Présents : Bg's-Rich, BG's Ricky, BG's-Gaston et moi même (BG's-Gent).
Après une petite mise en bouche sur Corsair, histoire de travailler un peu les fondamentaux, nous allons attaquer dans le bois dur.
Alors pour le fun, je vous invite à le vivre avec nous au sein de la Force Aérienne Roumaine…..
27 octobre 1941, Crimée, météo brumeuse, plafond nuageux 1000 m. Nos troupes et celles des Allemands progressent en direction de Simferopol, qui devrait être prise dans quelque jours, sous quinzaine tout au plus.
Alors que nous regardons Gaston s'équiper, chacun d'entre nous ne peut s'empêcher de réprimer un petit sentiment de jalousie mêlée d'admiration.
Le tirage au sort l'a désigné, et nous avons tous accepté la décision du hasard.
Pourtant, Dieu nous est témoin, nous étions tous volontaires pour cette mission.
Chaque homme a prié pour que son nom soit tiré au sort, pour avoir cet honneur
Est-ce de l’inconscience ? La secrète envie d'épater nos camarades ? Ce petit sentiment d'orgueil qui nous fait accepter sans ciller toutes les misions les plus dangereuses. ?
Mais puisqu'il en a été décidé ainsi, il ne nous reste plus qu’à préparer notre propre mission.
Car nous allons les êtres les anges gardiens de Gaston, et sa vie va dépendre entièrement de nous….et de la chance.
Nous avons tous du mal à finir notre petit déjeuner. Nous mettons tous cela sur le compte de l'heure matinale, évitant ainsi de nous avouer que nos estomacs sont noués par l'appréhension qui précède le combat.
La mission de reconnaissance que va mener Gaston est primordiale pour notre haut commandement, mais elle n'est pas dénuée de risque.
Pour gagner quelques précieux kilomètre heures et surprendre l'ennemi, le Bf-109 de Gaston à été totalement désarmé.
Cherchant l'allégement maximum, même les équipements radio ont été déposés.
Nous avons du insister pour que Gaston garde son parachute, dans sa quête du poids minimum, il était même prêt a sacrifier cet équipement.
Les précieux kilos ainsi gagnés transformés en kilomètre heures devrait ainsi lui permettre de fondre sur ses objectifs, de les photographier, et de s'enfuir le plus vite possible pour rapporter des précieux clichés.
L’effet de surprise est la clef de la réussite.
En effet depuis quelques temps les russes effectuent des incursions meurtrières dans notre secteur
C'est pourquoi nous devons effectuer une reconnaissance de toute la zone comprise entre Yevpatoria et Belogorsk. Nous devons absolument savoir d'où viennent ces appareils ennemis, pour mettre fin à leurs activités.
Notre rôle a nous sera d'occuper les éventuels appareils ennemis afin de laisser a Gaston le temps de remplir sa mission puis de l'escorter jusqu'a notre base.
Il n'est pas armé, mais il sait que nous sommes tous prêts a nous sacrifier pour lui.
Nous ferons barrage, nous tiendrons bon.
05h00.
Sanglés dans nos appareils, moteurs tournant, nous regardons l'appareil de Gaston s’éloigner dans les premières lueurs de l'aube.
Le silence radio est de rigueur, et nous ne pouvons rien ajouter à nos "bonne chance" d'avant départ.
La fusée de la tour nous donne le signal du décollage, et nous libérons nos oiseaux de l'attraction terrestre.
Ricky mène la patrouille, j'assure ses arrières.
En numéro trois Rich est couvert par son nouvel ailier IA.
La navigation est un point crucial de cette mission. La moindre erreur de timing condamnerait Gaston, le laissant seul aux prises avec l'ennemi dans un appareil désarmé.
Le soleil est maintenant bien haut dans le ciel, et nous arrivons à notre point de rencontre.
Nous sommes aux aguets, Gaston peut surgir d'un moment à l'autre, et nous savons qu'il y a de fortes chances qu'il ait une meute russe aux trousses.
Soudain, dans nos 2 heures nous apercevons des contacts.
5,6,… 7 avions se suivent en file indienne à basse altitude.
Est-ce Gaston poursuivi par l'ennemi ?
Il ne peut signaler sa position, mais son plan de vol correspond à la direction de vol des contacts.
Nous devons en avoir le coeur net.
Alors que Rich et AI reste en couverture, je plonge à la suite de Ricky en direction des appareils.
Ricky a déjà choisi sa cible, et tandisque l'altimètre égrène notre perte d'altitude, nous comprenons alors notre erreur.
Il ne s'agit pas de Gaston, mais d'un groupe de LI-2 à basse altitude, sans doute en approche d’un terrain tout proche.
Ce n'est pas notre objectif, mais les cibles sont trop tentantes, et avant d'effectuer notre ressource, nous envoyons quelques giclées de plombs sur les lents appareils de transports.
L'un d'entre eux semble gravement touché, mais nous n'avons pas le temps de contempler le résultat de notre passe de tir.
Rompant le silence Radio, Rich nous annonce qu'il vient de repérer Gaston.
Et ce dernier est aux prises avec des appareils ennemis.
Nous mettons pleins gaz en direction du lieu du combat.
S'engage alors un mortel ballet contre des I-16 qui ayant surpris Gaston sur son dernier objectif, l'encadrent de traçantes.
Nous avons vite fait de dégager Gaston qui peut s'éloigner alors que nous occupons les russes.
Mais ce sont de sacrés pilotes, et nous n'avons pas l'avantage de l'altitude.
Nous sommes obligés d'accepter un combat tournoyant avec les agiles I-16, la protection de l'avion de reconnaissance est la priorité.
Toute les manoeuvres du combat aérien sont passées en revue, mais ces russes sont des coriaces, sachant parfaitement tirer parti de la maniabilité de leur monture.
Un I-16 se glisse dans la queue de Ricky, et son nez s’allume alors que les ShKAS de 7,62 mm entonnent leur chant de mort.
Avant qu’il ne finisse son requiem, je lui expédie quelques kilogrammes de plomb devant le nez, ce qui a pour effet immédiat de lui faire rompre le combat.
Mais l'appareil de Ricky est touché, je vois un liquide suinter de son avion.
Aussi vite qu'il a commencé, le combat a cessé, et nous en profitons pour regagner un peu d'altitude.
Pendant ce temps, Rich a rejoint Gaston qui s’étant éloigné quelque peu, vient de tomber sur un trio de Lagg en maraude.
Sans hésitation Rich engage les russes, qui surpris oublient Gaston et éclatent violement leur formation.
Nous arrivons à cet instant, et Ricky ayant choisi une cible, il pique sur le russe, m'entraînant à sa suite.
Ne voulant pas être en reste, Rich pique dans le même élan, et le pauvre Lagg isolé se retrouve mitraillé a tour de rôle.
La passe de Ricky lui arrache la dérive, la mienne lui occasionne quelques trous supplémentaires, mais c'est Rich qui lui porte le coup de grâce.
Mais c'est alors que le drame survient.
Emporté par son élan, Rich ne peut éviter les débris du Lagg touché a mort et soudain le ciel s'embrase. Deux boules de feu colorent le ciel et une pluie de débris s'éparpille en tombant vers le sol.
Pauvre Rich, nous avons envie de hurler, mais il faut d'abord penser à Gaston.
Il n'a pas d'arme, il compte sur nous.
Les deux Lagg survivants doivent aussi vouloir venger la mort de leur camarade, et notre rôle est de les empêcher de passer à tout prix.
Nous devons faire barrage pour protéger la fuite de Gaston.
Nous scrutons le ciel, cherchant à nous placer pour la prochaine passe, mais les deux russes s’éloignent.
La tentation de les rattraper est grande, mais Gaston doit être escorté.
Et puis Ricky nous annonce une fuite de carburant qui nécessite un retour rapide.
Le vol retour se passe sans encombre. La tension retombe au fur et a mesure que nous regagnons nos lignes.
Nous aurons encore deux pilotes à pleurer ce soir, les clichés ramenés par Gaston en valaient ils la peine ?
Une chose est sure, nous n'avons pas faillit...
:D
