Flânerie.....
Publié : ven. mars 10, 2006 9:24 am
S’il est un trait de caractère bien caractéristique de tout passionnés d’aviation, c’est bien celui d’être un éternel rêveur. Chez moi tout est prétexte au rêve et à la flânerie…un cours rébarbatif, un voyage en train ou en bagnole, ma mère qui me fait la morale bref. Ecoutez donc un peu mes péripéties en TER.
Marseille, gare Saint Charles. Un TER s’en va direction Miramas. Assis au bord de la fenêtre, je regarde le paysage. Je suis passablement fatigué, las de ces nuits courtes caractérisant une période d’examens assez chiante.
L’Estaque...la ligne domine tout le port ainsi que le village, surplombé de collines et falaises. Je dois avouer que ce panorama magnifique me laisse rêveur…
Mon attention est vite attirée par un énorme nuage. Il a la forme d’un croissant avec une sorte de cheminée au dessus…je le regarde, blanc, bleu, massif. Tout à coup, un Lancaster surgit du nuage, sortit de nulle part…un autre suit, puis un autre…ce dernier à la dérive à moitié entaillée. 05h30, ils rentrent vers Mepal, aujourd’hui appelé Marignane, d’un raid nocturne sur Cologne. Je peux apercevoir des impact de balles et une tourelle déchiquetée sur l’un d’eux…le V-Victor je crois. Des spitfires les rejoignent, ils semblent les escorter, mais il n’en est rien…passés les collines de l’Estaque, qui ressemblent aujourd’hui étrangement aux falaises de Douvres, ils breakent..
Sortie par centaines du nuages, leurs formations apparaissent : Des Heinkels 111 ! Un combat sauvage s’ensuit…Spit, 109 s’entremêlent…les dockers, curieux, regardent…touché à mort, un He-111 s’écrase à proximité d’un méthanier amarré dans port de l’Estaque, assimilé à celui de Douvres…Longeant la côte anglo-marseillaise, Un Spit et un 109 engagent un dogfight. L’altitude est très basse, aucune erreur ne sera permise. La DCA du port avoine sec aussi…un Do 17 va se vomir près des côtes, juste en face de la gare de l’Estaque, deux minutes d’arrêt…Entre temps, le spit’ remonte en chandelle….poursuivis par le messerchmitt, il court se réfugier dans le nuage. Tout est blanc, tout est noir, tout est bruyant, ça crie, ça sent la fumée…Mon B17 sors enfin du nuage. La dérive entaillée, un aileron en moins, je rejoins péniblement ma base d’attache, Marignane AFB. A bord, mon navigateur est pratiquement amputé d’une jambe, la DCA était vraiment serrée…c’est un véritable miracle de passer enfin les côtes anglaises…devant nous, les Pennes Mirabeau, Gignac la Nerthe, Saint Victoret...Marignane ! ! !
" Marignane du B17 " Flying Circus ", urgence, j’ai à peu près tout perdu sauf les ailes… "
" Roger, vous passez numéro 1……gaffe au 737 en numéro 2 et aux manœuvre des Canadairs à proximité "
Une seule jambe de train est sortit…ça pue la merde cette affaire….la piste s’agrandit de plus en plus….boum, touché. Je maintiens l’appareil jusqu’à son dernier souffle…le B17 se vautre, arrache son unique jambe de train et termine sa course sur le ventre en sortant de la piste. Nous nous immobilisons juste devant le hangar des hélicos d’essai d’Europter. Toutes les ambulances accourent.
" Bon job Pélican, tu l’as posé comme une fleur, on est tous revenus ".
" Oh là…On l’a posé TOUS ensemble ce piège garçon"
Les portes latérales du B17 s’ouvre tout à coup…Tiens, des portes latérales coulissantes dans un B17 ? Tandis que l’équipage accourt à la sortie, l’interphone de la base s’écrie… :
" Rognac, Rognac, cinq minutes d’arrêt. Prenez garde à ne rien oublier dans les wagons. La SNCF et son personnel vous souhaitent une agréable journée. "
Le réveil est brutal…Je descends du TER….Lancaster, spitfire, B-17, tout cela est loin derrière moi maintenant. J’ai l’air d’un con sur le quai moi tiens….je dois maintenant me concentrer sur mon prochain objectif : mon oral d’anglais coeff’ 2 de demain…..
Oh ! Bonne mère… chienne de vie serais je tenté de dire…
Bonne journée à tous!
Pélican 72
Marseille, gare Saint Charles. Un TER s’en va direction Miramas. Assis au bord de la fenêtre, je regarde le paysage. Je suis passablement fatigué, las de ces nuits courtes caractérisant une période d’examens assez chiante.
L’Estaque...la ligne domine tout le port ainsi que le village, surplombé de collines et falaises. Je dois avouer que ce panorama magnifique me laisse rêveur…
Mon attention est vite attirée par un énorme nuage. Il a la forme d’un croissant avec une sorte de cheminée au dessus…je le regarde, blanc, bleu, massif. Tout à coup, un Lancaster surgit du nuage, sortit de nulle part…un autre suit, puis un autre…ce dernier à la dérive à moitié entaillée. 05h30, ils rentrent vers Mepal, aujourd’hui appelé Marignane, d’un raid nocturne sur Cologne. Je peux apercevoir des impact de balles et une tourelle déchiquetée sur l’un d’eux…le V-Victor je crois. Des spitfires les rejoignent, ils semblent les escorter, mais il n’en est rien…passés les collines de l’Estaque, qui ressemblent aujourd’hui étrangement aux falaises de Douvres, ils breakent..
Sortie par centaines du nuages, leurs formations apparaissent : Des Heinkels 111 ! Un combat sauvage s’ensuit…Spit, 109 s’entremêlent…les dockers, curieux, regardent…touché à mort, un He-111 s’écrase à proximité d’un méthanier amarré dans port de l’Estaque, assimilé à celui de Douvres…Longeant la côte anglo-marseillaise, Un Spit et un 109 engagent un dogfight. L’altitude est très basse, aucune erreur ne sera permise. La DCA du port avoine sec aussi…un Do 17 va se vomir près des côtes, juste en face de la gare de l’Estaque, deux minutes d’arrêt…Entre temps, le spit’ remonte en chandelle….poursuivis par le messerchmitt, il court se réfugier dans le nuage. Tout est blanc, tout est noir, tout est bruyant, ça crie, ça sent la fumée…Mon B17 sors enfin du nuage. La dérive entaillée, un aileron en moins, je rejoins péniblement ma base d’attache, Marignane AFB. A bord, mon navigateur est pratiquement amputé d’une jambe, la DCA était vraiment serrée…c’est un véritable miracle de passer enfin les côtes anglaises…devant nous, les Pennes Mirabeau, Gignac la Nerthe, Saint Victoret...Marignane ! ! !
" Marignane du B17 " Flying Circus ", urgence, j’ai à peu près tout perdu sauf les ailes… "
" Roger, vous passez numéro 1……gaffe au 737 en numéro 2 et aux manœuvre des Canadairs à proximité "
Une seule jambe de train est sortit…ça pue la merde cette affaire….la piste s’agrandit de plus en plus….boum, touché. Je maintiens l’appareil jusqu’à son dernier souffle…le B17 se vautre, arrache son unique jambe de train et termine sa course sur le ventre en sortant de la piste. Nous nous immobilisons juste devant le hangar des hélicos d’essai d’Europter. Toutes les ambulances accourent.
" Bon job Pélican, tu l’as posé comme une fleur, on est tous revenus ".
" Oh là…On l’a posé TOUS ensemble ce piège garçon"
Les portes latérales du B17 s’ouvre tout à coup…Tiens, des portes latérales coulissantes dans un B17 ? Tandis que l’équipage accourt à la sortie, l’interphone de la base s’écrie… :
" Rognac, Rognac, cinq minutes d’arrêt. Prenez garde à ne rien oublier dans les wagons. La SNCF et son personnel vous souhaitent une agréable journée. "
Le réveil est brutal…Je descends du TER….Lancaster, spitfire, B-17, tout cela est loin derrière moi maintenant. J’ai l’air d’un con sur le quai moi tiens….je dois maintenant me concentrer sur mon prochain objectif : mon oral d’anglais coeff’ 2 de demain…..
Oh ! Bonne mère… chienne de vie serais je tenté de dire…
Bonne journée à tous!
Pélican 72