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l'hydrobase de Tanapag

Publié : mar. avr. 04, 2006 10:03 am
par Pitros
Pacifique, 1945

Depuis déjà deux jours, une gastro-entérite me cloue au lit... Serait-elle dûe aux rouleaux de printemps qu'une jolie locale m'à offert au mess l'autre jour ? je ne le saurais jamais...

Toujours est-il qu'aujourd'hui, malgré la fièvre, mon nom est inscrit au tableau des vols... Je suis zoulou 3, en escorte d'une groupe de B25 qui doit attaquer l'hydrobase de Tanapag.

En approchant des Hellcats, je constate qu'une fois de plus les mécanos ont joué aux légos avec nos avions ! Mais qu'est-ce qui leur prends de les serrer le plus possible les uns contre les autres, alors qu'on à toute la base à disposition ?

Mais déjà, Obélix lance sont Mitchell dans les airs, Merde, je suis à la bourre! J'essuie la transpiration qui coule sur mon front, déploie les aile, et décide de laisser la verrière ouverte pendant encore un moment : il fait au moins 30 degrés à l'extérieur, et le piège à passé toute la matinée au soleil...

Le deuxième Mitchell à l'air d'avoir des difficultés : ses roues se détachent du sol, mais il embarque à droite et reviens le percuter à pleine vitesse... Je connaissais à peine les pilotes, il parrait qu'ils venaient d'être transférés dans le pacifique, mais auraient passé une bonne partie de la guerre sur le théâtre européen ! Je me demande si c'est vrai...

Mais c'est déjà mon tour de décoller. Je pousse les gaz, et rentre les roues, flaps, et sens levent me rafraîchir le visage. J'entends l'escorte se mettre en formation autour du Mitchell survivant et là, vertige, nausée... j'hésite à faire demi-tour, quand j'aprçois là formation, un peu plus loin en mer. Gaz en butée, je met le cap pour les rejoindre ! Il faut dire que ma fièvre m'à fait prendre d'emblée le cap retours, et j'ai perdu un temps precieux...

Au moment où je rejoins le groupe, un voile recouvre mes yeux, et j'overshoot le groupe. reprenant mes ésprits et de l'altitude, je cherche partout, mais tout est bleu autrour de moi... le ciel se confonds avec la mer, et pas une trace des copains. Bon. Perdu en pleine mer, je met le cap vers l'objectif, en espérant les rattraper. Je lance à tot hasard quelques appels à la radio, mais sans réponse. Bien. On ne m'entends pas. Pourtant, moi je les reçois. Je n'ose enlever mes mains du manche pour vérifier la connection, carrien que le fait d'ouvrir ma carte me fait dévier mon cap. Je suis si faible. Le temps passe, et J'entends les autres se faire écharper à la radio. Je réalise que je n'ai plus aucune chance de les rejoindre, et met le cap sur la base.

Moteur réduit. Flaps baissés. Altitude ok. Vitesse, mouis, ça irra. je largue le réservoir au seuil de piste, roues descendues et verrouillées. La radio résonne des derniers cris des copains, et leurs voix tournent dans ma tête. Le contacte avec le sol est plus dur que prévus. Une hallucination me fait penser que je serais viré si je me vautre... J'hésite. A bout de forces, je plaque l'avion contre le béton de la piste. Le bien connu effect-cahoutchouc qui me traîne à la peau depuis mes premiers vol manque de me satelliser. Le train, lui, à préféré rester au sol. Bon, bin mon Hellcat aura droit à quelques jours de congé, lui au moins. Une fois l'avion arrêté au pieds de la tour, je décide d'attendre que les WAAF vienent me chercher.

Elles sont là. Malgré ma vision troublée, je crois saisir que je suis muté en bretagne. L'europe ! enfin...

Publié : mar. avr. 04, 2006 9:45 pm
par pelican72
Beau récit Pitros, vivant....on avait mal à la place du pilote dis!!:sweatdrop Il ne manquait plus qu'un Chikungunya dans le cockpit et là le pilote maudissait à jamais l'outre mer....:tongue:




Pélican 72