Quelques sifflements d’oiseaux exotiques lui parviennent. Affalé contre le gros tronc de cet arbre sûrement centenaire, il se laisse bercé par cet environnement reposant. Après dix bonnes minutes de songe, il se relève. Conscient qu’on ne le retrouvera pas dans l’immédiat, il doit absolument reconnaître les lieux, être à l’aise avec son nouveau milieu pour augmenter ses chances de survie. Il faut tout d’abord évaluer la taille de cette île et y déceler les principaux points remarquables. Il se mets alors en route plein Nord à l’aide de sa boussole fournie dans le pack « Rescue » de son dinghy.
La végétation est très dense, essentiellement composée de très grands palmiers. Régulièrement, des bosquets plus épais cachent de vieux arbres très étranges entourés de lianes qui semblent les dévorer. L’île semble désespérément plate. Aucun relief n’est visible. La progression dans un tel environnement est pénible et fatigante.

Après une heure de marche, il parvient sur la plage Nord qui lui donne un bon panorama sur la longueur de l’île. Il estime sa taille à environ 4 kilomètres de long sur 2 de large qu’il vient d’ailleurs de traverser. La brume matinale a disparu et rester à découvert sur le sable n’est pas prudent. Acosta se renfonce dans la jungle en partant vers la pointe Est qui semble à peine plus élevée que le reste de l’île. La végétation paraît de plus en plus touffue, ou alors la fatigue gagne notre pilote qui peine de plus en plus à progresser.

Soudain, Bert, en allongeant le pas, entend un bruit métallique. Il a probablement perdu quelque chose. Il scrute le sol et tombe nez à nez avec une boîte de conserve toute défoncée et rouillée. Interloqué, il l’a saisie et distingue encore très nettement des insignes asiatiques écrit à sa surface. D’un coup de couteau bien placé, il fait sauter l’opercule. Un jus visqueux et jaunâtre jaillit sous pression. Une odeur de fruit frais est perceptible. Bert fait sauter le reste du couvercle et découvre avec stupéfaction ce qui semblent être des litchis au sirop ! Il prend la boîte à pleine bouche et boit goulûment. Un véritable délice !!!
Mais d’où peut bien provenir une providence pareille ? Il y a sûrement des Japs sur l’île ! Etonnant quand même qu’elle soit toute défoncée comme si on avait lancé cette boîte contre un arbre avec une force herculéenne. Il ne tardera pas à trouver sa réponse…
A une dizaine de mètres de là, une autre boîte identique jonche le sol humide. Puis une autre et encore une quatrième. Le rythme des découvertes fait presque penser à un jeu de piste qui a tôt fait d’amener notre pilote perdu devant un épave d’un L2D flanqué de cocardes japonaises.

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L’appareil est éventré vers l’arrière et il est très facile de pénétrer à l’intérieur. La surprise est de taille. Des dizaines de caisses en bois à moitié ouvertes sont renversées sur le sol métallique envahi de mousse. Il s’agit d’une cargaison entière de vivres !!! Bert se laisse tomber à genoux. Il prend sa tête entre ses mains et ne sait pas s’il doit être soulagé ou dépité. Une telle aubaine dans son malheur est inouïe. Mais cela ne l’avance guère dans sa situation…
L'escadrille a besoin de plusieurs volontaires pour compléter son effectif : NOTRE SITE. NOTRE FORUM.
Nos Screenshots tirés de nos vols de campagnes : ICI.
Trucs & Astuces de l'éditeur de missions: ICI.

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