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Publié : dim. janv. 02, 2005 4:26 pm
par pelican72
Coucou. Voici le récit de la mission sur Brême du 20 décembre 1943 du menu mission historique du simulateur "B17II The Mighty Eight", et aussi de la mission "retour en boitant" du menu mission rapide.
J'ai retracé point parpoint la mission, j'ai juste enrobé un peu les dialogues pour donner un peu de sens au récit, et ausi pour etranscrire l'intensité qu'offre ce logiciel pendant les longs raids sur l'Allemagne.
J'ai enjolivé aussi les circonstances de la blessure de Lay à la fin. Tout le reste c'est du vécu! Have Fun.....

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10 décembre 1943…





« …Mitrailleuse arrière ok skipper… »
« Tourelle cheyenne également… »

Mitrailleuse testée….check effectuée…



Ce coude de rivière bon sang…où est ce foutu coude de rivière ? On a pourtant bien passé les côtes néerlandaises ? Ah bordel….

« Pilote au navigateur, le prochain point tournant ? Ca fait déjà dix minutes qu’on est au dessus de la Hollande ? »

…pas de réponse ?
« Skipper…je crois que…. »

« … ? ..»
« Quoi ? Qu’est ce qu’il y a ? »
« … »
« Je ne parviens pas à me retrouver .»
L’abruti…j’essaie de ne me pas hurler dans l’interphone……
C’est Halton…un bleu. Après ses études il est entré comme navigateur au sein de la Huitième Air Force. C’est son premier raid, il fait ce qu’il peut.
Sa tache est essentielle dans le raid. En permanence, il doit évaluer la position de l’avion par repérage visuel par rapport au sol. Il y parvient en se référant en permanence à la vitesse sol et au temps estimé d’arrivée sur divers points situés au sol devant lui, en utilisant cartes et abaques. Tant qu’il voit le sol, il peut en déduire sa position et tracer le trajet exact de l’appareil.
Mais un navigateur bleu bite, c’est pénible lorsque l’on est bombardier de tête….Ca, se sont les prouesses du Commandement, ceux qui planifient les missions, au loin, dans les bureaux….
J’essai de rester calme, contre toute apparence….je suis à la tête d’un box de 18 bombardiers, partis de Ridgewell en Angleterre. Notre objectif, BREME. Un mot qui nous rend nerveux. L’objectif est simple : y réduire à néant les usines Fock et Wulfe.
Plus de 400 gros bombardiers comme notre cher B17 font route à ce moment même, accompagnés de leurs « petits amis », aujourd’hui des P 51 Mustang. Des chasseurs, des vrais !! Bon dieu, je donnerai père et mère pour être à leurs place. Je les regarde, filant, zigzagant au dessus de nous…


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« ….alors ?… »
« Navigateur au pilote…. »
….
« Prochain point tournant….0..9…5… je répète… »
« 0…9…5 …».

Je respire et prend mon nouveau cap. Le ronronnement assourdissant des quatre moteurs cyclones est rassurant, je suis rudement content de les entendre tout les quatre !!

Assis dans une position pour le moins confortable, j’attends.
Bombarder, en B17, c’est très simple : C’est attendre. Attendre que le navigateur vous donne un cap. Attendre patiemment pendant le transit aller. Puis le transit retour. C’est suivre aveuglément les conseils du bombardier. C’est aussi attendre la Flak, attendre qu’elle vous flanche un pruneau dans votre caisse sans que vous puissiez y faire grand-chose. C’est simple, si vous devez aller au tapis, c’est par la Flak ou….la Luftwaffe. Car, c’est aussi attendre de prendre une giclée de plombs d’un 109 ou d’un Fock Wulf. Dans ces cas là, vous vous en remettez à votre équipage qui se défend : avec moi, 9 gars partage mon sort, dont :
Un mitrailleur de queue, deux mitrailleurs latéraux, un mitrailleurs ventral, le plus inconfortable de nous tous, un radio, qui prend aussi une mitrailleuse si besoin est, un mécano navigant, qui occupe la tourelle dorsale, un copilote, un navigateur, et enfin, un bombardier, Lawson, ma canne blanche ! De lui dépendra le succès ou non de la mission.
10 bonhommes en tout, pour servir notre B17, « Lady Margareth ». Un nom appétissant pour une machine de guerre….un B17, après tout, ça n’est bon qu’à bombarder, mais cela, il le fait fort bien !!!!!

Nous ne sommes plus très loin des frontières allemandes maintenant.
« Etonnant que nous n’ayons pas encore rencontré de chasseurs » me dit le copilote…

Vite dit…

« CHASSEURS , CHASSEURS, par le travers et en dessus !! »
Je regarde dans l’angle mort de la vitre mais je ne vois rien….

« CHASSEURS !!!! GAUCHE, EN DESSOUS, MAC !!! »
« UN AUTRE A 5 HEURE, C EST POUR TOI JACK »
Tout va très, très vite.

« RESTEZ CALME, arrêtez de gueuler dans l’interphone bordel !!!!!! »

Le vacarme de la tourelle dorsale me fait sursauter…le bruit des douilles fumantes tombant sur le plancher devient vite vraiment fatigant aussi…
Je jette un coup d’œil dehors pour apercevoir l’un des chasseurs…peine perdue, nos petits amis les repoussent loin de nous.

« Y’en a un qui remonte, c’est pour toi Lay.. »
« OU CA ? JE LE VOIS PAS ? »
« Navigateur au pilote, on a atteint le point tournant… »
« Ta gueule !!! Putain, arrêtez de gueuler !!! »

…Lay, notre mitrailleur ventral…18 ans à peine.
« LA JE L’AI……. »
Un tir, une rafale assez longue…..

« Et merde, il est passé trop vite….. »
« Navigateur au pilote…. »
« Il a en touché un…..je sais pas qui. »

C’est confirmé par le latéral gauche, un B17 a vu son moteur extérieur droit partir en confétis. Mais il tient bon. La longévité et la robustesse des B17 n’est pas une légende, et n’est plus à prouver maintenant. Il n’est pas rare de voir revenir sur base de véritable passoire volantes…..


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« navigateur au pilote, SKIPPER !!!!!, cap au 0…8…3…je répète….. »
« C’est bon c’est bon…. »

brammm…..brammmmm braaaammm…
Ces petits éclats qui grossisent.....
« CHTRAAAAAAMMMMMMMM »
Le B17 sursaute….
« Qu’est ce que c’était ?….. »
La Flak….ces canons anti aériens qui vous visent et vous arrosent pendant que vous vous volez steady paisiblement comme si de rien n’était….
« on a morflé ou quoi ? «
« Rien…. »
Check moteurs….. ?
« Paramètres moteur ok. 2400tr/min. Pression et températures d’huile ok. La jauge de carburant n’a pas bougé pas d’un poil »
« Pression au collecteur 42, la même pour les quatre. » « RAS pour les commandes, tout à l’air de fonctionner ».
Bon ok.
La Flak et légère mais elle est diablement précise, ça tire pas loin. J’ordonne à l’équipage d’enfiler les casques de protections….
« Pilote, de Navigateur ? »
« …. ? …»
« On est au dessus du territoire allemand…. »

Tout semble redevenir normal tout d’un coup. Les P51 sont revenus en formation. Pour l’instant, 18 bombardiers. Pas un seul n’est partit au fraises. C’est bon signe. La Luftwaffe doit s’occuper en ce moment même des autres box….Il n’empêche, j’éprouve toujours ce sentiments de malaise au dessus du Reich. Sentiments qui s’accentue lorsque……

« CHASSEURS, 8 HEURES !! »
« Bon dieu, attention, GAFFE AUX COLLISIONS !!!!! »
« JACKO, il est pour toi celui-ci… »
A force de se connaître, les mitrailleurs s’appelle par leur prénom. Avec l’habitude s’instaure un certaine méthode assez efficace dans l’annonce horaire des chasseurs, c’est un véritable travail d’équipe.

« Je crois que je l’ai touché… »
« Le latéral gauche du « My Dying Angel » s’en est adjugé un ce salopart !!A sa première sortie !!! »
« My Dying Angel….leur premier raid…. »

“Attention, il y en a deux, là….ATTENTION, CA ARRIVE SUR NOUS!!!!”
« …. »…
Plink…plink..Plink…. “chhhliinnnnng....”
De la fumée, des éclats de verre, je suis projeté en avant.....

« Gosh…pas de mal ? »
« ok ok….contrôle de l’équipage ? »
« A l’arrière ok….. »
« Latéral gauche et droit, ok…. »
« Ici Lay tout va bien… »
« Radio ok… »
Le mécano et le copi sont là aussi..
« Navigateur ?? »
« Ok Will, le bombardier va bien aussi, »
« On fait le point….des instruments sont cassés mais néanmoins visibles…ok..les dégâts sont mineurs…. »
Une rafale a touché notre B17 depuis la soute à bombe jusqu’au cockpit, sans gravité. Quelques impacts sont relevés sur les sièges blindé. Le mécano a eu très chaud, à quelques centimètres près ses jambes étaient sectionnées, ça s’est déjà vu…..

« CA REVIENT, A 6 HEURES, PAR EN DESSOUS !! »
Ca tire de tous les côté…..Le bruit des mitrailleuses et des douilles tombant au sols deviennent familiers mais néanmoins pénibles pour mes nerfs.

« Ils passent vraiment très très près » observe le mécano.
« Je crois que ce sont des Messerchmit 109 »

Pour les avoir déjà vu à l’œuvre, j’ai une certaine estime pour ces chasseurs qui n’hésitent pas à rentrer au milieu des box de B17 malgré le déluge de nos 12.7, pour mieux ajuster leur tir, et frôler ainsi des dizaines de bombardiers. Il faut vraiment être un as du manche pour éviter toute cette horde de bombardier…….

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« Attention, il y en a deux qui arrivent, à trois heures, haut…. »
« DUCON !!!!!, ce sont des P- 51….HALTE AU TIR… »
« ET MERDE….. »
« …… ? ….»
« t’as tiré ? T’en a eu un ? »
« Non…j’ai tiré quelques cartouches mais je n’ai pas fait mouche heureusement. »
« Tu tires comme une patate hi hi.. »
« VOS GUEULES, tenez vous en aux procédures NOM D’UN CHIEN !!!! »

Il y en a de plus en plus !!! Nos P51 vont bientôt être à court de munition !! Heureusement des P 38 nous escorterons pour le chemin du retour…….s’il nous trouve !!!
Il y a trois semaine, la brume avait empêchée des P47 de trouver le box, il s’en était résulté une hécatombe…La Luftwaffe s’en était donné à cœur joie : 9 bombardiers descendus en 10 minutes à peine. Sans compter le nombre de mort et de blessés….. : 3 jours avant, un B17 était revenus éclopé à la base. Le copilote avait été décapité. Il y avait du sang partout dans le poste de pilotage, sur le pare brise émietté, et aussi sur les commandes, les instruments de bord.
Le pilote ne l’a pas vraiment bien vécu non plus : on a dû le recycler parmi les rampants. Manque de force morale qu’ils disaient…mais qu’est ce que la force morale vient foutre là dedans ?

« Navigateur au pilote… »
« On approche du Point Initial… »
« Ok….bombardier tiens toi prêt »
« Ici le radio, skipper, je remplace le bombardier à la mitrailleuse de joue… »
Une bonne initiative…..

« Attention, y’en a qui approche par le travers et en dessous…. Lay ?? Il est à toi celui là ? »
« ATTENTION CA ARRIVE VITE…..IL TIRE IL TIRE !!!! »
« MERDE !!!! »
« YEAAAHH »

« …. ?….. » « Fait le point mitrailleurs ventral ?… »
« ICI LAY, SKIPPER, JE CROIS QUE L’AI TOUCHE !!!! »
« Arrête de gueuler bon sang…. ? Quelqu’un confirme ? »
« Latéral gauche, c’est un Me 109…. je crois avoir vu des débris et de la fumée ? »
« Nan, il s’écarte, il continue à voler… !!! »
« … »
« Bull shit !!!…… !!!! »


Et toujours ce crépitement…la 12.7….diablement efficace, mais oh combien bruyant !!
Aujourd’hui la Luftwaffe ne semble pas en avoir après notre Lady Margareth….malgré quelques impacts, notre bombardier continue inexorablement sa route. Pas de perte non plus pour l’ensemble du box. Les P51 font de l’excellent boulot. Tellement qu’il me semble que les chasseurs restent sur leur faim. Ils s’éloignent, à court de munition.

« Navigateur au skipper, nous avons atteint le Point Initial. »
Mon dieu ça va commencer.
« Ok….Radio, tu as un rapport météo ? »
« Négatif skipper, mais le dernier en date n’était pas bon du tout ».
« ….f..ck… »
« Ici le bombardier, j’ai les commandes. »

En prenant le contrôle au début de la passe de bombardement, le bombardier devient maître à bord jusqu’à ce qu’il indique que les bombes ont été larguées.

« Soute à bombes ouvertes !! »


Durant la passe de bombardement, le bombardier observe le terrain à travers une lunette de visée afin de localiser la cible. Il entre alors les données relatives à l’altitude et à la cargaison des bombes, puis amène sa lunettes de visée au dessus de la cible. Le socle du viseur est gyrostabilisé et les informations liées au déplacement de l’avion sont entrées dans le calculateur de visée en maintenant la lunette sur la cible. Le calculateur génère ainsi des signaux de correction de cap qui sont transmis sur le tableau de bord du pilote, moi en l’occurrence.

Bammmmmm……bammmmmm…..BAMMMMMMMMMMMM

La flak.
« Skipper à l’équipage. Vous avez vos gilets et vos casques ? »
« Je crois que tu n’as pas besoin de le leur rappeler… » me dit le copilote.

Pas de surprise…comme indiqué au briefing, la flak est dense. Ces petits nuages noirs qui gravitent autour de votre appareils et qui vous foutent la gastro…….
Le B17 remue dans tous les sens. J’espère ne pas avoir trop de dégâts. Les impact, ces bruits métalliques des éclats d’obus éclatés me foutent mal au ventre.

Lorsque l’avion approche de la cible, la lunette de visée est presque à la verticale ; le calculateur évalue alors que l’angle de largage a été atteint et une série de circuits électronique se referment et allument automatiquement les témoins de largage des bombes. Et c’est seulement lorsque l’angle a été exactement atteint que les bombes sont automatiquement larguées. C’est ainsi que fonctionne ce merveilleux viseur NORDEN. Ses principaux inconvénients sont qu’il exige au moins 20 secondes de vol « steady », et que sa précision se dégrade si un incendie ou de la fumée occulte la cible….ou encore…..DES NUAGES !!!!!!!

« Skipper de bombardier……. »
« … ? »
« Impossible de voir quoique se soit, la météo en bas est pourrie…. »

Et merde….
Je regarde mon copilote….
« T’en penses quoi ? »
« Faut qu’on foute le camp d’ici, la Flak va finir par nous descendre… »

Cette putain de flak…
« Bombardier de pilote…..ton verdict ? »
« Impossible de larguer skipper, je vois même pas la cible… »

« ET MERDE BORDEL !!!!!!!!!! »
« Calme calme t’énerves pas bon sang…. »


« ….Navigateur…quelle est la cible secondaire ? »
« …les usines pétrochimiques….non loin de là.. . »

Faut prendre un décision. Maintenant.

« Navigateur de pilote….donne moi un nouveau cap vers la cible secondaire. »
« ….navigateur au skipper…..nouveau cap…..0….3….7…je répète…. »
« Pas la peine…..radio de skipper ? »
« … ?… »
« Tu avertis tout le groupe, on change de cible, tu les informes de la situation. »

Je le sais très bien, tout l’équipage, par ailleurs tout le box est en train de me maudire en ce moment. Plus vite on lâche ses foutus bombes, mieux c’est…et cette flak bon dieu cette flak, elle me fout mal au crâne……
Et hop, je prends mon nouveau cap.
Ce complexe n’est qu’à quelques miles d’ici, à l’autre bout de la ville.

« Ok, cap, altitude stabilisée, bombardier tu gères à partir de maintenant….il n’y aura pas d’autres coup d’essai….ok ???? »
Le ton est donné.
« Bombardier à skipper, heu… reçu. »

Le pauvre. Cette pression permanente, entre le paramétrage du NORDEN, la flak et les soubresauts du B17, et moi qui lui gueule dessus, il n’a pas tâche aisée…..

« Skipper de bombardier, on approche de la cible… »
Altitude mission réglée, déviation de cap….

Et ce silence….hormis la flak qui tonne, ce silence dans l’équipage…nous nous en remettons tous au bombardier…
Ce silence…..

« ….chlklong….chlklong…..chlklong….”
“hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii………”

Bombardier de skipper…. »
« .. ?… »
« …..BOMBS AWAYS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!… »
« Ici le mitrailleurs ventral, je confirme que les bombes ont été larguée…. »

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Oufffffff. Je respire un grand coup.

« Soute à bombe fermée, à vous les commandes skipper… »
« Navigateur, cap pour le point de ralliement ? »
« Cap au 0….3….0 »

Et toujours cette flak….la tension est encore palpable malgré le largage…
En route pour le point de ralliement.
Bammm….
Baaammmmm…..
« Ca pète de plus en plus près bon sang !!! »

TRCHRRRAAAAKKKKKKKKKKKKKK !!!!!

Le B17 fait une embardée et s’élève brusquement…
« QU’EST-CE QUE S’ETAIT BORDEL ?????? »

« J’en sais rien… !!! »

« Et merde…. regarde le moteur no 1…on a un souci !! »

Un rapide coup d’œil sur les instruments me permette de voir l’urgence de la situation…
« On a une fuite d’huile sur le 1….ça va serrer…. »
« …Navigateur…tu vois quelques chose ou pas ? »

De par son hublot il peut apercevoir les moteurs 1 et 2…

« Ici le navigateur…ça fume sur le 1 je……..attend….je…. »
« Qu’est ce que …… »
« …quoi ?…. »
« MERDE WILL Y’ A URGENCE CA PREND FEU, Y A L’FEU BORDEL !!!!!!! »

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La réaction est immédiate. Le copilote tire la poignée rouge après avoir poussé un bouton sur le moteur 1, au dessus des échangeurs…

« J’ai percuté l’extincteur sur le 1… »
..
… « Ca marche ou pas… ? »
« Oui ça a l’air de fonctionner… »

« Ok ok…bon. Le moteur 1 va serrer. Copi, on va mettre l’hélice en drapeau. »
« Mécanicien de pilote…., Tony, occupe toi du transfert de carburant…… »

Instinctivement, je visualise un gros bouton rouge, je l’actionne. Je localise ensuite les interrupteurs de circuits de carburants situés au dessus de la console d’instruments et je désactive la colonne de gauche, celle correspondant au moteur approprié.
Je ramène ensuite les commandes de turbo compresseur de gaz du moteur 1 à zéro

« Ok, check mise en drapeau effectué. »
« Mécano… ? »
« On est bon skipper, j’ai sauver ce que j’ai pu en carburant. »
Un rapide coup d’œil à gauche me permet de voir l’hélice arrêtée et les pales en bonne position.

« Bon sang, le transit retour commence bien… »
« Ici le mitrailleur ventral….y’a un trou béant dans l’aile au niveau du premier moteur…. »

« Navigateur au pilote…point de ralliement effectué….nouveau cap… »
« Prenez le 3….5…..1 je répète….3….5….1…. »
« Ok…. »

On s’éloigne progressivement de Brême. Comme pour nous rassurer, le mécano me signale plusieurs B17s amochés.
La Flak faiblit elle aussi.

« Pression au collecteur ? 41…ok. »
« Synchronisation des hélices effectués skipper »
« Paramètres moteurs…ok on est bon. »
« On arrive à peine à tenir la formation skipper. Il serait bien d’augmenter la puissance, au moins jusqu’à ce qu’on soit loin des côtes…. »
Je règle alors les manettes d’auto-rich. Vers le bas. J’amène les hélices au régime désiré. Ensuite j’augmente les gaz. Enfin je pousse les turbos compresseurs.

La flak a maintenant cessée. Tout est redevenue calme, comme par enchantement. Cap sur la mer du nord, transit retour maintenant.
Les P51, à court de munition, sont sur le chemin du retour……nous sommes sans escorte.

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Seul !!!!!

Ce calme apparent….c’est si bon…mais nous tous, nous ressentons encore ce sentiment de « calme avant la tempête ». Mais n’est-elle pas derrière nous la tempête ?
Arfff….j’aimerais tant, mais non. Il faut s’attendre encore à des attaques de chasseurs….
Les tourelles pivotent sans cesse. A l’affût de cette myriade de points noirs, ces tous petits points noir, à peine visibles, qui grossissent, qui prennent forme…cette forme si caractéristique que vous ne voulez reconnaître qu’au dernier moment….
Pour un pilote, rien n’est pire que l’attaque frontal. Ces petits points qui grossissent devant moins, auquel je m’attarde me font comprendre le danger.

« ATTENTION, CHASSEURS, MIDI, DROIT DEVANT !!! »

« brattttatattataatatatattata………. »


Le bombardier et le mécano ont super bien réagi, ils ont arrosé devant.

« Gosh….. ? pas de dégâts… ? »
« Non…je crois que non…. »

« Latéral gauche !! ATTENTION !! CA ARRIVE…. »
Bon sang…l’escorte de P38 devrait être déjà là……

« LATERAL DROIT……MITRAILLEUR DE QUEUE….LAY C’EST POUR TOI !!!…A GAUCHE….PAR-DESSOUS….. »
Je ne peux pas empêcher l’équipage de hurler dans l’interphone….

Il y en a environ huit….c’est la curée. On peut voir des morceaux de tôle s’échapper des appareils.

« Mon dieu…My Dying Angel…..le poste de pilotage…IL A EXPLOSE !!!! »

Le mécano a tout vu. Une passe frontale….précise…trop précise….
Le B17 incontrôlable sort de la formation et perd de l’altitude. Il amorce un virage. A côté, un autre B17. Le « Maximum Effort ».
Celui-ci ne semble pas l’avoir vu. Le mitrailleur dorsal ou le latéral droit l’ont peut être vu. Ou peut être pas. Toujours est il que le pilote n’a tenté aucune manœuvre d’esquive. Arrive ce qui arrive : « My dying Angel » s’encastre dans « Maximum Effort ».


Une boule de feu géante. Des flammes, des débris volants…., des confettis!!!!

« …Mon dieu…. »

« Quelqu’un a-t-il vu des parachutes »
« … »

« Non, aucun n’a sauté…. »


Putain, 20 bonhommes d’un seul trait….

« Attention skipper, ça arrive sur nous !!! »
« CHBLLLAAAAAMMMM…… »
Le B17 amorce une violente rotation sur l’axe du lacet….

« La vache….la moitié de la dérive est partie !!!!»
Un coup sur les palonniers m’indique qu’en effet, il y a un souci. Mais rien de gave, « Lady Margareth » continue à voler.

Les chasseurs, des Fw 190, passe très près des B17…les pilotes sont des as.
Au loin, un 190 frôle un B17 pour mieux ajuster sont tir et se dégage. D’abord clair, la fumée âcre s’épaissit. Il a réussi sa passe de tir. L’aile du B17 est en proie au flamme.
Une explosion, puis deux, l’aile, à demie arraché, virevolte dans tous les sens avec les deux moteurs.
Le B17 amorce un violent demi tour sur lui-même, tout en tombant comme un cailloux.
Sous l’effet de je ne sais quoi, il se casse en deux.
Un parachute, puis deux, puis trois. Une vision d’horreur apparaît soudain devant nous :
Un des membres d’équipage, ayant voulu sauter, s’est retrouvé pris au piège dans les câbles de l’appareil cassé en deux. Malgré ses efforts pour se libérer, celui-ci, déjà en proie aux flammes, se consume avec le reste de la queue.
Une vision d’horreur ponctué par un cri de dégoût venant du mitrailleurs de queue, témoin de la scène.

« J’ai vu 4 parachutes !!….. »

L’intensité de l’attaque augmente de plus belle. En cinq minute, trois B17 sont partis au tapis.

« Attention il y en a un qui arrive, par devant. »
Peine perdu pour le Fw190. Incapable, sous le feu des tourelles, d’ajuster son tir, celui-ci, touché à mort, se met à tourner dans tous les sens. Incontrôlable.

« Il arrive vers nous….. »
J’avais sentis le danger mais je ne voyais pas l’appareil….le bombardier lui oui…


« ….que….je…PUTAIN WILL IL ARRIVE DROIT SUR NOUS SORT DE LA !!!!!!! »
« OU ???.. ???… »
« GARE A LA COLLISION, CASSE TOI DE LA BORDEL !!!!!

Je réagis instinctivement et je ramène violemment le manche vers moi en tournant à droite.
Trop tard.

« CHRRRAAAAAAAAAKKKKKKKKKKKK…………..BLAMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM……. !!!! »

Le B17 sursaute violemment, et s’embarde à droite. Début d’un départ en vrille rattrapé par le copilote qui a très bien réagis.

« MON DIEU……AH BORDEL….AIDE MOI RECUPERE LE ….»
« ARGHGHHH…. »
« …… »
« QU’EST-CE QUI SE PASSE LA DEDANS ???????…. »
…..

Le B17, en chute est passé sur le dos. A l’intérieur c’est le bordel. Papiers, stylos, document, cartouches de munition, douilles, tout vole.

« ….ET MERDE PUTAIN…… !!!!! »
« AIIIIIEEEEEE…. »
« …WILLLL……ARRETE CA……. »


“ BON OK PAS DE PANIQUE…..AIDE MOI COPILOTE »
« …SALOPERIE…. »
« REDUIS…REDUIS…..REDUIS TOUT….. »
Instinctivement, je réduis les turbos les uns après les autres, puis les gaz. Je règle la richesse sur « auto lean »…
« NOM DE DIEU ON VA MOURIR !!!!! »
« OK J’AI TOUT REDUIT….. »
« VITE VITE…….RAMENE LES AILES A PLATS…A PLAT A PL……
« … »

….
« …..PUTAIN …L’ALTITUDE…ELLE CHUTE…ELLE CHUT…REGARDE LE VARIO BON SANG FAUT RETABLIR… »

« …..TIRE SUR LE MANCHE..BON SANG MAIS TIRE !!! »

… « MAIS JE FAIS QUE CA…. »
« AIDE MOI A RAMENER CETTE PUTAIN DE CAISSE BORDEL……. »

Dans un effort surhumain, le copilote et moi essayons de ramener le manche vers nous. A deux c’est très très dur.
« …Mmmmmmmhhhh »

« … »
..
« OK ça répond ça répond CA Y EST……. »

Avec un certains enchantement le B17 répond et reprend une assiette normale, il se stabilise….

« Ok…mets un peu de gaz…….ok…paramètres moteurs ? »
« Paramètres moteurs…2,3, 4 ok. Correct. 2300 tr/min. Pression au collecteur 49, 38 pour le 3….. »
« ..38.. ? »
« 160 mph au badin… »
« Ok, assure moi la synchronisation des hélices… »
« Les pompes de gavages sont toujours en services….. »
Ok on a les choses en main…le plus important … :

« Ici le Skipper, contrôle de l’équipage ? »
« crrrr…rcc….navigateur ok…le bombardier aussi. C’est le bordel à l’intérieur, j’ai pommé mes instruments…. »
« …Mécano..ok..je me suis évanoui un moment mais je crois que ça va aller… »
« Ok mécano, contrôle l’état de l’appareil, fait moi un rapport… »
« Radio ?? »
« crr…rr…ici le radio…tout est ok…mais je crois que j’ai un bras cassé…. »
« Ca va aller Jim ça va aller…. »
« Ici Latéraux Droit/ Gauche, pour nous RAS. »
« Idem pour le mitrailleur de queue »…
ok….
« Mitrailleurs ventral ? »

Pas de réponse…..

« MITRAILLEUR VENTRAL ? »
« … …. ?????? »

« Tony (mécano), va voir…. »


« Skipper, impossible d’ouvrir la trappe, elle est coincée !! »

« Bombardier, va les aider !!!… »
« … »


« Alors… ? »
« Nan, toujours pas…passe moi cet outil à côté… »

Avec fracas ils essaient d’ouvrir la petite trappe du compartiment ventral.

« ….. »

« Ca y est….oh nom de dieu skipper !!!!! »
« . ? . »
« La tourelle….elle a disparue !!! » « Mon dieu Lay !!!! Accroche toi bon sang, VENEZ M’AIDER !!! »

« Mais qu’est ce qui se passe ????…. »

Le Fw 190 a touché le B17 par en dessous. Rien de grave pour la structure, juste un bout d’aile qui a sauté et le ventre passablement abîmé, avec quelques enfoncement ci et là et des entailles profondes dû à l’hélice. En revanche, dans sa course effrénée le chasseur a emporté avec lui la tourelle ventrale, avec Lay dedans. Celui-ci, gravement blessé, est resté accroché à la cellule grâce à des câbles traînant et une des sangles de son parachutes, miraculeusement restée coincée lors de la fermeture de la trappe depuis la cellule….
Ainsi, Lay resté là, flottant dans le vent relatif, inconscient, sanguinolent, ayant perdu la moitié de ses vêtements.

« AIDE MOI A LE TIRER !!! »
« ARGHHH… JE FAIS QUE CA BON SANG… »

Ils s’y sont mis à trois…le mécano, le bombardier et un latéral, devant le regard impuissant du radio dont son bras le faisait horriblement souffrir.
Ils y parvinrent finalement.

« Ok…vite…réchauffe le… » « Mon dieu, ses extrémités sont bleues !! »
« Donne lui de l’O² vite….. »

« Ici le Skipper…. Alors… ??? »
« Il est mal en point skipper… »
« Ok les gars...pouls radial perçu….lent mais régulier… »
« Couvrez le bon sang couvrez le….faut le réchauffer VITE !!… »
« Il est bleu….. » « Maintiens lui son masque à Oxygène… »
« Navigateur…avons atteint le point tournant…nouveau cap…. »
« Mets lui une couverture dessus vite…. »
« Ouvre en grand les arrivées d’air chaud… »
« Nouveau cap….2….7…..3….je répète….. »
« Bon on le déplace dans le compartiment radio. »
« Ses extrémités sont gelées bon sang » « Réchauffez le c’est le plus important…file lui d’autres vêtement…donne lui ton manteau… !!! »


« …2….7….3….. »



« Ca le fera pas…faut descendre… »
« Skipper à équipage….Faites le point… ? »
« On va le perdre skipper, inconscient mais ventile, pose d’un masque O², celui du latéral, mais il est gelé. Inutile de rattraper la formation Skipper, il faut descendre, si on veut lui donner une chance…. »

« DESCENDRE… ? »

Perdre de l’altitude, c’est se retrouver seul. Sans défense autre que ses misérables 12.7 dont une est HS….C’est se retrouver la proie isolée facile de n’importe quel chasseur en maraude….mais aussi donner un chance à Lay, pour qu’il ne se retrouve plus dans un environnement où l’air se fait rare où la température est négative….. » Un sacré risque…

« Skipper…. ? »

« Will, on a déjà assez de dégâts comme ça…on tente le coup ? »
« … »


« Radio, avertit le groupe, on quitte la formation. »
« Mitrailleurs, restez à vos postes, ouvrez l’œil…… »
« Bombardier, tu restes avec Lay dans le compartiment radio »
« Navigateur, tu prends la mitrailleuses de joue. Reste aux aguets. Si on se perd je t’appelle.
« Roger Skipper… »

Et ainsi, au dessus de la mer du Nord, commences un angoissant voyage.
J’effectue avec le copi une dernière vérif’ des paramètres de vol.
« On a souci sur le moteur 3….pression au collecteur et température d’huile différente de ce qu’ils devraient être. »
« …ma foi… »

2000 pieds. J’ai déjà ordonné aux équipages de se délester, de leur masque à oxygène aussi. Les arrivées d’air chaud du B17 sont réglées à fond pour Lay.
La tension est palpable. A l’affût du 109 en maraude…..
Lay est dans un état critique. Il ventile, il est mis sous 0², recouvert de tout ce qu’on a pu trouver dans le B17, mais il est encore en hypothermie, malgré les frictions exercé par le bombardier. Le radio n’est pas bien non plus, son bras est cassé.


Un calme plat…ce silence…toujours ce silence…


Soulagement….j’esquisse un sourire…Les côtes Anglaises !!!!! Enfin !!!!!!
« Finalement, je me débrouille bien sans toi navigateur….. »
« …hmffffmm…… »

Un grand soulagement, tout redevient vert dans ma tête. Voir ces champs, ces fermes, ce bocage si caractéristique du paysage anglais…
Je me redirige sans peine sur Ridgewell Airbase.
..

« Crrrrr….Ridgewell..LadyMargareth…. checking’ in…deux blessés à bord, nombreux dégâts”..
“Roger Lady….engagez l’atterrissage…”

« Check… »

Image

« Vitesse 134 mph… 2100 tr/min»
« Un cran de volet…. »
« Pression au collecteur….23…. »

….
… « regarde sur le no 3… ? »
« … ???????….. »

Le moteur 3 s’arrête sans raison…..
« Mets l’hélice en drapeau… » « Tony fait le nécessaire…. »

« Finale….vitesse 120 mph….full flaps… »
« Sortie du train »


« ..que signifie…. »
« SHIT……le gauche ne sort pas !!!! »
« Train droit sortie et verrouillé »
« ET MERDE ALORS !!!!!!…… »
« TONY , file descendre manuellement le droit, MAGNE TOI !!! »

Avec deux moteurs en moins il n’y aura pas de remise de gaz……

« S..kipp..er je….. »
« Quoi encore….. ? »
« Je….la manette de descente est cassée, impossible de la tourner !!!! »
« ….. »
« Skipper à l’ensemble de l’équipage, cramponnez vous, on va atterrir sur une roue, Navigateur, sort du compartiment avant…. !!! »
Une simple précaution…..

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Le B17 meurtri approche du seuil de la piste….une fusée rouge tiré de la tour indique un problème…les cons, ils le savent que je reviens en vrac…..

Attention….TOUCHE…
« Maintiens le maintiens le…làààà….. »

L’aile touche…..dans un fracas, elle se plie, l’hélice du no 2 se tord et laboure la piste, puis l’herbe. L’appareil sort de la piste en pivotant sur lui-même, laissant derrière lui un sillon..

« Maintiens le…..SHIT, ON VA DROIT SUR LE HANGAR !!!!!!»
« BORDEL, ON VA SE LE PAYER !!!!!!!!!! »
« Calme….. »
« MAIS ON CONTROLE RIEN BORDEL !!!!!!!»

Un bruit sourd……Le B17 s’immobilise à quelques mètres d’un bâtiment.

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Je peux apercevoir les ambulances et les camions de pompiers converger vers nous. Les autres B17 sont quand à eux revenus déjà et sont parqués…..
Une foule s’affaire autour de l’épave de l’appareil….
« Mixture auto rich sur Off…. »
“Ramène tout….”
“Check pour arrêt ??? »
« On s’en branle….on sort d’ici… »

Je quitte mon poste de pilotage et je réalise les dégâts….
Via une trappe découpé par les service d’urgence, je sort de l’appareil, accompagné du copilote.
J’aide le personnel à sortir Lay avec une civière. Celui-ci est embarqué avec Ted, le radio dans une ambulance.

Nous sommes donc huit à rester contempler notre « Lady Margareth » réduite à l’état d’épave.
Nous restons ensemble.
« Une clope…. ? »
« Une Lucky, oui pourquoi pas… »
« ET LES GARS !!! Ne fumez pas à côté des vapeurs d’essence bordel !!!
« Je t’emmerde !!!! »

« On a eu de la chance quand même… »
« Ben plutôt oui… »

Une jeep nous amène ensuite au « Ops’ ».
Deux heures de débriefing. C’est très pénible.
« La flak…de quel côté ? Intense ? Précise ? Une estimation du nombre de pièce ? .. »
« La chasse ? Combien de chasseur ? A quel endroit ? etc.. »
« La cible ? Comment était ce ? Touché ? Pas touché ? Quel bâtiment à côté ?… »
Etc….

Je sort finalement en premier.
Tandis que j’allais au mess des officiers, un Commandant vient m’aborder.

« Alors, pas trop éprouvé ?..vous avez eu de la chance aujourd’hui… »
« Oui plutôt mon Commandant…..je m’en tire bien, puisque j’en sort indemne sans une égratignure…. »
« Et bien tant mieux Flight Lieutnant...Car vous repartez demain sur le « City Of New York » et son équipage. Le pilote a perdu un œil suite à un éclat d’obut de DCA. Vous le remplacerez. Allez donc vous reposer…. »
« Mais je… »

« … »



« Au fait, pour le Flight Sergent Lay…..il s’en sortira. On lui a néanmoins amputé 4 doigts, mais je crois que son pieds gauche va y rester aussi….Bon boulot quand même, vous l’avez ramenez !!!! »

Je suis horrifié. Tout redeviens gris autour de moi. Dans l’herbe, je m’agenouille, et je vomis. De dégoût.







Pélican 72

Publié : dim. janv. 02, 2005 8:06 pm
par LeGentleman
Arf, il l'a fait !!!!

C'est Glop Glop, vraiment excellent.

Bravo et merci pour ce bon moment. :D

Publié : dim. janv. 02, 2005 9:11 pm
par Patryn
tres prenant ! bravo

Publié : dim. janv. 02, 2005 9:39 pm
par Drakho
Superbe...

L'ambiance de B17 II Mighty Eight ressort très bien...

Excellent...

Merci Pélican :)

Publié : lun. janv. 03, 2005 11:44 am
par pelican72
:) Marki c'est gentil.
...il s'ent passe des choses dans un B17 lol!!!


Pélican 72

Publié : lun. janv. 03, 2005 12:53 pm
par werner
Super Pelican,...

J'ai perdu 3kg...

Signe Werner truffe qui ne veut plus decoller de son fauteuil

Publié : lun. janv. 03, 2005 1:03 pm
par Corktip 14
Ah ben dis donc, il déchire ton récit Pélican! J'en connais un qui va se remettre à B-17 II sous peu tiens :rolleyes:

Publié : mar. janv. 04, 2005 5:36 pm
par Flyingtom
Sur le cul..... :ph34r:

Impressionnant ton war report , j'adore ton style :D


Bravo et encore merci pour ce war report "B17 lovers" ! :god:

Mucha gracias amigo !

Publié : ven. janv. 21, 2005 5:38 pm
par Flogas
Bravo et merci !