Test T.16000 M de Thrustmaster

Test T.16000 M de Thrustmaster

T16000M par Thrustmaster

Le T.16000 M de Thrustmaster ( 2009)

Cela fait déjà quelques années que Thrustmaster n’avait pas sorti de nouveau joystick, du moins autre chose qu’un simple « ré habillage » et c’est avec une vrai curiosité que certains attendaient ce T.16000 M
Visiblement taillé pour les pilotes recherchant un premier joystick performant ou un joystick de complément, le T.16000 M offre un contrôle complet des 4 axes indispensables à la simulation. La fonction palonnier se contrôle via la rotation du manche, la Throttle est un curseur implémenté à l’arrière de la base. L’ensemble comporte pas moins de 16 boutons (12 sur la base et 4 sur le manche) en plus d’un traditionnel hat pour contrôler le point de vue.

Le Joystick à la particularité d’être ambidextre, pour le passer en « gaucher », il suffit d’échanger 2 pièces et de faire pivoter le « repose paume ». Afin de compléter cette transformation, un switch dissimulé sous la base inverse l’ordre de l’ensemble des boutons afin que leur numérotation soit cohérente avec un usage à gauche : c’est simple et bien vue.

Coté look, on est dans la tendance « futuro-sobre », pas de sophistication mais pas trop épuré non plus, sérieux sans faire gadget, ni très beau, ni très moche. Seule originalité, le haut de la base s’illumine en vert lorsque le joystick quitte la position neutre. Si l’intérêt d’une telle fonction est tout relatif, cela donne un petit peut de vie à l’ensemble.
Ce look épuré assure une ergonomie correcte, le confort du manche est réel pour les petites comme pour les grandes mains.

L’accès aux boutons 3 et 4 (en haut du manche) est moyen, mais c’est le cas de l’essentiel des joysticks dans cette gamme de prix.

Les 12 boutons de la base remplissent bien leur rôle mais on peut regretter le manque de repères tactiles et visuels sur ces derniers. Ils ne possèdent pas de textures propres ou d’ergo de distinction, il n’y a pas le moindre marquage ou de retro éclairage. Ce n’est pas vitale, mais la prise en mains serait plus simple et rapide, surtout qu’avec 12 boutons, y’a déjà de quoi affecté pas mal de fonctions. Plutôt qu’une base s’illuminant, j’aurais personnellement préféré un retro éclairage des boutons.

A l’usage, la fonction palonnier s’avère plaisante à utiliser, par contre la Throttle est assez déstabilisante. Sa course est très courte et rend son utilisation délicate sous les simulateurs qui demandent une gestion très précise comme BlackShark. Dans ce cas un passage dans le soft pour changer la courbe de réponse arrange fortement les choses.

Evidemment l’utilisateur lambda (qui est tout de même 90% de la clientèle pour ce type de joystick) ne s’en rendra pas compte, mais quelqu’un achetant le T.16000 M pour trouver une alternative « légère » à son HOTAS pourrait être surpris. Sur les simulateurs d’avion, c’est beaucoup moins gênant mais on tient ici le plus gros défaut de ce joystick.
Maintenant passons aux choses sérieuses, les axes X et Y.

T.16000 M est un nom peu évocateur, peut être la version Marine d’un futur Terminator ?
Et bien non, malgré les apparences, ca signifie quelque chose ; décodage :

T : sans doute pour Thrustmaster à moins que ca ne soit Tomate ou Truc…
16000 : pour le nombre de valeurs par axe
M : pour magnétique, la gestion des axe X et Y utilise des capteurs a effet hall

Voici donc le nom de cet engin démystifié (du moins en partie).
Passons le T pour nous rendre aux 16000 valeurs…
Sur un joystick USB, chaque axe possède une liberté de mouvement de plusieurs degrés (en général 80° à 60°).
Pour mesurer la position du manche, cet angle est divisé en une multitude de valeur. Les Joysticks préhistorique offrent entre 64 et 128 valeurs, les modernes 256 valeurs. Le T.16000 M se situe donc nettement au dessus de la moyenne point de vue précision.
Pour parvenir a ce résultat, adieux tristes potentiomètres peu fiables, bonjour la technologie à effet Hall… donc magnétique, et oui, voila le pourquoi du comment du M.


L’intérêt ? C’est très simple, un aimant est positionné quelque par dans la base et en fonction des mouvements appliqués au manche, le champ magnétique généré par l’aiment est mesuré par un capteur, qui, par de savant calculs, transmet la position de l’aimant en transformant l’info en courant électrique (ca c’est déjà la version simplifiée..).

C’est complexe mais cela marche parfaitement et l’énorme avantage de cette solution, c’est qu’il n’y a pas de contact physique pour effectuer la mesure, donc pas d’usure mécanique, d’où une fiabilité accrue. Si l’électronique est précise et fiable, cela n’a d’intérêt que si elle est couplée à une mécanique à la hauteur et dénuée de jeu.
De ce coté, Thrustmaster a abandonné les classique gimbals pour un système utilisant une rotule et un ressort unique. Bonne décision, le système ne souffre d’aucun jeu, d’un retour au neutre exemplaire (le meilleur que j’ai testé toute tranche de prix confondu) et le système rotule ressort unique offre des sensations exemplaire, une résistance franche mais sans nuire à la souplesse, aucune gène au mouvement : une réussite.
Comparé à la concurrence, la résistance aux mouvements du manche est nettement supérieure, donnant une sensation de sérieux. C’est simple couplé au nouveau système de gimbals on a un peut l’impression d’avoir un joystick de qualité « industriel » malgré le coté très plastique commun aux joysticks de cette tranche de prix.

On pourrait croire que les 16000 valeurs tiennent plus de l’argument marketing que du confort pur, il n’en est rien, sous BlackShark, la différence de précision avec mon fidèle cyborg EVO est vraiment nette.
Pour tout les contrôles à basse vitesse et les corrections on se retrouve avec quelque chose de plus facile, plus naturel car répondant parfaitement à la moindre sollicitation, quelle soit subtile ou violente.
Sur les autres simus cette différence est perceptible, mais c’est avant tout les simus au pilotage exigeant qui mettent en valeur les qualités du T.16000 M. Depuis le Cyborg vit des jours heureux au placard ou il profite d’une retraite méritée.

En résumé…

Evidemment, ce joystick est plug & play et ne nécessite pas de driver spécifique. l’autocalibration fonctionne parfaitement et n’appelle pas de commentaire particulier, par contre, pour le moment, aucun logiciel de programmation n’est disponible. Cela changera peut être à l’avenir mais pour le moment, il faut se contenter d’utiliser le mapping interne des simulateurs ou Joy2key. (NDL 2020 le T16000 M est compatible avec le logiciel thrustmaster Target) 

Face à la concurrence, le T.16000 M ne souffre que de 2 vrais défauts : sa Throttle un peu délicate à gérer et l’absence de logiciel de programmation (ce dernier point peut toutefois évoluer au bon vouloir de Thrustmaster). Les autres petites imperfections s’oublient très vite et ne nuisent en rien aux performances du contrôleur.

Ses atouts sont sa précision diabolique, le feeling du manche et son nombre de boutons supérieurs aux autres joy du même prix. Si le T.16000 M n’est pas parfait, il reste un des meilleurs choix possible et mérite d’aller en finale.
Si votre HOTAS a peur des softs trop remuant, le T.16000 complétera sans soucis votre Throttle.
Vous conserverez ainsi précision et confort.

7.5
le meilleure choix dans cette gamme de prix pour commencer la simulation de vol

Summary

Ses atouts sont sa précision diabolique, le feeling du manche et son nombre de boutons supérieurs aux autres joy du même prix. Si le T.16000 M n’est pas parfait, il reste un des meilleurs choix possible et mérite d’aller en finale. Si votre HOTAS a peur des softs trop remuant, le T.16000 complétera sans soucis votre Throttle. Vous conserverez ainsi précision et confort.

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