Campagne Dieppe
Campagne Dieppe
#1Opération Jubilee, août 1942 (le raid sur Dieppe)
BG’s Airfield, 17 août 1942, 8h22am.
Après un copieux breakfast, je retrouve mes camarades dans la salle du dispersal. On nous a tous convoqué dans 10 minutes en salle de briefing. Les discussions vont bon train, les rumeurs aussi! On parle d’un prochain départ pour l‘Afrique du Nord, ou d’une dissolution du Squadron, voire une gratifiante permission, bref, n’importe quoi!!
Rich, le patron du Squadron, est à Londres pour une réunion d’État-major; Gent, l’athlète du Squad, a du enfiler son uniforme n°1, et cirer ses chaussures façon « miroir » pour escorter des « huiles » Yankees venues visiter nos installation; Bushido est lui aussi absent pour raison personnelle (en fait une terrible indigestion!); de même que, Gaston, qui a obtenu une permission exceptionnelle afin de déménager ses maigres affaires de son ancien logis, bombardé par des Jabo il y a deux jours enfin Cartman, est exempté de service après avoir passé une nuit blanche en Hurricane Mk IIc à poursuivre des « intruders » allemands!!
Bref, le Squadron est un peu réduit, mais nous avons « touché » quatre bleus et deux anciens, Fernand et Raoul. Le temps de se saluer, d’échanger quelques mots, et il est déjà l’heure. Nous nous dirigeons tous vers la salle de briefing. Sur place, des types d’autres Squadron sont déjà installés. Diable!!! L’affaire promet d’être rude!
Le Wing Commander est sur l’estrade flanqué de deux « huiles » du renseignement! Que nous mijotent ces guignols?
Une fois le silence rétablit, le Wing Co. Nous dévoile la mission: l’attaque du port de Boulogne et son nid de S-Boot! Ces squales ne cessent de perturber nos installations maritimes, de menacer notre trafic côtier, bref, il va falloir agir!
Notre Squadron est divisé en quatre sections: la Section Rouge (Motus, Pitros, deux bleus) assurera la couverture moyenne, la Section Jaune (Markus, Gremlin, Sting, un autre bleu) la couverture haute, la Section Verte (Gruhnt, Ricky, Raoul, et le dernier bleu) assurera la mission anti-flak, la Section Bleue (Obélix, Fernand) se chargera des « requins ». Motus assurera le lead du Squadron.
Je prends des notes, j’indique les caps, je fais des croquis. Coup d’œil à Fernand, il semble calme et lui aussi prend des notes. C’est la première mission d’attaque que je vais leader, et j’angoisse un peu à l’idée de mal faire. Quarante cinq minutes plus tard, je retrouve mon équipage et lui explique la mission. Avec Fernand nous commençons nos savants calculs (cap, vitesse, consommation armement etc.…). Après quelques minutes, plan de vol en poche, nous nous équipons: blouson, Mae-West, Colt, munitions, pochette de survie, carte imprimée sur du tissu, puis nous vidons nos poches de tout autre effet personnel.
D’un pas lourd, je me dirige vers mon Boston « Cave Canem ». Max, le navigateur bombardier, signe la feuille de route, et vérifie le chargement des bombes. Des pélos de 500lb! Si les vedettes nazi résistent à ça!!! Pendant ce temps, je fais le tour de l’appareil, je vérifie les parties mobiles, les hélices, le train, les moteurs… Je discute quelques instant avec les mécanos du « Cave Canem » Tout est en ordre, Joe le mitrailleur grimpe à bord, je le suis. Une fois installé, je boucle mon harnais, mets le contact et effectue une check-list complète. Je branche ma radio et l’intercom.
Le contrôle nous autorise à démarrer les moteurs. Je me penche à gauche, puis en faisant un moulinet avec la main gauche, je signale à Peter, le chef mécano extincteur à la main, que je mets en route: contact, magnéto 1 et 2 enclenchées, pompes amorcées, gaz à 5%, mélange à 100%, batterie sur on, hélice sur petit pas, j’appuie sur le démarreur. L’énorme moteur tousse, puis dans un crachotement, démarre, lâchant un énorme nuage de fumée grise. Je vérifie les instruments moteur, tout baigne. D’un geste, je signale la mise en route du n°2. Le moteur droit prend vie lui aussi. Je laisse monter la température et les pressions, tout en donnant mes dernières recommandations à l’équipage via l‘intercom.
Après dix minutes, le contrôle nous autorise au roulage. Jouant des mannettes, du palonnier et des freins, je dirige le Boston vers la piste 040 derrière les Hurricane de la Section Verte.
Dernier tour de cadran, pressions et températures ok, magnétos ok, je descends les flaps de deux crans, j’ouvre les « pétales » en grand, coup d’œil à ma montre, il est 10h20, puis:
« - Bleu leader prêt! »
« - Bleu deux prêt, section bleue parée » Voilà, Fernand est dans le ton, on est ok pour le décollage!
Devant, les Hurri de Gruhnt décollent dans un énorme nuage de poussière. Une fois le dernier parti, je pousse les manettes à fonds et le lourd Boston s’ébranle. En bout de piste, une légère traction sur le manche, et le bombardier décolle. Je rentre le train, réduis les gaz, rentre les volets d’un cran. On garde le cap initial jusqu’à la côte. Je rentre les flaps, et réduis encore le pas des hélices.
« - Bleu leader Airborne! »
« - Bleu deux Airbone » Fernand a réussi son décollage. Je signale que je prends à droite, cap au 75°.
« - Copy, Bleu deux Fox-trot » Bien!! On n’a pas perdu de temps pour la mise en formation. A la radio, les sections Rouge, Jaune, et Verte, égrènent leurs indications de cap et d’altitude….
Nous voilà à 2000ft, cap au 75°. Le Channel traversé, on prend un cap au 180°, tout en grimpant à 3000ft. La section verte est devant nous, la section Rouge au-dessus et la section Jaune encore plus haut.
« - Max, on est bon? » demande-je au navigateur.
« - Nickel patron, ça baigne, mais p’tain, y fait chaud sous cette bulle!! »
« - Joe, Max, vérifiez les sulfateuses! » puis à la radio « Bleu leader, essaie des mitrailleuses » Mes gaillard lâchent chacun une courte rafale.
« - Ok, ça roule!! »
Le vol plonge dans la routine, le ronronnement des moteurs, la chaleur matinale à travers le hood, et peut être un breakfast un peu lourd, me font somnoler….
Quand une voix à l’accent écossais me réveille…
« …..faudrait virer maintenant, patron… »
« - Hein? Ah, oui!! Bleu leader à bleu 2, on vire à gauche au 130°, même niveau! » La vache, j’ai failli rater « la correspondance », un peu plus et on se retrouvait à Cherbourg!!
« - Bleu 2 copy! » Brave garçon!
Devant nous, les Hurri de Gruhnt nous ouvrent la route. Le vol est calme. Bientôt, la section Jaune repère deux bandits, et les engage. Des Heinkel selon Markus, ou plutôt des 110, le combat est intense et court, un bandit au tapis, un Spit touché, celui de Sting.
« - Joe, t’as vu quelque chose? »
« - Des traçantes, sur nos 9 heures, mais rien de sûr » me répond le Gallois
Mouais, c’est trop calme!
« - Deux minutes de l’objectif » me signale Max. soudain, la radio s’affole! D’autres bandits sont engagés, un combat mortel se déroule au-dessus de nos têtes. Va falloir ouvrir l’œil!
« - Ok, les gus, on ouvre l’œil, Max, file-moi le top pour virer »
« - Section Verte, on se prépare à l’attaque, deux avec moi, trois et quatre écartez-vous un peu » Gruhnt a l’œil!
Sur notre gauche, l’embouchure de la rivière se profile, au-dessus plusieurs appareils, des traçantes, les Spit sont au boulot! Je modifie la richesse du mélange, augmente le pas des hélices, et réduis l’ouverture des pétales.
« - Bleu deux de leader, on se prépare! N’oublie pas, on prend le deuxième bras de rivière, on maintient l’altitude et puis on pique! »
« - Bleu deux copy »
Déjà, les Hurricane virent et s’alignent sur leurs cibles, à la radio, l’urgence se fait sentir, les « hostiles » se font aussi plus menaçant.
Je vois défiler le premier bras, puis:
« - Top virage, patron!! »
« - Bleu deux, on vire maintenant, pleins gaz! »
« - Copy »
Gaz en grands, j’ai effectué un virage sur la tranche, puis je m’aligne sur le bras de rivière. L’objectif est dans ma ligne de visée, j’imagine Max dans sa bulle, l’œil sur le viseur, le doigt sur le bouton de largage….
« - Un poil à gauche, comme ça……comme ça….encore….Bombs away!!! »
« - On dégage à gauche, à fond! », j’ai viré plein gaz, en redressant le Boston.
« - Coups au but!!! » hurle Joe « En plein sur leurs gueules!!! De la part de Joe, bande de salauds!!!»
Tendu à l’extrême, je repère la colline qui nous sert de point de regroupement, je grimpe toujours…
« - Bleu deux, t’es toujours avec moi? »
« - Ouep, dans tes 7!! »
« - Ok, on dépasse la colline, et on vire direction la côte! »
« - Copy! »
Je « saute » la colline, puis je vire à gauche direction la mer. Les deux moteurs hurlent, j’en profite pour ouvrir les pétales, réduire le pas des hélices….
Markus s’inquiète de notre sort, mais tout baigne, enfin pour l’instant!!
« - Hostiles au-dessus » me signale Joe qui lâche quelques rafales.
« - Bleu deux, on descend au ras du sol, la côte franchie cap au 315° »
« - Bleu deux copy, mais je suis engagé!! » Et merde!! Fallait s’y attendre
A peine ai-je formulée cette idée, que déjà des Spit plongent et dégagent Fernand! La Section Rouge!!
On fonce pleins gaz, cap au 315°, tant et si bien que la Section Verte n’arrive pas à nous suivre!!
« - Rouge leader, à Bleu leader, on a du mal de rejoindre, vous allez trop vite, réduisez et faite un 360°! » Ah, bin, même les Spit n’arrivent pas à rejoindre, je signale la manœuvre à Bleu deux…
J’effectue un 360°, pour regrouper tout le monde, puis cap sur l’Angleterre!
La section Rouge nous lâche, pour se regrouper sur la section Jaune afin de leur venir en aide! Ca chauffe dur, on dirait!!
Cependant Pitros n’a pas capté le message et est resté avec nous! On a donc 3 Hurricane (le bleu s’est fait descendre au dessus de l’objectif) et un Spit pour gardes du corps!
A la radio, les sections Rouge et Jaune sont sévèrement accrochées! Markus, puis Gremlin et enfin Motus sont touchés et doivent évacuer!! J’espère que les unités SAR seront sur le coup!
Le retour se fait à 200ft, presque pleins gaz! La côte franchie, le terrain est en vue. Mais de gros cratères et quelques hangars détruits nous indiquent que la Luftwaffe n’est pas restée inactive!!
Je réduis les gaz, et commence mon circuit d’atterrissage.
Un cran de flaps, gaz réduits, radiateurs ouverts, hélices sur petit pas, mélange sur auto, je vire en finale.
« - Tout le monde s’accroche! »
Je sors le train, trois vertes, puis je descends complètement les flaps, courte finale. Je pose la charrette en trois points, je freine, puis dégage vers le parking principal.
Fernand me suis et se pose impeccable malgré quelques trous dans son appareil. Les Hurri de Gruhnt se posent aussi, puis le Spit de Sting. A peine au sol, un 190 esseulé vient mitrailler le terrain, repoussé par la DCA!!
Décidément!!
La mission est un succès, malgré la perte de deux bleus, nos trois compères sont récupérés par un Walrus du SAR, mouillés mais indemnes….
Sacré journée!!!
Briefing et Stat de la Campagne
BG’s Airfield, 17 août 1942, 8h22am.
Après un copieux breakfast, je retrouve mes camarades dans la salle du dispersal. On nous a tous convoqué dans 10 minutes en salle de briefing. Les discussions vont bon train, les rumeurs aussi! On parle d’un prochain départ pour l‘Afrique du Nord, ou d’une dissolution du Squadron, voire une gratifiante permission, bref, n’importe quoi!!
Rich, le patron du Squadron, est à Londres pour une réunion d’État-major; Gent, l’athlète du Squad, a du enfiler son uniforme n°1, et cirer ses chaussures façon « miroir » pour escorter des « huiles » Yankees venues visiter nos installation; Bushido est lui aussi absent pour raison personnelle (en fait une terrible indigestion!); de même que, Gaston, qui a obtenu une permission exceptionnelle afin de déménager ses maigres affaires de son ancien logis, bombardé par des Jabo il y a deux jours enfin Cartman, est exempté de service après avoir passé une nuit blanche en Hurricane Mk IIc à poursuivre des « intruders » allemands!!
Bref, le Squadron est un peu réduit, mais nous avons « touché » quatre bleus et deux anciens, Fernand et Raoul. Le temps de se saluer, d’échanger quelques mots, et il est déjà l’heure. Nous nous dirigeons tous vers la salle de briefing. Sur place, des types d’autres Squadron sont déjà installés. Diable!!! L’affaire promet d’être rude!
Le Wing Commander est sur l’estrade flanqué de deux « huiles » du renseignement! Que nous mijotent ces guignols?
Une fois le silence rétablit, le Wing Co. Nous dévoile la mission: l’attaque du port de Boulogne et son nid de S-Boot! Ces squales ne cessent de perturber nos installations maritimes, de menacer notre trafic côtier, bref, il va falloir agir!
Notre Squadron est divisé en quatre sections: la Section Rouge (Motus, Pitros, deux bleus) assurera la couverture moyenne, la Section Jaune (Markus, Gremlin, Sting, un autre bleu) la couverture haute, la Section Verte (Gruhnt, Ricky, Raoul, et le dernier bleu) assurera la mission anti-flak, la Section Bleue (Obélix, Fernand) se chargera des « requins ». Motus assurera le lead du Squadron.
Je prends des notes, j’indique les caps, je fais des croquis. Coup d’œil à Fernand, il semble calme et lui aussi prend des notes. C’est la première mission d’attaque que je vais leader, et j’angoisse un peu à l’idée de mal faire. Quarante cinq minutes plus tard, je retrouve mon équipage et lui explique la mission. Avec Fernand nous commençons nos savants calculs (cap, vitesse, consommation armement etc.…). Après quelques minutes, plan de vol en poche, nous nous équipons: blouson, Mae-West, Colt, munitions, pochette de survie, carte imprimée sur du tissu, puis nous vidons nos poches de tout autre effet personnel.
D’un pas lourd, je me dirige vers mon Boston « Cave Canem ». Max, le navigateur bombardier, signe la feuille de route, et vérifie le chargement des bombes. Des pélos de 500lb! Si les vedettes nazi résistent à ça!!! Pendant ce temps, je fais le tour de l’appareil, je vérifie les parties mobiles, les hélices, le train, les moteurs… Je discute quelques instant avec les mécanos du « Cave Canem » Tout est en ordre, Joe le mitrailleur grimpe à bord, je le suis. Une fois installé, je boucle mon harnais, mets le contact et effectue une check-list complète. Je branche ma radio et l’intercom.
Le contrôle nous autorise à démarrer les moteurs. Je me penche à gauche, puis en faisant un moulinet avec la main gauche, je signale à Peter, le chef mécano extincteur à la main, que je mets en route: contact, magnéto 1 et 2 enclenchées, pompes amorcées, gaz à 5%, mélange à 100%, batterie sur on, hélice sur petit pas, j’appuie sur le démarreur. L’énorme moteur tousse, puis dans un crachotement, démarre, lâchant un énorme nuage de fumée grise. Je vérifie les instruments moteur, tout baigne. D’un geste, je signale la mise en route du n°2. Le moteur droit prend vie lui aussi. Je laisse monter la température et les pressions, tout en donnant mes dernières recommandations à l’équipage via l‘intercom.
Après dix minutes, le contrôle nous autorise au roulage. Jouant des mannettes, du palonnier et des freins, je dirige le Boston vers la piste 040 derrière les Hurricane de la Section Verte.
Dernier tour de cadran, pressions et températures ok, magnétos ok, je descends les flaps de deux crans, j’ouvre les « pétales » en grand, coup d’œil à ma montre, il est 10h20, puis:
« - Bleu leader prêt! »
« - Bleu deux prêt, section bleue parée » Voilà, Fernand est dans le ton, on est ok pour le décollage!
Devant, les Hurri de Gruhnt décollent dans un énorme nuage de poussière. Une fois le dernier parti, je pousse les manettes à fonds et le lourd Boston s’ébranle. En bout de piste, une légère traction sur le manche, et le bombardier décolle. Je rentre le train, réduis les gaz, rentre les volets d’un cran. On garde le cap initial jusqu’à la côte. Je rentre les flaps, et réduis encore le pas des hélices.
« - Bleu leader Airborne! »
« - Bleu deux Airbone » Fernand a réussi son décollage. Je signale que je prends à droite, cap au 75°.
« - Copy, Bleu deux Fox-trot » Bien!! On n’a pas perdu de temps pour la mise en formation. A la radio, les sections Rouge, Jaune, et Verte, égrènent leurs indications de cap et d’altitude….
Nous voilà à 2000ft, cap au 75°. Le Channel traversé, on prend un cap au 180°, tout en grimpant à 3000ft. La section verte est devant nous, la section Rouge au-dessus et la section Jaune encore plus haut.
« - Max, on est bon? » demande-je au navigateur.
« - Nickel patron, ça baigne, mais p’tain, y fait chaud sous cette bulle!! »
« - Joe, Max, vérifiez les sulfateuses! » puis à la radio « Bleu leader, essaie des mitrailleuses » Mes gaillard lâchent chacun une courte rafale.
« - Ok, ça roule!! »
Le vol plonge dans la routine, le ronronnement des moteurs, la chaleur matinale à travers le hood, et peut être un breakfast un peu lourd, me font somnoler….
Quand une voix à l’accent écossais me réveille…
« …..faudrait virer maintenant, patron… »
« - Hein? Ah, oui!! Bleu leader à bleu 2, on vire à gauche au 130°, même niveau! » La vache, j’ai failli rater « la correspondance », un peu plus et on se retrouvait à Cherbourg!!
« - Bleu 2 copy! » Brave garçon!
Devant nous, les Hurri de Gruhnt nous ouvrent la route. Le vol est calme. Bientôt, la section Jaune repère deux bandits, et les engage. Des Heinkel selon Markus, ou plutôt des 110, le combat est intense et court, un bandit au tapis, un Spit touché, celui de Sting.
« - Joe, t’as vu quelque chose? »
« - Des traçantes, sur nos 9 heures, mais rien de sûr » me répond le Gallois
Mouais, c’est trop calme!
« - Deux minutes de l’objectif » me signale Max. soudain, la radio s’affole! D’autres bandits sont engagés, un combat mortel se déroule au-dessus de nos têtes. Va falloir ouvrir l’œil!
« - Ok, les gus, on ouvre l’œil, Max, file-moi le top pour virer »
« - Section Verte, on se prépare à l’attaque, deux avec moi, trois et quatre écartez-vous un peu » Gruhnt a l’œil!
Sur notre gauche, l’embouchure de la rivière se profile, au-dessus plusieurs appareils, des traçantes, les Spit sont au boulot! Je modifie la richesse du mélange, augmente le pas des hélices, et réduis l’ouverture des pétales.
« - Bleu deux de leader, on se prépare! N’oublie pas, on prend le deuxième bras de rivière, on maintient l’altitude et puis on pique! »
« - Bleu deux copy »
Déjà, les Hurricane virent et s’alignent sur leurs cibles, à la radio, l’urgence se fait sentir, les « hostiles » se font aussi plus menaçant.
Je vois défiler le premier bras, puis:
« - Top virage, patron!! »
« - Bleu deux, on vire maintenant, pleins gaz! »
« - Copy »
Gaz en grands, j’ai effectué un virage sur la tranche, puis je m’aligne sur le bras de rivière. L’objectif est dans ma ligne de visée, j’imagine Max dans sa bulle, l’œil sur le viseur, le doigt sur le bouton de largage….
« - Un poil à gauche, comme ça……comme ça….encore….Bombs away!!! »
« - On dégage à gauche, à fond! », j’ai viré plein gaz, en redressant le Boston.
« - Coups au but!!! » hurle Joe « En plein sur leurs gueules!!! De la part de Joe, bande de salauds!!!»
Tendu à l’extrême, je repère la colline qui nous sert de point de regroupement, je grimpe toujours…
« - Bleu deux, t’es toujours avec moi? »
« - Ouep, dans tes 7!! »
« - Ok, on dépasse la colline, et on vire direction la côte! »
« - Copy! »
Je « saute » la colline, puis je vire à gauche direction la mer. Les deux moteurs hurlent, j’en profite pour ouvrir les pétales, réduire le pas des hélices….
Markus s’inquiète de notre sort, mais tout baigne, enfin pour l’instant!!
« - Hostiles au-dessus » me signale Joe qui lâche quelques rafales.
« - Bleu deux, on descend au ras du sol, la côte franchie cap au 315° »
« - Bleu deux copy, mais je suis engagé!! » Et merde!! Fallait s’y attendre
A peine ai-je formulée cette idée, que déjà des Spit plongent et dégagent Fernand! La Section Rouge!!
On fonce pleins gaz, cap au 315°, tant et si bien que la Section Verte n’arrive pas à nous suivre!!
« - Rouge leader, à Bleu leader, on a du mal de rejoindre, vous allez trop vite, réduisez et faite un 360°! » Ah, bin, même les Spit n’arrivent pas à rejoindre, je signale la manœuvre à Bleu deux…
J’effectue un 360°, pour regrouper tout le monde, puis cap sur l’Angleterre!
La section Rouge nous lâche, pour se regrouper sur la section Jaune afin de leur venir en aide! Ca chauffe dur, on dirait!!
Cependant Pitros n’a pas capté le message et est resté avec nous! On a donc 3 Hurricane (le bleu s’est fait descendre au dessus de l’objectif) et un Spit pour gardes du corps!
A la radio, les sections Rouge et Jaune sont sévèrement accrochées! Markus, puis Gremlin et enfin Motus sont touchés et doivent évacuer!! J’espère que les unités SAR seront sur le coup!
Le retour se fait à 200ft, presque pleins gaz! La côte franchie, le terrain est en vue. Mais de gros cratères et quelques hangars détruits nous indiquent que la Luftwaffe n’est pas restée inactive!!
Je réduis les gaz, et commence mon circuit d’atterrissage.
Un cran de flaps, gaz réduits, radiateurs ouverts, hélices sur petit pas, mélange sur auto, je vire en finale.
« - Tout le monde s’accroche! »
Je sors le train, trois vertes, puis je descends complètement les flaps, courte finale. Je pose la charrette en trois points, je freine, puis dégage vers le parking principal.
Fernand me suis et se pose impeccable malgré quelques trous dans son appareil. Les Hurri de Gruhnt se posent aussi, puis le Spit de Sting. A peine au sol, un 190 esseulé vient mitrailler le terrain, repoussé par la DCA!!
Décidément!!
La mission est un succès, malgré la perte de deux bleus, nos trois compères sont récupérés par un Walrus du SAR, mouillés mais indemnes….
Sacré journée!!!
Briefing et Stat de la Campagne
#2
Sympa Obelix, ca change de lire un recit de bombardement. A quand la suite, tiens une mission jumelée avec Werner et son equipage par exemple
Chassez le naturiste, il revient au bungalow
CM Asus Z87 Plus - Proco I7 4770K (oc à 4GHz) + Ventirad Noctua Nh-U12A - Ram DDR3 2x8Go G.Skill TridentX 2400C10D - CG Asus Rogue Strix 08G RTX2070 Super - SSD Samsung 870Evo 250 Go (Win), 500 Go (Linux), 870Qvo 1To et 2To - Alim CoolerMaster SilentPro-M 850w - Ecran Iiyama B2712HDS et un double boot Linux Mint + W10 pro pour faire tourner tout ça
CM Asus Z87 Plus - Proco I7 4770K (oc à 4GHz) + Ventirad Noctua Nh-U12A - Ram DDR3 2x8Go G.Skill TridentX 2400C10D - CG Asus Rogue Strix 08G RTX2070 Super - SSD Samsung 870Evo 250 Go (Win), 500 Go (Linux), 870Qvo 1To et 2To - Alim CoolerMaster SilentPro-M 850w - Ecran Iiyama B2712HDS et un double boot Linux Mint + W10 pro pour faire tourner tout ça
#3
Sympa.
Vous faisiez partie du groupe Lorraine ?
Vous faisiez partie du groupe Lorraine ?
"Tu as peur, Boyington, tu refuses le combat" (Tomio Arachi).
#4
Non, en fait les BG's étant un squadron "composite", il comporte aussi bien des chasseurs que des bombardiers.jeanba a écrit :Sympa.
Vous faisiez partie du groupe Lorraine ?
#5
Ah, ... c'est comme ça quand on se paume pas en cours de route ?
Super en tout cas, faut que j'en prenne de la graine.
Signé Werner, truffe qui va acheter un GPS à son équipage
Super en tout cas, faut que j'en prenne de la graine.
Signé Werner, truffe qui va acheter un GPS à son équipage
#6
Que du bonheur, en plus les voisins font cramer qqch avec de l'essence, alors ça aide à s'y croire ^^
Merci pour cette histoire !
Merci pour cette histoire !
#8
Très sympa à lire Obelix !
Merci
Merci
Ladies and gentlemen, if you wish to smoke, the smoking section on this airplane is on the wing and if you can light 'em, you can smoke 'em.
Pas mauvais pilote mais consomme plus que son avion
Pas mauvais pilote mais consomme plus que son avion
#9
Et j'en rajoute une couche, très agréable lecture, dynamique et prenante. Même si au final il ne se passe "pas grand chose", on reste scotchéObelix a écrit :Merci pour vos encouragements....