Rapports de mission FB

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Flyingkiller
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#26

Message par Flyingkiller »

Nous sommes le 17 octobre 1941, il est 17h00, de la brume emplit le ciel. Soudain, un cri que nous redoutons " Alarm, Abflug ! "! Alors nous sautons dans nos appareils, et sans prendre le temps de faire un "cockpit check "approfondi, nous élançons nos 8 Bf-109 F-2 sur la piste et décollons en trombe !
Mission ; Interception ! Deux bombardiers russes Pe-8 arrivent du Nord-Est pour bombarder une ville dont son nom m'échappe. Les 8 appareils décollent, formation 2 "Schwarm" de 4, ligne de front échafaudé ... Soudain : " Hier Nummer Drei, Nummer Ein, Bombenflugzeug um 12 Uhr !" " Ich habe ihnen ! "
Eclatement de la formation et passage à l'attaque !
Nous savons que se sont de dangereux adversaires, mais le choc est d'autant plus que le numéro Deux, après 15 secondes de combat : " AAAAaaaaaaaah ! " Puis un bruit d'explosion, puis de tôles déchiquetées ; nous avons perdu le numéro deux !
Je passe à l'attaque, je me répète le conseil de notre Kapitan : attaquez en piqué ou frontalement et bas mais pas autrement sinon c'est la mort ! C'est ce que n'ont pas respecter le Nummer 5 et le Nummer 3 ! Le 5 a explosé suite à une attaque arrière et le 3, moteur en feu et pilote tué, s'est écrasé dans une forêt avoisinante.
" Rache ! " crie le numéro 7, il plonge sur le Pe-8 tuant le mitrailleur dorsal puis frôle le bombardier, passe au niveau du train droit, mais ne redressera pas ; le mitrailleur du train droit l'a abattu lors de son passage ! L'appareil s'écrase sans même avoir pu remonté et boum, un pilote de plus a mettre dans le cimetière de notre nouvelle base, avant de repartir sur un autre terrain ...
Je décide donc de passer à l'attaque ! Malgré mon placement, j'arrive je ne sais comment dans le dos de l'appareil, je tire, moteur 3 touché légèrement et je dégage à cause des mitrailleurs qui me balancent une sommation sévère ; moteur touché, 16 trous dans ma verrière et par miracle, mon viseur est intact, mon aile gauche comporte 9 impacts...
Maintenant ( comme dans tous combats : " C'est lui ou moi " ), je tente en piqué, et là le mitrailleur dorsal me pulvérise mon viseur et la plupart de mes instruments de vol, je passe sous le bombardier, mets les volets config' " combat", attends 5 secondes, enclenche le WEP et remonte en chandelle, je lâche un rafale durant toute ma figure, je remonte donc puis entends le Nummer 8 : " Nummer Ein, das ist ein gute Beschuss !"
Etonné, je fais pivoter mon Messerschmit sur l'axe du tangage et je vois le Pe-8 désemparé, une aile en moins, tombant comme une feuille morte, puis une formidable explosion, celui des bombes qu'il n'a pas eu le temps de larguer ! Pas un parachute, pauvres gars...
Ayant encore des munitions, je fonce en WEP sur le second Pe-8, dont il lui manque maintenant deux mitrailleurs, le deuxième ayant été aspergé de balles par le Nummer 8 ! Mais mon moteur me rappelle à l'ordre ; surchauffe définitive, celui-ci crache de toutes ses entrailles de la fumée noire, c'est la fin, vite, regagner le base, elle est à moins de 5 nautiques, je suis à 4650 mètres, je peux y arriver...
Le numéro 4 lance une offensive, il n'aura même pas le temps de lâcher la moindre rafale, deux mitrailleuses de 7.62 mm tue le pilote et l'avion prend feu et explosera avant de toucher le sol... La cible des Pe-8 est proche ; 3 nautiques, il faut les en empêcher à tout prix, les pilotes restants, le Nummer 8 et le Nummer 6 partent à l'assaut... Le 8 lâche tout la batterie, éclate la gouverne de profondeur bâbord, le 6 met fin à la carrière du moteur 4 ... a eux deux ils vont en finir avec cet appareil pour qui 5 pilotes ont donné leur vie ... Le Nummer 6 prend une prend une plieine giclée de balles, et part en lançant lui une longue rafale de canons + mitrailleuses, cela coupe la gouverne de direction et le 8 achève faisant exploser la dernière gouverne de profondeur. Le Pe-8 pique et s’écrase dans une explosion où le Nummer 8 crie : "SIEG ! "
La base, je ne l'est pas atteint, mon moteur coupé, mort, mon carburant fuyant de toutes mes ailes, je me suis "vomi" dans un champ, près de la ville, cible des bombardiers, et d'une rivière, où un pont détruit gît encore...
Le Nummer 6, arrivant à la base, a vu son moteur gravement touché prendre feu son avion a exploser au moment où il sortait de son avion en catastrophe, le tuant net, son corps retomba dans la rivière, à 35 mètres de moi, presque sur le pont...
Au total, sur les huit appareils et les huit pilotes, nous avons perdu 7 appareils et 6 pilotes...
C'est ceci qu'il se reproduisit une dizaine de fois, suite à des attaques de Pe-8...
Les 2./JG 52 perdit 31 pilotes et 56 appareils jusqu'à la fin de cette guerre !
Merci à vous pour ce que vous m'avez appris ! :yes:
LQT-Flyingkiki.

Soto
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#27

Message par Soto »

si je puis me permettre, j'aimerais vous faire partager l'expérience de mon escadrille.

Chaque mission officielle de campagne interne (je rappelle que nous volons uniquement contre l'IA) est précédée par un briefing précis, donné aux joueurs quelques jours avant la mission.
Ces briefings font en général entre 5 et 20 diapositives powerpoint et servent en quelque sorte de mise en bouche et de cadrage de la mission.
Toutes les indications ou presques sont données par le maitre de campagne dans ce briefing , a nous d'en obtenir le meilleur résultat.
Soir de mission, le vol se passe et dès la fin de celui ci, nous nous chargeons d'écrire un rapport conci de celle ci.
Mettant en évidence les faits marquants de la mission pour CHAQUE PILOTE ainsi que les témoignages et les revendications de chacuns.

Voilà en gros ce que celà donne.

YOGI
Objectif : escorte de bombardiers

Groupe vert :
Albert Miossec(Yogi)
Pierre-Marie Picard(Soto)

Durée : 1h40 de vol.

08h20, décollage des patrouilles simples légères d'escorte des AB1.
Il va faire beau aujourd'hui, mon avion brille au soleil levant, le moral est curieusement bon. Pierre-Marie est devant moi, déjà prêt sur la piste. Il me fait signe et décolle juste avant moi. Nous prenons un cap direct vers le point de rendez-vous.

Les jaunes sont loin devant nous, et tout le monde fonce à presque 400 à l'heure. Sur zone, nous tournons autour du confluent avant de voir arriver, impeccablement formés, nos quatre bombardiers. Les jaunes prennent place à droite, nous à gauche, et tout le monde prend la direction de Rethel, dans de grands champs de nuages cotonneux. Au bout de sept minutes de vol, nous voyons Vouziers, ce qui nous indique que nous devons faire demi-tour dans 3 minutes. Demi-tour accompli, nous faisons route à 1300m entre les nuages lorsqu'en tournant la tête à babord, Soto me lance "contacts 7h haut, break !" et deux Me109 défilent entre nous à toute vitesse. Nous montons en tournant pour nous placer. Je perd tout le monde en rentrant dans un nuage, mais je vois Soto qui étrille un 109 tandis que l'autre reste hors de vue. Redescendant plein tube à l'altitude de combat, je me flanque un voile noir digne d'un débutant, et je rassemble sur Soto au moment ou le deuxième 109, atteint de plein fouet, percute le flanc d'une colline.

Nous rentrons sur le point de rendez-vous pour découvrir que les jaunes nous ont précédé. Le deuxième groupe de bombardiers est accueilli comme le deuxième, et tout le monde prend le chemin de la deuxième zone de bombardement. Cinq minutes après, des contacts arrivent par la droite à la même altitude que nous et les jaunes engagent tandis que conformément au briefing nous accompagnons les bombardiers jusqu'au sud de Charleville.

Nous tentons sans succès de rejoindre des tirs que nous apercenons fugitivement très loin sur l'horizon, mais rien n'apparaît. Nous rencontrons par contre une autre patrouille de H-75 qui s'avère être la patrouille verte. Nous finissons le chemin ensemble, à moyenne altitude, ce qui nous change de notre escorte à 900m. Arrivés dans le circuit, tout le monde bascule sur la tour pour atterrir lorsque Toul-Contrôle signale un avion de reconnaissance ennemi à la verticale de la base. Fox et Belly quittent la fréquence immédiatement pour intercepter l'intrus, nous faisons de même, mais je suis complètement à côté de la plaque : je crois survoler Toul alors que je suis à l'ouest de Velaine en Haye ! Nous revenons nous présenter, laissant Belly et Fox régler l'affaire, lorsqu'un "MAYDAY" urgent interrompt le trafic Tour : Belly et Fox, atteints très gravement par le Ju88, sont contraints à l'évacuation. Je décide d'interrompre mon atterrissage alors que je suis en courte finale, et je remets les gaz et rentre le train à moins de 10m du sol. Soto derrière moi, je repère l'ennemi sur les indications de la tour, à la limite de ma visibilité. Nous gagnons de l'altitude, et du terrain, lorsqu'un groupe de trois autres contact engage le Ju : les Bleus sont sur lui, et je le vois bientôt tomber en flammes. Sans perdre de temps, nous faisons demi-tour en ordre dispersé, et Soto se présente à l'atterrissage une trentaine de secondes avant que, guidé par notre cher officier radio qui nous aligne comme à la parade sur le circuit de notre base provisoire, je ne fasse mon atterrissage, complet cette fois.

Le soleil tape et réchauffe l'herbe du parking ; l'étrange silence qui m'envahit lorsque le moteur s'éteint, nos machines qui brillent, les canons noirs de suie sont autant d'images comme d'un film muet , nos visages marqués par le serre-têtes sont tout sourires : Belly et Fox sont saufs, on les ramène en camion.
Ils se font chambrer comme il se doit, mais le Commandant est tellement heureux de les voir qu'il en oublie de fermer sa veste d'uniforme alors qu'il sort de la salle des renseignements !

Je reste à dessaouler de mon vol, assis sur l'aile de mon oiseau, je me réchauffe le dos, et doucement je reviens dans le monde présent.





SHANE
Groupe rouge:Shane Corso

Pilote:Shane
Ailier:Corso

Apres avoir bcp discute tactique, nous decidonc de decoller a 8h20
Deja les moteurs des avions des autres pilotes tournent et nous attendons l'heure.

8h20 arrive, le groupe jaune viens de commencer son roulage et nous nous placons derriere.
l'heure tourne et d'une maniere inexplicable le leader jaune ne decolle pas.
les minutes passent et il est deja 8h24 quand enfin il s'elance.
ouf.. j'enchaine juste apres et corso derriere moi.

nous suivons le groupe de ghost vers la cible.
arrive a 30km de verdun je trouve qu'il va franchement trop a l'ouest et je decide de prendre mon propre cap.

Et voila legrand lac a cote de verdun..
je consulte la montre de bord.. nous avons 5mn d'avance sur l'horaire.. je decide de ne pas prendre de risques et effectue 2 cercles au dessus de verdun.

le grouep de ghost nous as rejoint et c'est ensemble que nous entrons en zone epicea.

nous nous separons, je reste a dessus de al zone centrale pendant que l'autre groupe cercle plus large.

d'un coup corso repere un contact.. je fonce dessus.. c'est un bimoteur a double queue. houlala.. ca sent le chaud.
j'arrive en plein dans ses 6.. le doigt sur la gachette.. lorsque a la suite d'une tres legere montee il me semble apercevoir des cercles sur ses ailes..
hum.. j'hesite si c'est un allie.. ce seraisa troce.. je retiens mon tir et decide a la moindre balle qui pars de son avion de l'abattre aussitot..
je fonce toujours vers lui mais passe sous sa queue.. c'est bien un francais.. je degage aussitot pleins gazs et retourne sur mon point central a 3000m il a eut chaud.. (et moi aussi)

les minutes passent lentement, il est pressque l'heure d'arrivee des V156 quand au loin j'apercois des tracantes de toutes les couleurs.. aie aie, le groupe de ghost est engage.. nous foncons, et arrive sur zone j'apercois 1 109 qui perd du carburant, et les autres ont l'air d'etre suivis aussi par nos avions.. ne voulant pas prendre de risques et venir foutre el souk, je decide de rester en altitude et nous retournons sur notre point.
de temsp en temps je regarde en arriere et voit le combat se prolonger.. j'ai des doutes sur ma decision.

au sol des explosions, des tirs de dca legere, les V156 sont au travail.

du coin de l'oeil j'apercois 3 stukas qui passent pas loin.. quelle tentation.. mais on nous as bien precise de n'engager que les 109 et les 110.
je plonge neammoins car il m'a semble voir du monde dessous.
je descend a 2100m et dis a corso, si la dca nous engage on remonte illico.
juste comme je finis ma phrase une gerbe d'obus de 30 eclate autour de mon avion. j'entend un grand bruit et remonte comme un fou.
corso m'annonce que j'ai perdu un morceau, un coup d'oeil a gauche me confirme la perte de l'aileron gauche..
aie aie.. quelle misere.. l'avion est carrement moins manoeuvrant.
je remonte en securite et attend avec une angoisse plus grand que les V156 finissent. je me sent inutile maintenant.
8h57, les V156 degagent.
Nous voyonsle grouep de Ghost avec son leader qui fume, il ferais mieux de rentrer.

nous retournons pres de verdun et longeons le lac au sud afin d'eviter le front.
apres une petite nav tranquille nous arrivons sur zone merisier avec 3mn d'avance.
nous entrons et cherchons le point central.

Le voila, ce carrefour.
pour l'instant personne. c'est trop tranquille
Nadya annonce que tous les stukas ont disparu.. c'est trop tranquille.

d'un coup pile en dessous j'apercois un He111, decidement, pas de veine.. que des avions qu'on nous a dis de ne pas engager.

et je n'ai encore rien tire.. si ca continue.. on va rentrer bredouilles.
et voila d'un coup pleins de tirs, nous allons dessus mais il est deja trop tard 2 avions flambent au sol. et les 3 autres s'averent etre le groupe de ghost.

Nous les rejoignons.
Cors est descendu unpeu trop et met du temsp a remonter..
ensuivant les H75 de ghost je vois d'un coup il tourne vers moi et me fonce dessus.. que fait il ? il a perdu la boule ? pour ne pas lui faire penser que je suis n ennemi je ne bouge pas.. et il passe a 3m de mon avion en 3/4 avant.. quel fou.
il reprend sa place et deja il est presque 9h30 les V156 s'en vont.. et nous reprenons un cap RTB.
le groupe de ghost s'ecarte trop du trajet et je decide de faire la nav de mon cote avec corso.
pour tromper l'ennui et la deception de 'navoir rien engage nous faisons un peitt pique a 500kmh et finissons la nav a 200m d'altitude.
bar le duc approche et je passe en canal tour.
je me pose sans problemes apres avoir signale mon aileron manquant.

Les autres avions se posent a leur tour qq minutes apres.
bon au moins nous sommes rentres.. mais je me sens affreusement inutile.
heureusement que ghost n'a perdu aucun appareil, sinon je meen serais voulu a mort.
et heureusement que j'ai identifie le bimoteur comme allie.. si en plus le seul a vion que j'avais abattu etait allie.. quelle misere.

Etat avion:aileron gauche a changer.
Etat pilote:Tres decu de s'etre senti aussi inutile.

Revendications:Rien
Temoignage:
Vu un bimoteur francais en zone epicea
Vu 3 stukas se dirigeant vers le sud en epicea
Vu le groupe de ghost abattre un 109 en epicea
Vu un He111 en merisier
Vu 2 avions ennemis se faire abattre par le groupe de ghost en merisier
vu un cinglé me foncer dessus et me passer a 3m de moi en merisier.
(probablement ghost)

Martial Krapovski.





SOTO
Objectif : escorte de bombardiers

Groupe vert :

Form leader --> Albert Miossec (Yogi)
ailier --> Pierre-Marie Picard (Soto)

Compte rendu de mission :

Le décollage est prévu initiallement pour 08.15 mais nous prenons quelques longues minutes de retard suite à de légères avaries diverses.
La tension est a son comble et nous sommes tellement nerveux que nous commettons les pires maladresses pour nous rendre au taxi.

J'ai potassé mon briefing jusqu'à tard dans la nuit et je m'en veux d'avoir si peu dormi avant cette mission.

Je me remémore pourtant encore chaque phase de l'opération pour être au clair avec moi même.

Albert lui , est malade, tout comme moi mais semble encore plus mal en point, chaque mot est extrait de son laryngophone au prix d'une attroce douleur.

Moi c'est l'oxygène et le port obligatoire du masque qui va me géner tout au long du vol, obligeant à dégluttir chaque ml de sinusite voulait s'échapper de mes naseaux grand ouverts par tant de stress.

08.20 quand je pousse les gaz, nous sommes déja en retard sur notre planning et le groupe jaune est déja loin devant ... va falloir booster.
Ne se sentant pas capable, Albert me confie le lead de notre formation, que j'accepte à contre-coeur mais comme je ne peux rien lui refuser à lui .... la douceur même !

Cap au 290° vers Mourmelons pour atteindre les VG du AB1 à 08.35, ca va etre juste avec tout ce retard, j'ordonne plein gaz à 1000 Mètres.
Albert suit sans pinailler, jamais très loin comme à son habitude.
J'apercoit très loin le groupe Jaune, au moins 5 kilomètres d'avance sur nous, pas prudent d'avoir tant tardé au décollage , je grogne ....

Nous finissons par rejoindre au point de rendez vous, juste à temps pour apercevoir dans le 270 la première vague, allignée comme à la parade, nous faisant face.
Grand cercle droit et nous nous alignons à leur allure/altitude, pas trop près pour garder une bonne vue d'ensemble, sur leur gauche, le groupe jaune d'instinct prend le flanc droit.

Il est convenu à l'avance que nous survolerons Vouzier, les suivant encore quelques minutes avant de rebrousser chemin Albert et moi pour rejoindre la seconde vague alors que le groupe Jaune continuera jusqu'au point d'insertion du AB1 sur sa zone d'attaque.

Bien nous en prend, alors que nous scrutons le ciel de la zone H7, nous pensant seuls au monde, j'apercois par le plus grand hasard, deux contacts fendants les nuages pour tomber sur nous ...
une chute de près de 2000 mètres selon moi dans le soleil ... y a que la biffe pour faire ca et j'ordonne à Albert de se défendre.
Lui un peu moins sur de son coup patauge dans la mélasse cotonneuse et n'apercoit que tard le combat qui s'engage.

Déja j'aligne mon premier 109, le rafale, il continue à manoeuvrer mais le malheureux n'arrive pas à redresser à flanc de coline et percute.
Albert est a coté du combat, nous apercevant mais lui dans le zag, moi dans le zig (son expression favorite), ne peux rien faire d'autre que de compter les points alors que j'abat sans ménagement le second 109 au détours de ciseaux dont seuls les schleux sont habituellement maîtres.
Lui aussi fini par percuter suite à de courtes rafales, commandes endommagées sans doute.

Je regarde l'horloge, il nous reste 7 minutes pour rejoindre le point de rendez vous avec la seconde vague, très juste encore une fois nous foncons plein gaz au mépris de toute sécurité matérielle.

J'apercois dans mes 7 heures 2 contacts en formation à 1000 Mètres et j'annonce à Albert qui ne voit rien encore, je prie pour que ce soit les copains Jaunes sur le retour.
Ils nous rejoignent et je les identifie formellement.

08.58 nous devrions voir arriver la seconde vague, arrivant du levant.

Pile poil à l'heure, la valse continue, même topo, nous reprenons nos places initiales et voguons à présent sur un cap 20° vers la base d'attigny.

Très rapidement Albert m'apprend des contacts bas venant de l'Est, je ne les avait pas vu, le groupe Jaune est déja en partance et Albert me demande l'attitude à tenir.
Nous avions convenu d'escorter, donc nous escorterons laissant les Jaunes à leur sort comme prévu, même en infériorité numérique, cruel mais nécéssaire.

Les dernières miutes en compagnie des Vaughnt passent très vites et une fois lachés j'annonce le break et partons à la recherche du groupe Jaune dans l'espoir de leur venr en aide en cas de pépin.
Nous voyons les combats très loin mais arrivons après la bagarre .... Jaune à repris de l'altitude et rentre à Toul.
Nous faisons de même, à 2500 Mètres d'altitude.

Je rend le lead à Albert pour l'approche et la prise de terrain mais décidément il n'est pas à la fête ce soir et se trompe de point d'approche , je lui donne la rectification et il corrige en contactant la tour.

Un appareil ennemi la survole en ce moment même et nous déroutons en interception mais ne le rattraperons jamais, le groupe bleu s'en chargeant à son retour.

Nous nous posons, fatigués, toujours aussi malades mais heureux d'avoir accompli cette mission.

Que sont devenu les VG du AB1, pas la moindre idée ...

Etat du pilote : Vivant.
Etat de l’appareil : Quelques zones à réentoiler, soute à munition à recharger, révision moteur à prévoir (surchauffe lors du vol)
Revendication : 2 BF 109
Témoignage : //
Durée de vol: 1 h 40 de vol.





BELLY
GC1/5 – Sgt Bernard SICOURT (alias BELLY)

Type de mission: Escorte V-156
Base: Toul / St Dizier
Groupe Rouge: Shane (leader), Corso
Groupe Bleu: Ghost (leader), Guignol, Lowendal
Groupe Jaune: Fox (leader), Belly
Groupe Vert: Yogi (leader), Soto

Depuis hier la situation ne s’est pas amélioré sur le front, tout au contraire. La percée sur Sédan ne fait que s’élargir, la voilà maintenant sur une largeur de près de 50km. Nous comprenons vite que nous devons stopper cette avance impérativement, nous savons tous que si nos troupes d’élite ne parviennent pas à faire front, nos réserves ne pourront hélas pas faire grand chose.

Ici à la base, le jour se lève avec un soleil radieux. Mécanos et armuriers s’affèrent sur nos appareils, la mission du jour va nous amener sur la ligne de front pour une action de bombardement sur les troupes ennemies. Le groupe Jaune, où je suis affecté doit escorter des bombardiers de la marine. L’arrivée des matafs nous fait chaud au cœur.

8h15, me voilà dans mon cockpit, contact moteur …. Quelques instant après, c’est dans un vrombissement sourd que mon H75 répond, petit à petit je fait communion avec lui. Je sorts rapidement de mon alvéole, Fox devant moi, je le suit et l’on se présente sur la piste. Le timing est serré, nous décollons vite. Virage sur la gauche et nous voilà sur un CAP290 pour une altitude de 1000m. J’inspecte sans l’horizon autour de moi, le ciel est de moins en moins sur !!! 8h30 passé, nous voilà au point de RDV.
8h35, les V-156 sont pile à l’heure, cette exactitude nous donne bonne impression sur le professionnalisme des pilotes. Le groupe vert à gauche et le notre à droite, nous voilà en escorte. Ils sont rapide, nous devons pousser les gazs pour les suivre. Continuant à tourner la tête de toutes parts, youjours pas de contacts. Vouzier dépassé, la formation se dirige sur Verdun. Conformément à notre tactique, en approche de Verdun le groupe Vert à déjà fait demi tour depuis quelques temps et nous virons sur la gauche en visuel de Verdun. Gazs à fond pour pouvoir être dans les temps. Nous avons suffisamment de temps pour reprendre le plan de vol allé. Durant ce vol j’aperçois des tirs aériens au loin devant moi.
Nous arrivons quelques minutes avant l’heure du timing au RDV. Comme l’autre groupe, les matafs sont précis à leur RDV. CAP 15/20 nous reprenons notre escorte, groupe Vert à gauche et Jaune à droite. Je ne cesse de scruter le ciel et toujours rien. 20 km après Rethel Fox voit des contacts à 1h, nous balançons des ailes pour prévenir le groupe Vert. Gazs à fond, nous distinguons 3 contacts, des Bf110. Un combat s’engage, placé en protection dans les 6h de Fox, l’engagement commence. Des suites de manœuvres s’engagent, où une excellente coordination entre Fox moi permet d’abattre 2 Bf110 sans être inquiété par leurs éventuelles attaques. Nous n’apercevons pas le 3e Bf110, je suppose qu’il s’est fait prendre en chasse par le groupe Vert, il m’a sembler avoir aperçu un H75 virer dans la mêlée au début de l’engagement.
Nous prenons un retour base, suivant un CAP140. 2 contacts se place dans nos 6 heures, nous faisons un 360°, se sont des H75, certainement le groupe Vert. Point IP atteint, la tour me dirige sur le point d’attente. Je vois la DCA de la base entrer en action. La base nous informe qu’un appareil de reconnaissance vient de la survoler, nous recevons l’ordre de l’intercepter, il est au Sud de la base estimé à une altitude de 2500m.
Gazs à fond, nous montons péniblement et avons de la peine à le rattraper, je me reforme sur Fox. C’est un Ju-88. Avec notre faible vitesse, nous craignons fortement les mitrailleurs. Rapidement Fox se fait toucher par le mitrailleur ventral, Fox n’a plus de profondeur. Il me demande un RTB, après discussion, il m’autorise de continuer mon attaque seul afin que cet appareil de reconnaissance ne puisse pas ramener la position de notre base. Mes passes s’enchaînent, ma faible différence de vitesse m’oblige à ne pas rester en vol droit afin d’éviter les tirs des mitrailleurs. Mes tirs un peu imprécis parviennent à lui créer une fuite de carburant. Les mitrailleurs diablement efficace, perce mon réservoir et m’endommage fortement mon moteur. RTB en urgence. C’est à 10 km au Sud Est de la base que mon moteur prend feu, je m’éjecte.

Parachute sur le dos, je prend la direction de la base et une estafette me récupère avec une bière bien au frais, j’apprends très vite que ce geste vient de Corso, un brave type plein d’attention.

Etat du pilote : Vivant.
Etat de l’appareil : Détruit
Revendication : Participation à la destruction de 2 Bf110 avec Fox, un Ju-88 faiblement endommagé (fuite de carburant).
Témoignage : 1ère vague de V-156 arrivé sur objectif. 2e vague de V-156 quitté à 20 km après Rethel.
Durée de vol: ???





CORSO
Carnet de vol de Pierre-Marie VUILLEMIN "CORSO"

Mission d'interception - Nettoyage de zone
Décollage : 8.25h

Groupe Rouge
Leader : Martial KRAPOVSKY (Shane)
Ailier : Pierre-Marie VUILLEMIN(Corso)

MTO : Bonne, plafond 1000m

Aprés le brieffing, avec Shane, on discute sec pour savoir comment on va procéder.
Cette histoire de rester au dessus de 2500m ne me dit rien qui vaille! Je me demandes ce que les Teutons nous mijotent. J'ai discuté avec Auguste mon mécano, ce matin, et il aurait entendu dire que les schleus avancent aussi vite que le train. Ils sont presque à Ste Ménehould, et ils tapent comme des malades avec leurs Ju87. Bon sang, qu'est-ce que je n'aime pas cet avion, quand ils mettent leur sirènes, ça me fait froid dans le dos. Je voudrais pas être à la place des biffins. Ils doivent en prendre plein la tête. Pauvres types.

8.20h on se met en piste. Ca tarde, j'espère qu'on aura pas de retard. Décollage, et aprés un 360, cap au 355, montée à 2500m. Je contacte Shane, pour lui dire qu'à 2500 on est juste à portée de la DCA. Comme parait-il, elle est trés présente sur zone, pas la peine de prendre de risques, on décide de monter à 3000. On arrive presque sur zone à 8.35h, et comme on a un peu d'avance on cercle 2x au dessus de Verdun.
8.40h on est à la verticale de Stenay, et on entamme notre patrouille sur Epicéa.
1 tour, 2 tour, rien, tout à coup, j'aperçois un contact qui remonte vers le nord, à la même altitude que nous. Tout seul, ce ne peut-être qu'un allemand. Ils sont tellement sûrs d'eux..... On décide d'aller voir. Pétard, c'est un des notre. Mais qu'est-ce qu'il fout là tout seul. Les mecs de la reco, ils les ont quand même bien grosses!!! Ouf, il a eu chaud au fesses. On avait déjà arreté avec Shane, à quelle sauce on allait le manger.
Le groupe Bleu cercle à l'opposé de nous. Mais pour l'instant, pas grand chose.....
Les Bombardiers arrivent, et ils semble que le groupe bleu a du boulot. On fonce pour leur donner un coup de main, mais on est à l'opposé, et le temps qu'on arrive, ça se disperse comme une volée de moineaux. On descend pour aller voir de plus prés, on est déjà à 2000m, quand je dis à Shane de faire gaffe à la DCA. J'ai pas fini ma phrase, que je vois une boule noire à son aile gauche, et un morceau se détacher. Je l'avertis tout de suite, et il me confirme la perte de son aileron gauche. Merdum, je lui conseilles un RTB, mais ce bougre ne veux rien entendre. Comme il est moins manoeuvrant, je vais avoir du boulot si on est engagé. Et tout à coup, plus rien, c'est dingue ça. En 1", le ciel est vide, si ce n'est le groupe bleu qui reprends sa patrouille.
9.00h, on décide de passer sur Merisier. on redescend sur le lac de Spincourt, on le longe au cap 300, à l'embranchement des rivières, on remonte dans le 355, jusqu'à la verticale du croisement de routes, centre de la zone Merisier. On prend notre patrouille en cerclant par la gauche.
1 tour, 2 tour, On apercoit un He111, cap nord/sud, environ 1500m au dessous. Je contacte Nadia pour l'informer, et Nadia me signale de nous méfier, les attaques de Stuka ont cessé sur zones, ce qui semble anormal. J'en fait part à Shane. Tout à coup, j'aperçois une mélée dans mes 9.00h. Ils sont en dessous de nous, et ils y a au moins 5/6 avions en bagarre. Shane n'ayant pas le visuel, je break à 9.00h, et l'overshoote pour lui montrer la direction. Ca y est, il a vu. On fonce comme des malades en perdant un max d'altitude. Lorsque j'arrives sur le combat, je suis à 700m, et là encore, pfffft, plus rien. Ils ont disparu. A croire qu'il ne s'est rien passé. Je remonte à 2500m, mais j'ai du mal. Il est super cet avion, mais il est lent, et il grimpe pas trés vite!!
Les bombardiers arrivent et nettoient la zone.
9.30h. les bombardiers ont terminé, et prennet un cap RTB. On en fait autant.
9.50h On est à la verticale de Bar le Duc, notre point IP. Canal tour, je suis N°2, et je file sur le point d'attente. J'ai pas le temps d'y arriver que je dois déjà rejoindre la Branche vent arrière.
Posé à 9.55h.

Arrerrissage : 09.55
Temps de vol : 1.15h
Pilote : Sain et sauf
Appareil : Entier et sans un trou avec le plein de munitions
Revendications: Aucune
Témoignage : Vu 1 Bimoteur français de reconnaissance, 1 He111





FOX
Base: Toul / St Dizier
Groupe Rouge: Shane (leader), Corso
Groupe Bleu: Ghost (leader), Guignol, Lowendal
Groupe Jaune: Fox (leader), Belly
Groupe Vert: Yogi (leader), Soto

Situation : 08h 15 météo bonne, plafond 1100M.

Rapport : l'ordre est donné, tous aux appareils. Nous quittons précipitemment la cabanne de brief où nous venons de mettre au point avec le groupe vert notre tactique de vol pour cette mission d'escorte.Nous ne pourrons pas communiquer entre groupe et nous avons décidé qu'en cas d'interception de nos bombardiers, un seul groupe irait au contact de l'ennemi, l'autre demeurant en escorte raprochée. Je fonce vers mon Curtiss dont le moteur tourne déja. Il est blotti dans son alvéole, près à s'élancer vers les cieux. Je jette un coup d'oeil vers l'appareil de Belly et je vois mon n°2 sauter sur l'aile de son H75.Je ne perds pas de temps, le timing de la mission est très serré. Une minute plus tard, je roule sur le taxi way et m'aligne en bout de piste. Belly est là tout près. Je pousse les gaz et décolle. Je rentre mon train et prends immédiatement un cap 290. Nous arrivons rapidement au point de rendez-vous avec les gars de la marine. Un peu en avance , nous cerclons ce qui permet au groupe de Yogi de rejoindre. Le groupe vert repère les V-157 et le dispositif se met en place, sans concertation mais avec un grand professionalisme. Les jaunes légèrement au dessus à droite et en avant des bombardiers, les verts en arrière sur la gauche de la formation. Nous nous dirigeons vers Verdun . Le ciel est calme. Comme convenu, Yogi et Soto font demi tour près de Vouziers et Belly et moi continuons avec les grosses dindes. Quelques km avant Verdun , nous abandonnons les vought et fonçons plein gaz vers notre rendez-vous avec le 2ème groupe d'assaut.Belly repère des traçantes dans le ciel devant nous. Je ne les vois pas et de toute façon nous ne pouvons aller plus vite . A 380 km/h nous arrivons au dessus Wez Thuisy où nous rejoignons les verts. Les V-157 ne tardent pas à apparaître et nous nous mettons en place d'un coup d'aile . J'aperçois les curtiss de Soto et Yogi effectuant la même manoeuvre pour s'insérer dans le dispositif. Malgré moi, je suis impressionné pas la précision de l'action des curtiss. Cette fois, nous volons vers le nord. Les nuages sont plus présent à notre altitude. Je navigue un peu au dessus et en dessous gardant un oeil sur les V-157 dans mes 9 h. Soudain à la base d'un paquet de nuages, je repère des contacts. Belly et moi battons des ailes pour signaler les inconnus et nous nous dirigeons vers eux. Trois contacts foncent sur nous ... hostiles. Nous ne sommes que deux , les verts étant restés avec les bombardiers. Je préviens Belly que j'effectue une feinte à droite pour éviter le face à face . Nous croisons à plus de 700 km/h trois bf110 qui déja virent pour nous engager . Ma feinte nous a permi d'être en bonne position et nous virons ensemble plus serré que nos ennemis. Le combat s'engage . Rapidement, j'endommage gravement un 110 qui perd du carburant et lache de la fumée grise de ses deux moteurs . Emporté par ma vitesse , je le dépasse et vire pour me replacer. Pendant ce temps, Belly resté en protection derrière moi prend le relai et commence à tirer sur l'allemand. dans mon virage, je repère un Bf110 qui se glisse derrière mon aillier. Je le préviens et il rompt brutalement. J'engage alors le deuxième 110. Belly et moi enchainons les passes de mitraillage sur le messerschmitt qui ne tarde pas à s'écraser. Je cherche à me repérer et Belly retrouve le premier 110 endommagé. La ronde infernale reprend, et le bimoteur rejoint rapidement son camarade en flammes . Le ciel est vide . A présent les vought sont loin et je décide de rentrer. Nous prenons un cap retour au 140 . Un moment plus tard, nous repérons deux contacts qui nous suivent. J'effectue un virage serré avec Belly et nous fonçons les identifier . Ils battent des ailes , ce sont les Curtiss de groupe vert. Ouf j'aime mieux ça car il ne me reste que peu de munitions. Nous reprenons notre route, et arrivons au dessus de Bar le Duc où je m'annonce au contrôleur au sol. Celui ci m'autorise à atterrir. Soudain d'une voie engoissée, il signale un apprareil de reconnaissance qui vient de survoler le terrain de Toul st Dizier probablement pour faire des photos. Le contrôleur nous donne l'ordre d'abattre l'intrus. Je demande à Belly de reformer et nous fonçons vers le contact. Nous rattrapons péniblement l'appareil ennemi. C'est un JU88. Nous ne sommes pas en position d'attaquer. Notre faible vitesse relative nous met en grand danger. Soudain le JU88 nous donne une bonne occasion de tirer. Il fait un virage à gauche qui lui fait perdre de la vitesse. C'est à nous de jouer . Je préviens Belly que nous passons à l'attaque et je coupe le virage pour gagner sur lui tout en essayant de rester dans l'angle mort de ses mitrailleuses. Je m'apprète à tirer quand un claquement sec m'informe que j'ai été touché. mes gouvernes de profondeur ne réagissent plus. Fou de rage j'ordonne de rompre l'attaque et de rentrer. Belly en bonne position de tir me demande l'autorisation de faire une passe. Je le lui permet et prends un cap vers le terrain. Je prends contact avec la tour pour m'ejecter au dessus de la base . Malédiction, les tireurs d'élite du JU88 ont eu Belly il est gravement touché. Je lui demande de rentrer immédiatement . J'annonce à la tour de contrôle deux appareils en MAY DAY puis je me parachute. J'atterris non loin du terrain et pendant ma descente, je vois l'avion en feu de Belly percuter le sol. Deux curtiss détruits après une mission réussie. Quelle déception . Inquiet je cherche des yeux un parachute et c'est avec soulagement que j'aperçois la corolle blanche descendant doucement vers le sol. Tout à l'heure, nous aurons une foule de faits de guerre à nous raconter devant une bierre.

Pilote : Sain et sauf
Appareil : Détruit.
Revendications : 2 Bf110 en collaboration avec Belly.
Témoignage : Groupe1 de Vougth-156 arrivé sur objectif. Groupe 2 Vougth-156 quitté près d'ATTIGNY.
Vu l'avion de Belly s'écraser.
Je tiens également à féliciter Belly pour son comportement d'aillier et à signaler l'exellente coordination des groupes vert et jaune.





GHOST
Escorte de bombardiers.

Base: Toul / St Dizier
Groupe Rouge: Shane (leader), Corso
Groupe Bleu: Ghost (leader), Guignol, Lowendal
Groupe Jaune: Fox (leader), Belly
Groupe Vert: Yogi (leader), Soto

Il est 8H15 et les moteurs tournent rond. Les groupes Jaune et Vert se mettent en place et décollent. A notre tour de se présenter sur la piste. Je prends 5 min pour regarder la carte et donner les dernières indications à mes ailiers. Aujourd' hui on ramène tout le monde ...
8H23 - Nous décollons et prenons le cap 0. Guignol et Lowendal suivent bien. Au bout de 5 min, je regarde où nous sommes et décide de baisser un peu le rytme pour ne pas arriver trop en avance. Le groupe rouge à corrigé son cap et se dirige droit sur la 1è zone. Plus tard, nous voyons un bimoteur se dirigeant vers l' ouest. Je contacte Nadya pour le signaler et on me signale des Stuka dans les parages. Aucune importance car ils ne sont pas dangeureux pour les bombardiers.
8H40 - Nous sommes entre 3000 et 3500m au dessus d' Epicéa. Le groupe rouge est là et j' espère qu' il ne vont pas venir nous engager. Mais apparemment ils ont la même idée que nous : tourner à distance respectable pour couvrir une large zone. Un contact est en vue et le groupe rouge se dirige vers lui. Nous les laissons. Quelques minutes plus tard, de nombreux contacts apparaissent ( 4 + 3 ). Nous allons vers le groupe de 4 qui à l' air plutôt nerveux et il me semble que le groupe rouge n' a rien vu. Les 3 autres contacts sont des stukas.
J' arrive de face de 4 Bf 109 et fait quelques tirs de défense. J' en touche 2 mais l' un d' eux riposte. Le combat s' engage dans une entente exceptionnelle. Lorsque l' un de nous a le dessus, un autre part en appui sur le 3è et nous évoluons dans un cercle de 300m environ. Je fais fumer un 109 et arrête le moteur d' un autre. L' un de mes ailers nous a perdu, alors je lui dis de tourner en rond sur place. Au moins cela le met dans une position défensive. Mais peu de temps après, il repère nos tir et nous rejoins. 3 109 sont descendus et le 4è est introuvable ( celui que j' ai fais fumer ). Il est 9h00 et mon moteur fume gris suite au premier face à face. Pourtant tout à l' air de tourner rond alors nous continuons en direction de la zone Meurisier. J' indique à Nadya notre position et notre direction et je reçois des infos sur la position de la DCA ennemie.
9H10 - Nous sommes remonté entre 3000 et 3500m et survolons la zone Meuriser. Il y a 2 contacts et nous nous dirigeons vers eux. Il s' agit du groupe rouge. Nous nous montrons pour leur signifier que nous sommes au complet puis nous plaçons à bonne distance pour cercler. Mon moteur fonctionne toujours à merveille. Nous croisons un bimoteur allié qui fume et Guignol en appercoit un autre un peu plus bas. Guignol, Lowendal, j' arrête pas de les confondre ces 2 là. De vrais siamois dans leur manière de voler et j' ai un peu de mal à les distinguer par leurs voix. Mais 4 contacts me sortent de mes pensées.
Ce sont des 110 et ils peuvent être dangeureux. Des 110 ou des alliés ? Je m' approche du dernier qui ne réagit pas et c' est en passant au dessous que je vois les croix noires. Mes ailier sont après lui et je me dirige sur le suivant. Je tire et l' équipage s' éjecte. Les 2 autres en ont après moi, mais la cohésion de notre groupe en viens vite à bout.
9H25/30 - Nous prenons un cap retour. Nadya me signale des appareils d' observation ennemis arrivant du sud. Je regarde les cadrans mais rien d' inquiétant en ce qui concerne mon moteur. 1 contact nous suit et je dis à mes ailiers de continuer sur leur cap. Je break séré à droite et me dirige sur le contact qui est allié. Il bat des ailes et je rejoins mon lead lorsque je vois un second contact. Je dis à Guignol et Lowendal de cercler en attendant. C' est un autre H75 que j' ai croisé de près. Le temps de rejoindre mon groupe, les 2 H75 s' éloignent. A mois de 2 km de la base, nous repérons un bombardier ennemi. Après un retour dans un train de sénateur, je décide de défouler un peu mon groupe. Je tire sur lui et le mitrailleur ventral ne répond. Pas de doute, c' est un He111 et j' ai à peine le temps de l' éviter avant contact. Lowendal et Guignol sont sur lui et chacun lui tire une salve de bienvenue. Le 111 se cabre et l' équipage s' éjecte. Je regroupe tout le monde et nous nous dirigeons sur le point IP. Mon moteur aura tenu sans problèmes jusqu' au bout et, plus important, j' ai ramené tout le monde.

Pilote : Sain et sauf .
Appareil : Le moteur fume mais tout à l' air ok.
Revendications : 1 Bf109 plein - 1 Bf110 plein - 2 109 touchés et 1 fumant qui n' a pas été abattu - 1 Bf110 en collaboration - 1 He111 en collaboration.
Témoignage : cf rapport.

Note au commandant:
Je tiens à vous faire part du comportement exemplaire dont a fait preuve Guignol et Lowendal sous mes ordres. La cohésion de ces pilotes, au sein du groupe bleu, nous a permis de maintenir une supériorité aérienne absolue contre des ennemis supérieurs en nombre. Et leur bonne écoute de mes consignes a réussi à maintenir les pilotes groupés.





GUIGNOL
Campagne de France, 15 mai 1940
Supériorité aérienne sur le front

Groupe bleu : Ghost (leader), Guignol, Lowendal

Nous décollons depuis la base de Toul à 8h25, précédés par les groupes jaune et vert chargés de la mission d'escorte. Aussitôt en formation, nous suivons le leader selon un cap plein nord, tout en grimpant à 3000m pour se mettre à l'abri de la DCA. Après quelques minutes de vol, un contact isolé apparait devant nous. Ami ou ennemi, impossible de le dire à cette distance, mais ce qui est sur c'est qu'il s'agit d'un bombardier. Pas la peine de s'occuper de celui-là, notre mission est de nous concentrer sur la chasse. Par mesure de précaution, le leader contacte quand même Nadya pour en rendre compte.
Comme prévu, à 8h40 nous parvenons à la zone "Epicea", au-dessus de Stenay. Tout est calme, personne à l'horizon à part le groupe rouge qui cercle au loin. Le leader signale de nouveau un contact isolé, mais le groupe rouge s'est déjà élancé à sa pousuite. Sans doute encore un bombardier, inutile de nous en mêler...Par contre, ce qui nous arrive dessus quelques instants après est plus inquiétant : 1 groupe de 4 contacts + 1 groupe de 3, en rapprochement! C'est l'heure de la bagarre on dirait...Le groupe de 4 se jette contre nous en passe frontale, les tracantes fusent de partout. Pas de casse, un vrai miracle! Un combat tournoyant s'engage et je parviens à abattre un 109. Mais dans la confusion, je perds de vue le reste de mon groupe. Ayant repris de l'altitude, je les repère finalement grace aux tirs de tracantes. Ils sont au ras du sol, toujours engagés. Je pique pour les rejoindre et prendre part au combat. Un Bf109 endommagé se traine au dessus des arbres, je l'achève rapidement, pendant que Ghost et Lowendal s'occupent des derniers 109.
Il est 9h00, la zone "Epicea" est nettoyée, il est temps de se rendre à la zone "Merisier". Ghost contacte de nouveau Nadya pour connaitre la situation dans le coin où nous nous trouvons. Des positions de DCA ennemis nous oblige à contourner un lac par le sud, puis nous obliquons plein nord. Quelques minutes de vol et nous arrivons sur la 2eme zone.
Là, nous identifions plusieurs contacts, d'abord 2 chasseurs (qui s'avèrent être le groupe rouge), puis un bimoteur Potez de reconnaissance. Puis l'ennemi nous tombe dessus brutalement, une fois de plus. 4 Bf110 foncent vers nous! Un instant, nous croyons avoir affaire à d'autres Potez, mais les tirs de leur mitrailleurs arrières dissipent nos doutes quant à leur nationalité. Dans la mêlée furieuse qui s'ensuit, j'en abat deux. Décidemment, la chance est avec moi aujourd'hui! Plus aucun ennemi en l'air sur notre zone, mission accomplie!
Le retour se fait sans incident, Ghost ayant pris soin d'éviter un vol de reconnaissance ennemi indiqué par Nadya. Nous croisons tout de même un Ju88 près de la base, sur lequel nous tirons nos dernières cartouches. Un de plus au tas! La journée aura été meilleure pour nous que pour les gars d'en face!

Pilote : vivant
Appareil : intact
Revendications : 1 Bf 109+2 Bf 110 abattus, 1 Bf109 + 1 Ju88 en collaboration
Témoignage : vu groupe de Stuka en zone Epicea





LOWENDAL
GC I/5 - Sergent François-Ferdinand Desmarais (alias Lowendal)
Mission de supériorité aérienne : zones Epicéa et Merisier.

Décollage : Base de Toul/St Dizier (N3)
Heure : 08:15
Météo : Bonne
Plafond : 1100m

Groupe rouge GC I/5 :
Sergent-chef Martial Krapovsky (Shane)
Sergent Pierre-Marie Vuillemin (Corso)

Groupe bleu GC I/5 :
Sergent-chef Didier Verlain (Ghost)
Sergent Roger Doumergue (Guignol)
Sergent François-Ferdinand Desmarais (Lowendal)

Groupe jaune GC I/5 :
Sergent-chef Ferdinand-Louis Merlot (Fox)
Sergent Bernard Circourts (Belly)

Groupe vert GC I/5 :
Sergent-chef Albert Miossec (Yogi)
Sergent Pierre-Marie Picard (Soto)
_______________

Introduction :

Tous ! Ils y sont tous restés !!
Des amis pour certains, presque des frères pour d’autres …
La vague de bombardement allemande du 10 mai 1940, celle là même qui a marqué le début de la Campagne de France, s’est révélée meurtrière pour les pilotes de mon précédent groupe de chasse, le GC II/6.
J’aurai du être avec eux quand les bombes ont explosé sur la base aérienne de Maubeuge. Le hasard a voulu que je sois en permission ce jour là.
Il ne restait pas grand-chose après le passage des bombardiers ennemis. Quelques MS-406 assez durement touchés pourraient être réparés, et encore …

Je n’ai même pas eu le temps d’enterrer les copains que je suis transféré d’urgence au GC I/5.
Incapable de prendre le manche les premiers jours du conflit, je suis interné à l’hôpital de Reims où je suis un traitement psychiatrique.

Apprenant le transfert imminent du GC I/5 de la base de Suippes à celle de Toul/St Dizier, je prends alors conscience du danger qui plane sur la France. L’avancée allemande est impressionnante et c’est à ce moment précis que je décide de sortir de mon profond mutisme, réalisant soudain à quel point mon comportement lâche est indigne d’un pilote de l’Armée de l’Air française. Le goût amer de la vengeance emplit ma bouche alors que je saute de mon lit d’hôpital d’un air décidé, au grand étonnement de l’infirmière de service …

Le besoin en pilote est grand et mon arrivée à la base se fait sans que l’on ne me pose trop de questions quant à mes capacités à prendre part à la prochaine mission. Toutefois, le commandant préfère me donner la dernière place du groupe bleu, histoire de faire une évaluation en situation.
Les présentations avec les autres membres du groupe bleu se font autour d’une bonne bière.
Le Sergent-chef Didier Verlain (alias Ghost) semble être d’un sang-froid à toute épreuve. Peu loquace, ses nouvelles épaulettes et son tableau de chasse impressionnant force immédiatement le respect.
Mon deuxième équipier pour la mission semble, tout comme moi, nouvellement affecté à cette escadrille : le Sergent Roger Doumergue (alias Guignol), un fils de mécano. Son caractère franc et rugueux, sa carrure imposante trahissent ses origines pyrénéennes, malgré un air "premier de la classe".
_______________

Rapport :

Il est 08:00 lorsque nous quittons la salle de briefing pour rejoindre nos appareils : des Curtiss Hawk H.75, en provenance directe des Etats-Unis (un avion puissant par rapport à nos vieux MS-406 poussifs qu’on avait au GC II/6 ; impression confirmée durant les entraînements de la veille).
Sitôt dans le cockpit, je reprends connaissance avec les différents instruments du tableau de bord tandis que les premiers groupes s’avancent sur la piste.
Après quelques minutes, le sergent-chef Verlain nous donne l’ordre de rejoindre le seuil de piste.
J’emboîte le pas au sergent Doumergue quand ce dernier passe devant moi. La fumée soulevée par les hélices réduit considérablement la visibilité. Heureusement, mon mécano me guide dans les manœuvres à effectuer.
Notre groupe est maintenant parfaitement formé dans un magnifique échelon gauche en bout de piste, prêt à s’élancer au signal du leader … qu’il ne tarde pas à donner. Le sergent-chef Verlain s’élance, suivi presque aussitôt par le sergent Doumergue. Le temps de lancer le moteur à environ ¾ de sa puissance et voilà que je libère brusquement les freins de roue. L’appareil prend doucement de la vitesse, je dois alors pousser plein gaz pour que la roulette de queue se lève.
Le reste de la piste est avalé rapidement et mon avion quitte le sol doucement.
Trains rentrés, radiateur ouvert, je pousse plein gaz pour prendre ma place dans la formation.
Apercevant que le dernier groupe a lui aussi décollé, j’annonce à mon leader que la piste de Toul/St Dizier est claire et que tous les groupes sont en vol.

Nous faisons cap plein nord pendant la première partie du trajet devant nous conduire sur le secteur Epicéa. Dans l’impossibilité de communiquer avec le groupe rouge qui nous accompagne, nous nous contentons d’approuver leur volonté de changer de cap en les suivant après qu’ils nous aient doublés par la droite puis passé devant pour se dérouter un peu plus à l’est.

8h40 : notre allure à régime de croisière nous a permis d’arriver dans les temps sur zone et sans être inquiété par la flak, hors de portée à 3000m d’altitude. Notre leader mérite vraiment ses galons.

Quelques minutes plus tard, nous repérons des tirs au sol : la bataille semble faire rage en dessous. Pourvu que nos p’tits gras ne souffrent pas trop face aux Panzers de la Werhmacht …

Le sergent-chef Verlain nous signale un contact isolé au loin. Ordre est de ne pas bouger, le groupe rouge se portant au devant de la menace potentielle.

Alors que l’attaque des V-156 est imminente, notre leader (toujours lui) repère 1 groupe de 4 contacts au loin. Je confirme le visuel et signale un second groupe de 3 appareils non loin du premier, identifiés peu après comme Stukas.
L’engagement est imminent. Le sergent-chef Verlain nous conduit au cœur de la bataille d’un air décidé et ce, malgré l’infériorité numérique qui nous handicape.

La première passe est éclair, nous arrivons à plus de 300km/h sur le groupe de 4 chasseurs Bf-109 qui se disperse, transpercé par notre formation en file indienne. Des échanges de tir ont eu lieu et manque de chance, notre leader est touché, une légère fumée grise s’échappant de son appareil.
Notre groupe s’est lui aussi légèrement disloqué. Tandis que le sergent-chef Verlain effectue un virage serré par la droite, je m’insère entre lui et le sergent Doumergue pour combler la distance entre nos différents H.75.
Je ne lâche pas d’une semelle notre leader dans ses évolutions brusques pour se mettre en position de tir. Trop concentré sur mon rôle de protection, je me fais surprendre par un Bf-109 qui heureusement pour moi, rate son tir en déflexion. Je tourne manche au ventre pour échapper à l’ennemi qui se fait aussitôt prendre en chasse par le sergent Doumergue, resté coller derrière moi depuis le début de l’affrontement tel un ange protecteur tombé du ciel.
Une incroyable mêlée s’organise à basse altitude. Je croise tantôt des Bf-109, tantôt l’appareil fumant de notre sergent-chef, aisément identifiable par cet inquiétant ruban de fumée.
Les manœuvres se succèdent et j’arrive enfin à me placer derrière un Bf-109 que je fais fumer blanc après un joli tir en déflexion. Cette danse mortelle nous amène plus près du sol encore où je retrouve le sergent-chef Verlain à la poursuite de 2 Bf-109.
L’action est intense et à de nombreuses reprises, l’entente entre tous les pilotes de notre groupe fait des merveilles. Les communications radio sont quasiment ininterrompues pour échanger un maximum d’informations.
A tour de rôle, nous nous couvrons les uns les autres et nous tirons sur l’ennemi au gré des opportunités qui se présentent à nous : un Bf-109 cherchant à s’approcher de trop près de notre leader est pris à parti par les 6 mitrailleuses de mon H.75. Le chasseur devient alors une proie sur laquelle je me rapproche lentement. J’attends le dernier moment pour ouvrir le feu et touche son aile gauche qui devient du gruyère. Très gravement touché, je vois l’avion se rapprocher du sol. Pensant son compté réglé, je regagne de l’altitude en le surveillant du coin de l’œil. Le fourbe ! Il réussit à ne pas se crasher mais semble à présent vouloir prendre la fuite.
Le combat tourne maintenant à notre avantage mais il faut rester prudent. La preuve : des traçantes m’encadrent et quelques unes me touchent. A peine le temps d’amorcer un virage serré que le sergent-chef Verlain me sauve la mise.
Bientôt, il n’y a plus un seul appareil ennemi en l’air dans le secteur et nos faibles dégâts nous permettent de poursuivre notre mission. Nous reprenons notre formation initiale, montons à une altitude sure puis faisons cap sur le secteur Merisier tout en évitant une concentration de flak de 88mm, localisation obtenue auprès de Nadya.

Durant le trajet, le sergent-chef repère un contact. De mon côté également, il est en dessous de nous. Je cercle pour identification, c’est un bimoteur, on dirait un Ju-88. Au même moment, notre leader rappelle pour confirmer l’identification d’un bimoteur allié. La confusion est totale. Je regarde autour de moi et repère aussitôt l’avion fumant du sergent-chef Verlain suivi de près par le sergent Doumergue ainsi qu’un troisième contact fumant lui aussi. Après quelques explications, je confirme à notre leader avoir vu ce qui semble être un appareil ennemi de type Ju-88 se dirigeant vers l’ouest, en plus du contact fumant identifié comme allié quelques instants plus tôt.
Nous nous reconcentrons alors sur le but principal de notre mission pour arriver sur la seconde zone un peu en avance.

Et là, rebelote ! Un groupe de 4 chasseurs se dirige dans notre direction. Nous fonçons les intercepter, ce sont des Bf-110 !! Il va falloir faire attention à leur mitrailleur de queue qui s’emploie déjà à éloigner le sergent-chef Verlain, venu leur parler du pays. Le dernier Bf-110 est attaqué par le sergent Doumergue qui opte pour une approche légèrement par en dessous pour minimiser le risque de se faire toucher. La tentative est concluante, un des moteurs crache une épaisse fumée noire.
Resté derrière notre leader, je le vois lui aussi toucher un moteur d’un Bf-110. Mais d’un coup, des traçantes venues de la droite l’encadrent !! Aussitôt le H.75 pique vers le sol pour prendre de la vitesse et fuir le danger. J’en fais de même pour faire lâcher prise à l’assaillant. Mais voilà que surgit de nulle part ce brave Doumergue qui flanque la frousse de sa vie au pilote du 110 qui cabre son appareil devant moi, offrant toute la surface de ses ailes à mes mitrailleuses. Le nombre d’impacts est faible car j’arrive vite et je l’overshoote immédiatement. Un Bf-110, moteur en feu s’écrase sur ma gauche : un de moins !
Je me retrouve derrière le talentueux Doumergue qui, une fois de plus, touche gravement le moteur d’un 110 (fumée noire). Il l’overshoote. Je fais de même pour rester dans ses 6 heures.
Une explosion se fait entendre indiquant qu’un 110 est allé rejoindre le plancher des vaches plus tôt que prévu.
Au moment où ça commençait à se calmer, le H.75 du sergent Doumergue est pris dans un nuage de DCA. Je l’en informe aussitôt. Le sergent-chef qui gardait un œil sur nous nous ordonne de filer plein gaz au 180 pour nous tirer de ce mauvais pas, ce que nous nous empressons de faire sans rechigner !!

Peu après, la seconde attaque des V-156 terminée, nous voilà de nouveau en formation à haute altitude avec le groupe rouge comme si rien de tout ça n’était arrivé. Seule la petite traînée de fumée s’échappant du H.75 du sergent-chef Verlain est là pour nous rappeler que nous avons failli laisser notre peau quelques minutes auparavant.

Le régime de croisière pris par notre groupe ne semble pas convenir au groupe rouge qui décide de nous laisser pour rentrer rapidement à la base. Je les regarde s’éloigner en me demandant combien de bières ils auront d’avance sur nous à notre retour …

Alors que nous nous approchons de la base de Toul/St Dizier, le sergent-chef Verlain qui a décidément un regard d’aigle nous signale un contact isolé à notre altitude. Alerté quelques minutes plus tôt par Nadya de la présence possible d’avions de reconnaissance au dessus du sol français, décision est prise d’aller voir de plus près de quoi il retourne. Effectivement, nous croisons la route d’un Ju-88 que nous prenons aussitôt en chasse. Le sergent-chef Verlain est le premier à s’y frotter, le mitrailleur ventral lui répond rageusement. Le H.75 s’éloigne prudemment. Tandis que le sergent Doumergue se rapproche du Ju-88, je prends un peu d’altitude dans le but de prendre de la vitesse en prévision de mon attaque. Les 2 appareils échangent des tirs nourris. J’arrive plein gaz sur la cible alors que le duel continue. Au dernier moment, le sergent Doumergue break, me laissant enfin le champ libre. Quelques secondes de plus et je n’aurai pas pu tirer de peur de toucher son H.75. J’ouvre le feu au moment où le Ju-88 se cabre. Je le touche plusieurs fois avant de passer à sa droite. Le sergent-chef annonce que les membres de l’équipage sautent tour à tour.
"Bienvenue en France les gars !!"

Nous regagnons la base et entamons les procédures d’atterrissage. Tout se passe comme sur des roulettes. Je pose mon avion en milieu de piste ce qui laisse un peu à désirer. Je suis surpris à quel point mon avion refuse le sol : les volets complètement sortis engendrent une portance impressionnante et je dois pousser sur le manche pour plaquer l’avion au sol !!

Au loin sur le parking, j’aperçois un attroupement d’hommes se jetant dans les bras des uns et des autres. Tant de joie est synonyme de mission réussie mais plus important encore, cela veut dire que tout le monde est rentré.
Je saute de mon cockpit pour me retrouver rapidement aspiré par l’euphorie d’une victoire qui, je l’espère, en amènera beaucoup d’autres …
_______________

Pilote : indemne
Avion : intact
Revendications : 1 Bf-109 probable, 1 Ju-88 partagé avec le sergent-chef Verlain et le sergent Doumergue
Durée de la mission : 1h50'
Temps de vol effectif : 1h42'
Témoignages : Vu un groupe de Stukas en zone Epicéa, vu un Ju-88 en arrivant sur la zone Merisier
*Soto*
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Flyingkiller
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#28

Message par Flyingkiller »

Désolé de ne pas avoir vu ton post Soto !
Je n'ai pas le temps là tout de suite, mais dès que je l'ai, je lis ton War Report, promis !
Merci de ta contribution :)
Merci à vous pour ce que vous m'avez appris ! :yes:
LQT-Flyingkiki.
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oli
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#29

Message par oli »

Ouaahhh !!!

Superbe Soto. Rapports très prenants et ça fait bizarre de lire des noms bien français (pilotes et villes).

Un grand merci pour ce partage. :D
Antec Nine Hundred II - Asus P6X58D-E / Intel X58 - Intel Core I7 950 3 GHz - 6 Go DDR3 1600 MHz Corsair - Windows Seven Professional 64 bits - NVidia Geforce 480 GTX 1,5 Go

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Flyingkiller
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#30

Message par Flyingkiller »

Magnifique WR Soto !
Je l'ai lu, mais je n'ai pas pensé à poster :wacko:
En tout cas, bravo, c'est très impressionant et très immersif, ça donne envie !!! :jumpy:
Merci à vous pour ce que vous m'avez appris ! :yes:
LQT-Flyingkiki.

Soto
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#31

Message par Soto »

bah si ca vous plait j'en reposterai d'autres à l'occasion ainsi qu'un briefing préparatif.

voici le débrief de la mission pour laquelle vous avez lu nos rapports :
DEBREIFING du 15 MAI 1940 - Campagne de FRANCE

Objectif de la mission:
1. Assurer l'acheminement et la protection des 2 vagues de Vought 156.
2. Garder la suprématie aérienne au dessus des secteurs Merisier et Epicéa.

Récit:

Il est 8H15, tous les moteurs des H.75 raisonnent dans les abris. Une minutes plutard, FOX (gpe Jaune) s'élance plein gaz sur la piste suivi de BELLY, son coéquipier. SOTO et YOGI (gpe Vert) décollent à leur tour 2 minutes après. Dans la foulée, les groupes de chasse (gpe Rouge et Bleu) quittent leurs abris pour venir se positionner sur la piste 09. Ils décollent à 8H22.

A 8H30, le gpe Jaune (FOX-BELLY) parviennent au rendez-vous, suivi du gpe Vert (SOTO-YOGI) quelques minutes après. Les V-156 de la 1ere vague sont à l'heure: 8H35 au dessus des croisements de rivières en secteur F/G-6. Ils sont immédiatement pris en charge par les groupes d'escorte. Le dispositif de protection se met en place avec une aisance digne des pilotes les plus aguerris.

Au même moment, les groupes de chasse (Rouge et Bleu) dépassent Verdun et continuent vers le Nord. A 8H40 un Potez 63-11 survole la zone Epicéa. En 3 minutes, l'avion de reconnaissance français est identifié par le groupe Rouge (SHANE-CORSO) et continue son travail d'observation.

Au même moment, YOGI et SOTO décrochent de leur escorte et retournent à Wez Thuisy afin d'être sûr de ne pas louper la 2eme vague de V-156. FOX et BELLY (gpe Jaune) restent avec les V-156 de la 1ere vague.

Soudain, en pleine zone Epicéa, 3 Ju-87 B Stuka accompagnés par 4 Bf-109 E du JG 54 entrent en zone. Seul le groupe Bleu (GHOST-GUIGNOL-LOWENDAL) les repère et les engage. SHANE et CORSO (gpe Rouge), plus au Sud, ne verront ni les contacts et ni le combat.
La Bataille fait rage entre les Curtiss et les Bf 109, les échanges de tirs sont nombreux, et le groupe Rouge (SHANE-CORSO) aperçoit enfin les traçantes. Le rapport de force va s'inverser...

Lors du chemin de retour à Wez Thuisy, YOGI et SOTO sont engagés par surprise par une patrouille de 2 Bf-109 E du JG 53 qui les suivait de près depuis plusieurs minutes. SOTO, motivé comme jamais, les élimine sans autre forme de procès. YOGI reste en spectateur, mais apprécie grandement l'efficacité de son coéquipier.

Durant ce temps, le combat sur la zone Epicéa s'éternise. Les Bf-109 tombent un à un grâce au groupe Bleu (GHOST-GUIGNOL-LOWENDAL). Et lorsque SHANE et CORSO entrent dans la mêlée, tous les 109 ont disparu...
L'assaut est terminé, les V-156 quittent la zone sous les tirs de Flak de Stenay. Un Vought sera abattu.
Les groupes Rouge et Bleu (GHOST-GUIGNOL-LOWENDAL / SHANE-CORSO) quittent Epicéa pour 9H00 et se rendent séparément vers Merisier.

Pendant ce temps, les groupes Jaune et Vert (FOX-BELLY / YOGI-SOTO) prennent en charge la 2ème vague au point de rendez-vous convenu.
A 9H10, juste à la verticale de Rethel, 3 Bf-110 surgissent des nuages. Les deux groupes les repèrent, mais seul le groupe Jaune (FOX-BELLY) les intercepte selon le plan mis au point prélablement par les leaders. FOX et BELLY de part leur cohésion n'ont jamais été réèllement inquièter par les 3 bimoteurs allemands, qui ne tardent pas à rejoindre le sol...

En secteur Merisier, 1 Junker 88 de reconnaissance passe au dessus du front, puis c'est au tour de 4 Bf-110 ! Seul le groupe Bleu (GHOST-GUIGNOL-LOWENDAL) les aperçoit et les engage. Le combat est très violent et à nouveau le rapport de force est défavorable pour le I/5. Puis SHANE et CORSO entrent dans la dance. Mais déjà comme précédement, tous les contacts ennemis sont déjà neutralisés par le groupe Bleu (GHOST-GUIGNOL-LOWENDAL). La Flak se déchaînent obligeant les H.75 à rapidement reprendre de l'altitude.
Les MS 406 du GC III/7 arrivent en avance et participe un court instant à l'assaut des V-156. A 9H25, plusieurs bombardiers de l'AB1 sont touchés. Les 2 équipages restant décident de quitter la zone sous la protection des MS 406.
A ce moment là, les H.75 du groupe de chasse comprennent que leur boulot est fini, et entame un retour à Toul.

Les groupes d'escorte arrivent les premiers sur TOUL, et FOX et BELLY recoivent une info importante directement de l'opérateur de Toul/St Dizier: un bimoteur de reconnaissance est actuellement en train de survoler le terrain. FOX et BELLY ont comme tâche de l'abattre. Les 2 pilotes quittent la TMA et reprennent leur chasse. Ils peinent à rattraper le Ju-88 qui décide de faire demi-tour, aubaine pour nos pilotes qui peuvent commencer leur engagement. Mais sans l'avantage de la vitesse ni de l'altitude, les 2 H75 sont rapidement neutralisés par les mitrailleurs très chanceux du Junker. Les 2 pilotes sautent en parachute pour assurer leur survie.
Finalement, le Ju-88 sera abbatu par une impressionnante coordiantion du groupe Bleu (GHOST-GUIGNOL-LOWENDAL), alors que le groupe Vert (YOGI-SOTO) avait déjà entamé son redécollage pour l'intercepter...

Tous les avions se posent alors sans soucis...
_____________________________________

Attributions des victoires:
- GHOST: 1 Bf-109E individuel + 1 Bf-110C individuel + 2 Bf 109 en collaboration + 1 Bf 110 en collaboration + 1 Ju-88 en collaboration
- GUIGNOL: 1 Bf-109E individuel + 2 Bf-110C individuel + 1 Ju-88 en collaboration
- LOWENDAL: 1 Bf-109E individuel + 1 Ju-88 en collaboration
- FOX: 2 Bf-110C en collaboration
- BELLY: 2 Bf-110C en collaboration + 1 Ju-88 en collaboration
- SOTO: 2 Bf-109E individuel

Pertes humaines:
- aucune

Pertes matériels:
- 2 H.75 détuits (FOX & BELLY)
- 1 H.75 en révision pur changement de durites d'huile (GHOST)

Note: la mission est un immense succès, tant du point de vue du résultat que pour la cohésion des différents groupes surtout: une belle leçon de pilotage et de comportement qui résume à elle seule ce que sont les LAL.
Une félicitation particulière pour GUIGNOL et LOWENDAL pour leur vol exemplaire en adéquation parfaite avec leur leader GHOST.
Concernant les V-156, la 1ere vague a perdu 1 appareil sur 4; et 2 appareil sur 4 pour la 2eme. Les dégâts infligés aux Panzers sont considèrés comme anecdotiques...
Merci à vous tous.

Pour toues réclamations, merci de poster en Bar escadrille.
*Soto*
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Flyingkiller
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#32

Message par Flyingkiller »

Bon, je vais lire ça... :wub:
Merci à vous pour ce que vous m'avez appris ! :yes:
LQT-Flyingkiki.
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